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Resilience annonce l'acquisition de Gimli
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Resilience annonce l’acquisition de la société Gimli, spécialisée en intelligence artificielle et structuration de données en oncologie, et poursuit ainsi son ambition fondatrice de personnaliser la prise en charge des patients grâce à la donnée.

Resilience annonce l’acquisition de Gimli, expert en intelligence artificielle et structuration de données en oncologie

Resilience, la solution de suivi à distance et d’accompagnement des patients atteints de cancer, annonce l’acquisition de la société Gimli, spécialisée en intelligence artificielle et structuration de données en oncologie. En franchissant cette étape stratégique, l’entreprise poursuit son ambition fondatrice de personnaliser la prise en charge des patients grâce à la donnée et souligne une nouvelle fois sa volonté d’être un acteur majeur de l’innovation en oncologie.

Une approche centrée autour de la donnée, au service d’une médecine de précision

Déployée auprès de plus de 14 000 patients et 100 établissements de santé, Resilience a pour mission de définir de nouvelles façons de soigner et de personnaliser la prise en charge des patients. Depuis sa création, la société place la donnée au cœur de son approche, convaincue que son analyse fine permet de comprendre précisément chaque patient pour offrir un parcours de soins unique et adresser le bon soin, au bon moment. Dans cette logique, Resilience annonce l’acquisition de Gimli, une société française spécialisée en intelligence artificielle et structuration de données en oncologie. En intégrant ses technologies avancées, Resilience renforce sa capacité à proposer un suivi toujours plus personnalisé via sa plateforme de télésurveillance, tout en consolidant son rôle moteur dans la recherche clinique en vie réelle. Ce rapprochement stratégique vise à relever l’un des défis majeurs de la recherche clinique : structurer et exploiter les données de santé pour accélérer l’innovation thérapeutique.

Fondée en 2022 par Alexandre Yazigi, chirurgien oncologue et Anthony Dubois, expert en données de vie réelle, la société Gimli a développé une solution innovante basée sur le Traitement Automatique du Langage (NLP) et le Machine Learning (ML) pour collecter et structurer automatiquement les données cliniques en oncologie. Aujourd’hui, la donnée présente dans les comptes-rendus médicaux et rapports de biologie est extraite manuellement, représentant un frein majeur pour la recherche. Grâce à différentes techniques d’intelligence artificielle, la plateforme permet de collecter et de transformer ces données brutes en données structurées. Gimli offre des bénéfices majeurs en permettant leur collecte automatique avec une structuration immédiate utilisant les nomenclatures médicales standards internationales, assurant ainsi une maîtrise précise des dates et des terminologies médicales. Directement placée sur le serveur des établissements de santé, la solution garantit une collecte sécurisée pour une exploitation au sein même des centres. L’acquisition de Gimli par Resilience vise à accélérer le développement de la solution et son déploiement dans les établissements de santé.

Personnaliser la prise en charge des patients et favoriser l’innovation thérapeutique

L’intégration de la solution développée par Gimli au sein de Resilience et sa mise à disposition dans les établissements de santé permettra aux professionnels de santé d’assurer un suivi toujours plus adapté et précis tout au long du parcours de soins. La collecte sécurisée et la structuration de ces données de santé est clé pour améliorer la connaissance et la qualification de chaque patient et alimenter en continu les informations nécessaires à la prise en charge à distance, permettant notamment une personnalisation plus fine des alertes ainsi que du contenu remonté au patient dans l’application. Les données structurées favoriseront ainsi la remontée d’informations aux médecins, notamment les résultats biologiques, afin d’optimiser les parcours de soins, par exemple dans le cadre de la préparation et de la validation des cures de traitement en amont de la venue des patients à l’hôpital.

L’intégration des technologies avancées de Gimli doit également permettre de faciliter et d’accélérer les projets de recherche menés par les centres. Une fois les données structurées, les cliniciens chercheurs peuvent créer des cohortes de patients, trouver les patients éligibles à un essai clinique et réaliser des analyses. Par ailleurs, la capacité de la solution à extraire des informations clés telles que les maladies, les médicaments et les procédures médicales à partir de notes médicales non structurées peut aussi être utilisée pour automatiser certaines parties du processus de complétion d’un eCRF (formulaire utilisé pour les essais cliniques), permettant ainsi de réduire le travail manuel des cliniciens et d'améliorer l'efficacité et la précision de la collecte de données dans le cadre d’essais cliniques. Enfin, les données structurées rendront possible la réalisation d’études observationnelles pour compléter les études cliniques classiques ou mieux comprendre l'histoire naturelle des maladies. Resilience poursuit ainsi son ambition de se positionner comme un acteur majeur de la recherche clinique en oncologie.

« En rejoignant Resilience, nous allons pouvoir bénéficier de l’expérience acquise par ses équipes en oncologie pour accompagner le développement de la solution proposée par Gimli, déjà implémentée dans plusieurs centres. Ce rapprochement va également permettre d’accélérer son déploiement dans un plus grand nombre d’établissements de santé qui pourront utiliser la donnée structurée pour accélérer leurs projets de recherche clinique et proposer des soins plus personnalisés à leurs patients. »
Anthony Dubois et Alexandre Yazigi, co-fondateurs de Gimli.

« Depuis notre création, nous souhaitons définir de nouvelles façons de soigner en plaçant la donnée au cœur de notre modèle afin que chaque patient bénéficie d’un parcours de soins unique et d’une médecine de précision. Notre rapprochement stratégique avec Gimli représente une nouvelle étape majeure dans la poursuite de notre mission, en renforçant notre capacité à offrir un suivi toujours plus personnalisé aux patients et notre positionnement d’acteur clé de la recherche clinique en oncologie, au service de l’innovation thérapeutique. » Jonathan Benhamou, co-fondateur et CEO de Resilience.

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La dénutrition chez les patients atteints de cancer
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La dénutrition est une complication fréquente du cancer. Elle touche environ 30 à 80% des personnes atteintes de cancer. Définition, causes, impact : découvrez comment l'anticiper et la prendre en charge.

La dénutrition est une complication fréquente du cancer. Elle touche environ 30 à 80% des personnes atteintes de cancer, avec une prévalence plus importante pour les cancers des voies aérodigestives supérieures, de l’estomac, du pancréas et du poumon. La dénutrition a un impact sur les arrêts de traitements, les retards de traitement, la diminution des doses de traitement et donc minore les chances de réussite du traitement. Aucune situation de cancérologie n’est indemne du risque de dénutrition. Toutes les localisations et tous les stades sont concernés.


1. Qu'est-ce que la dénutrition ?

Elle résulte d’un déséquilibre entre les apports alimentaires qui sont souvent diminués, et les besoins protéino-énergétiques de l’organisme, qui sont souvent augmentés, entraînant une perte de poids involontaire et une fonte des muscles. Cette perte musculaire est associée à un risque accru de complications des traitements (infections postopératoires, toxicités sévères de la chimiothérapie ou de l’immunothérapie, etc.).

En cancérologie, la perte d’appétit (anorexie) et l’augmentation de la dépense énergétique au repos participent fréquemment à l’amaigrissement et donc à la dénutrition.

2. Quelles sont les causes de la dénutrition ?

Diverses raisons, qu’elles soient liées à la maladie et/ou aux traitements administrés peuvent favoriser la dénutrition :

  • l'âge du patient au diagnostic;
  • les douleurs, et notamment les douleurs lors de la déglutition chez les patients atteints d’un cancer ORL ou un cancer de l’œsophage;
  • la fatigue, effet secondaire très fréquent des traitements;
  • les troubles du goût;
  • les troubles de l’odorat;
  • les troubles digestifs (nausée, vomissement, constipation, diarrhée).

3. Comment prendre en charge la dénutrition de l’adulte de moins de 70 ans ?

3.1. Lors de l’évaluation de l’état nutritionnel

Questionner le patient afin de diagnostiquer la dénutrition puis évaluer sa sévérité, par exemple avec les questions suivantes:

  • Faire repréciser les éléments suivants qui figurent dans le questionnaire : avez-vous perdu du poids sur la dernière semaine ? Et sur le dernier mois ? Quel poids et quelle taille faites-vous actuellement ?
  • Avez-vous des difficultés à vous alimenter ? Avez-vous réduit vos portions alimentaires dernièrement ? Si oui, de combien ?
  • Identifiez-vous des facteurs qui diminuent votre appétit ou vous empêchent de vous alimenter correctement (symptômes associés)?
  • Vous interdisez-vous certains aliments ?

3.2. Diagnostic de la dénutrition

Critères phénotypiques (1 seul suffit) :

  • Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • IMC < 18,5 kg/m2.
  • Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de la fonction musculaire.

Critères étiologiques (1 seul suffit) :

  • Réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’une semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de deux semaines, par rapport à la consommation alimentaire habituelle quantifiée ou aux besoins protéino-énergétiques estimés.
  • Absorption réduite (maldigestion/malabsorption).
  • Situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) : pathologie aiguë ou pathologie chronique évolutive ou pathologie maligne évolutive.

3.3. Sévérité de la dénutrition

Dénutrition modérée (1 seul critère suffit)

  • 17 < IMC < 18,5 kg/m2.
  • Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • Albuminémie* > 30 g/L et < 35 g/L.

Dénutrition sévère (1 seul critère suffit)

  • IMC ≤ 17 kg/m2.
  • Perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • Albuminémie* ≤ 30 g/L.


3.4. Un parcours de soin adapté

Voici les recommandations de prise en charge.

Patient non dénutri

  • Réévaluation à chaque consultation.
  • Prise en charge des facteurs favorisant : dysgueusie, hyposialie, troubles dentaires, troubles de la déglutition, dépression, difficultés motrices, douleur, troubles digestifs, isolement social, difficultés financières, habitudes alimentaires restrictives, etc.
  • Anticipation des situations à risque : chirurgie lourde, initiation d’un traitement oncologique systémique, etc.
  • Proposer un suivi diététique.
  • Si diminution des ingesta < 2/3 des besoins : initiation d’une alimentation enrichie ainsi que de compléments nutritionnels oraux. Initiation d’un suivi diététique.

Dénutrition modérée

Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :

  • Si ingesta> 2/3 des besoins:
    • Alimentation enrichie.
    • Initiation de compléments nutritionnels oraux.
  • Si ingesta < 2/3 des besoins:
    • Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
    • Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.

Dénutrition sévère

Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :

  • Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
  • Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.

Pour rappel, les besoins sont :

  • Besoins protéino-énergétiques totaux: environ 25 à 30 kcal/kg par jour en périopératoire et 30 à 35 kcal/kg par jour en oncologie médicale.
  • Besoins en protéines: 1,2 à 1,5 g/kg de protéines par jour.

Points de vigilance

Certains effets secondaires concomitants ou certains traitements doivent alerter et entraîner une prise en charge de plus haut niveau. Dans le cas présent :

  • Chez le sujet de plus de 70 ans : prise en charge particulière (cf arbre décisionnel dédié).
  • À l’initiation d’une nutrition artificielle : surveillance et prévention du syndrome de renutrition inapproprié.

En cas de doute, il est recommandé de s’adresser au médecin référent.

Important

Les bonnes pratiques ci-dessus sont données à titre indicatif et d'illustration. Il ne s’agit en aucun cas d’éléments contractuels. Chaque centre est responsable de la mise en œuvre du parcours de prise en charge du patient selon le contexte clinique. Ces bonnes pratiques seront amenées à évoluer dans le cadre de la co-construction de nos solutions avec nos partenaires, notamment avec Gustave Roussy.

4. Comment prendre en charge la dénutrition de l'adulte de plus de 70 ans ?

4.1. Lors de l’évaluation de l’état nutritionnel

Questionner le patient afin de diagnostiquer la dénutrition puis évaluer sa sévérité, par exemple avec les questions suivantes.

  • Faire repréciser les éléments suivants : avez-vous perdu du poids sur la dernière semaine ? Et sur le dernier mois ? Quel poids et quelle taille faites vous actuellement ?
  • Avez-vous des difficultés à vous alimenter ? Avez-vous réduit vos portions alimentaires dernièrement ? Si oui, de combien ?
  • Identifiez-vous des facteurs qui diminuent votre appétit ou vos empêchent de vous alimenter correctement (symptômes associés) ?
  • Vous interdisez-vous certains aliments?

4.2. Diagnostic de la dénutrition

Critères phénotypiques (1 seul suffit) :

  • Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • IMC < 22 kg/m2.
  • Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de la fonction musculaire.

Critères étiologiques (1 seul suffit) :

  • Réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’une semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de deux semaines, par rapport à la consommation alimentaire habituelle ou aux besoins protéino-énergétiques.
  • Absorption réduite (maldigestion/malabsorption).
  • Situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) : pathologie aiguë ou pathologie chronique évolutive ou pathologie maligne évolutive.

4.3. Sévérité de la dénutrition

Dénutrition modérée (1 seul critère suffit)

  • 20 < IMC < 22 kg/m2.
  • Perte de poids ≥ 5 % et < 10 % en un mois.
  • ou ≥ 10 % et < 15 % en six mois.
  • ou ≥ 10 % et < 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • Albuminémie* ≥ 30 g/L.

Dénutrition sévère (1 seul critère suffit)

  • IMC < 20 kg/m2.
  • Perte de poids ≥ 10 % en un mois.
  • ou ≥ 15 % en six mois.
    ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • Albuminémie* ≤ 30 g/L.

4.4. Un parcours de soin adapté

Voici les recommandations de prise en charge.

Patient non dénutri

  • Réévaluation à chaque consultation.
  • Prise en charge des facteurs favorisant : dysgueusie, hyposialie, troubles dentaire, troubles de la déglutition, dépression, difficultés motrices, douleur, troubles digestifs, isolement social, difficultés financières, habitudes alimentaires restrictives, etc.
  • Anticipation des situations à risque : chirurgie lourde, initiation d’un traitement oncologique systémique, etc.
  • Proposer un suivi diététique.
  • Si diminution des ingesta < 2/3 des besoins : initiation d’une alimentation enrichie ainsi que de compléments nutritionnels oraux. Initiation d’un suivi diététique.

Dénutrition modérée

Les conseils sont les mêmes qu’en absence de dénutrition, à savoir, la mise en place d'un suivi diététique, ainsi que :

  • Si ingesta > 2/3 des besoins:
    • Alimentation enrichie.
    • Initiation de compléments nutritionnels oraux.
  • Si ingesta < 2/3 des besoins:
    • Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
    • Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.

Dénutrition sévère

Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :

  • Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
  • Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.

Pour rappel, les besoins sont:

  • Besoins protéino-énergétiques totaux: environ 25 à 30 kcal/kg par jour en périopératoire et 30 à 35 kcal/kg par jour en oncologie médicale.
  • Besoins en protéines: 1,2 à 1,5 g/kg de protéines par jour.

Points de vigilance

Certains effets secondaires concomitants ou certains traitements doivent alerter et entraîner une prise en charge de plus haut niveau. Dans le cas présent :

  • Chez le sujet de plus de 70 ans : prise en charge particulière (cf arbre décisionnel dédié).
  • À l’initiation d’une nutrition artificielle : surveillance et prévention du syndrome de renutrition inapproprié.

En cas de doute, il est recommandé de s’adresser au médecin référent.

Important

Les bonnes pratiques ci-dessus sont données à titre indicatif et d'illustration. Il ne s’agit en aucun cas d’éléments contractuels. Chaque centre est responsable de la mise en œuvre du parcours de prise en charge du patient selon le contexte clinique. Ces bonnes pratiques seront amenées à évoluer dans le cadre de la co-construction de nos solutions avec nos partenaires, notamment avec Gustave Roussy.

Sources

Article rédigé par Valérie Royer-Garabige, diététicienne-nutritionniste, Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique.

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Quand et comment évaluer l’état nutritionnel d’un patient ?
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L'évaluation nutritionnelle des patients atteints de cancer constitue l'un des piliers essentiels de leur parcours de soins. Découvrez les enjeux qui sous-tendent celle-ci et et quels critères prendre en compte pour identifier une éventuelle dénutrition.

L'évaluation de l'état nutritionnel, pilier essentiel du parcours de soins

L’évaluation de l’état nutritionnel du patient est indispensable tout au long du parcours de soins. Elle doit être systématique au diagnostic, puis à chaque consultation :

  • Au début de la maladie, c’est un élément clé pour l’oncologue dans la décision des doses de chimiothérapie et des supports éventuels à mettre en place.
  • En cours de traitement, un bon état nutritionnel permet une meilleure tolérance des traitements.
  • Après les traitements et lors du suivi, l’état nutritionnel a un impact majeur sur la qualité de vie et la réduction du risque de rechute et de mortalité.

Cette évaluation repose essentiellement sur le poids, l’indice de masse corporelle (IMC) et l’évaluation des ingesta.

Quels sont les critères relatifs à la dénutrition ?

On parle de dénutrition si le patient présente au moins un des critères suivants :

  • Perte d’au moins 5% du poids en un mois
  • Perte d’au moins 10% du poids en six mois
  • IMC < 18.5 kg/m2 pour les patients de moins de 70 ans OU un IMC < 22 kg/m2 chez les plus de 70 ans.

On parle de dénutrition sévère si le patient présente au moins un des critères suivants :

  • Perte d’au moins 10% du poids en un mois
  • Perte d’au moins 15% du poids en six mois
  • IMC < 17 kg/m2 chez les patients âgés de moins de 70 ans OU un IMC < 20 kg/m2 chez les plus de 70 ans.

Les ingesta peuvent être estimés par une EVA (SEFI® pour Score d’Evaluation Facile des Ingesta) ou une échelle numérique avec laquelle le patient défini lui-même ses ingesta actuels entre zéro (je ne mange pas du tout) et dix (je mange comme d’habitude ou comme avant d’être malade). Une estimation des ingesta inférieure à sept est associée à un haut risque de dénutrition.

Quels enjeux sous-tendent l'évaluation nutritionnelle des patients ?

Selon le résultat de cette évaluation nutritionnelle et le traitement envisagé, l’oncologue pourra programmer une consultation spécialisée avec un diététicien et/ou un médecin nutritionniste s’il le juge nécessaire. Dans certains parcours de soins, cette consultation est systématiquement programmée (ORL, allogreffe, chirurgie digestive lourde,…).

Il est donc important de connaître le poids de référence qui correspond au poids avant la maladie ou entre trois et six mois avant le diagnostic.

En cours de traitement, il est conseillé au patient de se peser une à deux fois par semaine, toujours dans les mêmes conditions pour que le poids soit le plus représentatif possible.

De manière générale, il faut éviter toute perte de poids durant les traitements, que le patient soit en surpoids ou non au moment du diagnostic car il est possible d’être dénutri même chez les patients en surpoids. La perte de poids se fait majoritairement au dépens de la masse musculaire, et donc de l’état fonctionnel.

Sources

Article rédigé par le Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique

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Quels conseils donner aux patients qui doivent adapter leur alimentation ?
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Les patients atteints de cancer peuvent être sujets à la dénutrition. Pour l'anticiper ou éviter que celle-ci ne s'aggrave, voici quelques conseils à leur partager.

Quels besoins nutritionnels pour les patients atteints de cancer ?

Les besoins nutritionnels en oncologie sont les suivants :

  • Besoins caloriques : 30 à 35 kcal/kg/jour.
  • Besoins protéiques : 1,2 à 1,5 g/kg/jour (pour vous donner un exemple, cela correspond à 100 g de protéines par jour pour un poids de 70 kilos).

Le but des conseils alimentaires est d’aider le patient à maintenir des ingesta caloriques et protéiques les plus proches des besoins. Des conseils de première ligne peuvent être proposés mais une consultation avec un diététicien-nutritionniste est recommandée.

Éviter la dénutrition chez les patients atteints de cancer : quels conseils prodiguer ?

Voici quelques conseils à proposer aux patients pour prévenir la dénutrition ou éviter qu’elle ne s’aggrave :

  • Adapter l’alimentation en privilégiant des aliments qui font envie (que l'on se sent capable de manger) et en ajustant les portions à son appétit.
  • Fractionner les prises alimentaires en ajoutant des collations dans la journée.
  • Enrichir naturellement les repas avec des produits sucrés, des matières grasses et des protéines (beurre, crème fraîche, fromage râpé, dés de jambon, poudre de lait, etc).
  • Éviter le forcing alimentaire (la seule personne capable d’estimer qualitativement et quantitativement ce qu’il peut manger est le patient lui-même).
  • Inviter le patient à adapter son alimentation (textures, associations, horaires, etc.) selon ses symptômes.
  • Pratiquer une activité physique régulière, si besoin adaptée.
  • Optimiser les soins de bouche et/ou les traitements antiémétiques.
  • Éduquer les patients à l’importance de l’observance aux Compléments Nutritionnels Oraux (CNO) prescrits, et proposer des solutions en cas de difficulté. L'objectif des CNO est d'aider à compléter les besoins nutritionnels du patient dénutri, en plus de l'alimentation habituelle.


L'apport des Compléments Nutritionnels Oraux (CNO)

Les traitements peuvent entraîner une modification du goût et de l’odorat. Les dégoûts alimentaires qui en résultent portent souvent sur les aliments les plus protéiques. Il faut donc diversifier les sources de protéines et ne surtout pas se forcer à manger un aliment dont on est dégoûté.

Les CNO sont des préparations nutritives riches en énergie, en protéines, en vitamines et en minéraux. Il existe des compositions et formats variés : boissons lactées, boissons sans lactose, crèmes, jus de fruits, compotes, potages, biscuits, etc. Les CNO sont prescrits en fonction des besoins nutritionnels du patient. De plus, il est préférable de considérer les préférences du patient telles que les textures, les arômes ou bien le packaging. Il est donc nécessaire de tester différents CNO avant de mettre en place une prescription. Un suivi par un diététicien-nutritionniste permet de soutenir la prise en charge nutritionnelle et est essentielle dans ce contexte.

Il est recommandé de les consommer à distance des repas, notamment en collation, en milieu de matinée ou au goûter. Ces produits sont concentrés en protéines et peuvent amener à réduire les prises alimentaires s’ils sont pris peu de temps avant les repas. Pour en améliorer la tolérance, il est donc conseillé de les boire ou de les manger lentement, par petites quantités. Pour les boissons, elles peuvent être mises au frais et couplées avec de l’eau pour les rendre moins sucrées.

Sources

Article rédigé par le Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique.

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Dénutrition : quel accompagnement nutritionnel proposer ?
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Lorsqu'un patient atteint de cancer est dénutri, un accompagnement par un diététicien-nutritionniste doit être mis en place. En cas de dénutrition sévère, le recours à la nutrition artificielle peut être envisagé. Découvrons ce que cela implique.

Dans quels cas adresser le patient à un diététicien-nutritionniste ?

En cas de perte de poids ou d’altération des ingesta malgré un suivi régulier et des conseils alimentaires suivis par le patient, il doit être adressé au plus vite à un diététicien-nutritionniste ou à un médecin nutritionniste. Le patient doit être informé que la situation nécessitera peut-être une nutrition artificielle.

En cas de dénutrition sévère, le recours à une nutrition artificielle doit être proposé d’emblée. Elle peut être entérale (par voie digestive) ou parentérale (par voie veineuse). Cette possibilité thérapeutique doit être présentée tôt dans le parcours de soins pour éviter qu’elle soit ressentie comme une sanction.

Nutrition entérale et nutrition parentérale : quand y recourir ?

La nutrition entérale, en utilisant le tube digestif, doit être préférée à la nutrition parentérale. Les désagréments de la pose et du maintien de la sonde nasogastrique peuvent être limités en s’assurant :

  • d’une bonne information préalable du patient;
  • d’une technique de pose s’assurant du confort du patient (sonde de petit calibre, anesthésie locale, bonne participation du patient, antalgie et relaxation du patient);
  • d’une capacité du patient à s’autonomiser pour le soin à domicile (facilité d’utilisation de la sonde);
  • d’une bonne adaptation du soin aux choix et contraintes de vie du patient (horaires de passage des produits).

La nutrition parentérale doit être réservée aux situations où le tube digestif n’est pas fonctionnel (insuffisance intestinale ou occlusion) ou en cas d’échec de la nutrition entérale.

Il est important de rappeler que le risque infectieux lié à la Voie Veineuse Centrale (VVC) est majoré en cas de prescription concomitante d’une Nutrition Parentérale (NP) et d’une chimiothérapie.

Sources

Article rédigé par le Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique

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L'activité physique au service d'une prise en charge nutritionnelle optimale
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Proposer une prise en charge nutritionnelle optimale implique la prise en considération de l'alimentation, de même que l'activité physique. Découvrez les recommandations émises à ce sujet ainsi que les apports de l'activité physique pour les patients atteints de cancer.

1. Promouvoir la pratique d’une activité physique régulière, si besoin adaptée

Une prise en charge nutritionnelle optimale, intégrant l’alimentation et l’activité physique, est primordiale en oncologie pour faciliter la réalisation et la tolérance des traitements, et pour promouvoir la qualité de vie pendant et après traitement.

Activité physique et activité physique adaptée : définitions

Activité physique : tout mouvement corporel responsable d'une augmentation significative de la dépense énergétique par rapport à la dépense de repos. Cette définition ne se réduit pas uniquement à la pratique sportive mais inclut également l’ensemble des activités de la vie quotidienne que ce soit les tâches domestiques (ménage, jardinage...), ou tous les mouvements effectués dans le cadre des loisirs, sur le lieu de travail ou pour se déplacer d’un endroit à un autre.

Activité physique adaptée : activité physique et sportive ajustée pour correspondre aux capacités d’une personne ne pouvant pratiquer une activité physique dans des conditions habituelles en raison d’un état physique, mental ou social, d’un risque médical et/ou de contre-indications permanentes ou temporaires. C’est une approche multidisciplinaire qui intègre des mesures de prévention, réadaptation, réhabilitation, réinsertion et qui a pour objectif de mener à la pratique d’une activité physique durable.

2. Quelles sont les recommandations émises par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ?

L'activité physique en population générale

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il est recommandé de pratiquer au moins 30 minutes d’activité modérée cinq jours par semaine soit 150 minutes/semaine d’activité d’intensité modérée (par exemple la marche rapide à 7km/h), ou 75 minutes/semaine d’activité de forte intensité (comme un trottinement à 8km/h ou la pratique du vélo entre 20 et 22 km/h). La pratique de ces recommandations entraîne une réduction de 25% du risque de développer un cancer du sein ou du colon.

Activité physique et cancérologie : quelles similitudes, quelles distinctions ?

Les recommandations d’activité physique pour les patients traités ou en rémission d’un cancer sont les mêmes qu’en population générale mais elles doivent être adaptées à son état général et nécessitent un accompagnement par des professionnels formés. Si le patient débute un programme d’activité physique, un certificat d’aptitude devra être délivré par son médecin pour s’assurer de son aptitude et des éventuelles précautions spécifiques à son état général et à sa pathologie.

Les principales contre-indications absolues à la pratique d’une activité physique sont la fatigue extrême, l’anémie sévère, une infection en cours, une ostéoporose sévère, une maladie cardiaque ou pulmonaire associée, ou un diabète déséquilibré.


3. Quel est l'impact de l'activité physique pour les personnes atteintes de cancer ?

À ce jour, aucun traitement médicamenteux n’a montré une efficacité pour lutter contre la fatigue induite par le cancer et on sait que le déconditionnement physique est l’une des principales causes de la fatigue chez le patient atteint d’un cancer.

On sait désormais que l’activité physique entraîne une amélioration significative de la fatigue avec une réduction du niveau de fatigue d’environ 30% par rapport à l’absence d’activité physique.

En dehors de la réduction de la fatigue, les bénéfices cliniques de l’activité physique pendant ou après les traitements sont nombreux :

  • Amélioration du niveau d’activité physique.
  • Stabilisation ou diminution du poids en cas de surpoids ou d’obésité.
  • Amélioration de la composition corporelle avec une diminution de la masse grasse et une augmentation de la masse musculaire.
  • Amélioration de la force musculaire.
  • Amélioration de la qualité de vie.
  • Diminution de l’anxiété et de la dépression.

Une activité physique régulière est associée à une amélioration de la survie après le cancer.

Sources

Article rédigé par la Dre Marie Porte, interne (AERIO)

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Régimes, compléments alimentaires : renseigner le patient
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Recours aux régimes et aux compléments alimentaires durant les traitements : quelles informations communiquer aux patients pour leur permettre d'adopter une approche optimale d'une point de vue nutritionnel ?

Régimes et traitements : quelle conduite adopter ?

Il est déconseillé de pratiquer un jeûne ou tout autre régime restrictif (hors indication médicale) durant les traitements. Il ne faut pas se fier à certaines croyances suggérant par exemple que « manger moins de sucre peut affamer le cancer… ». En effet les cellules tumorales se nourrissent de glucose, mais ce ne sont pas les seules. Les cellules immunitaires, indispensables pour défendre l’organisme contre les infections et le cancer, ont également besoin de glucose, ainsi que les cellules musculaires.

L’ensemble des connaissances scientifiques actuelles ne permet pas de conclure à l’intérêt de ces régimes au cours des traitements du cancer et en réalité ils seraient plutôt délétères, car ils peuvent entraîner une perte de poids et de masse musculaire et donc un risque d’aggraver la dénutrition et la sarcopénie qui sont deux facteurs influant grandement la réussite des traitements et la survie.

Il est recommandé de se reporter au référentiel du réseau NACRe (Nutrition Activité physique Cancer Recherche) sur les régimes restrictifs (pour soignants et patients).

Compléments alimentaires et compléments nutritionnels oraux

Les compléments alimentaires ne doivent pas être confondus avec les compléments nutritionnels oraux.

Les compléments alimentaires se présentent sous forme de gélule, comprimé, solution buvable, poudre et concentrent une ou plusieurs molécules ou nutriments. Il s’agit souvent de micronutriments (vitamines, oligo-éléments, anti-oxydants, etc.), de prébiotiques et de probiotiques.

Il est déconseillé de consommer des compléments alimentaires hors prescription médicale car il peut exister des interactions délétères avec ses traitements contre le cancer. Certaines toxicités ont aussi été décrites en cas d’usage abusif de ces compléments alimentaires.

Ainsi, avant toute prise de supplémentation, conseillez au patient d’en parler à son équipe de soins pour vérifier la compatibilité avec son traitement et l’absence de contre-indication avec son état de santé. Notamment, il est fortement déconseillé de recourir aux extraits et décoctions de champignons et aux plantes médicinales chinoises.

Sources

Article rédigé par le Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique.

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Télésurveillance : favoriser l'adhésion des patients et des professionnels de santé
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Intégration de la télésurveillance médicale aux parcours de soins, réorganisation interne, accompagnement dans la prise en main de l’outil… Comment faciliter l'adhésion des patients et des professionnels de santé à la télésurveillance médicale ?

Depuis décembre 2023, la solution de télésurveillance médicale Resilience est déployée au sein du service oncologie et chimiothérapie en ambulatoire de l’Hôpital Européen Marseille. Les patients accueillis dans ce service peuvent ainsi prétendre à ce nouveau mode de prise en charge, en complément de leur suivi classique. Depuis son lancement, 584 patients1 ont pu bénéficier de la télésurveillance et 486 patients1 sont actuellement télésuivis.

Impliquée dans le projet en amont de son déploiement, Elodie Jégou, cadre infirmier du service, pilote l’activité de télésurveillance médicale aux côtés d’une infirmière, d’un infirmier de coordination (IDEC), en concertation avec les médecins du service.

Intégration de la télésurveillance médicale aux parcours de soins, réorganisation interne, accompagnement des patients dans la prise en main de l’outil… Elle revient avec nous sur le déploiement opérationnel de Resilience, et met en lumière les facteurs qui ont facilité l’adhésion des patients et des professionnels de santé à la solution. Merci à elle pour son précieux témoignage ! 

À l’échelle de l’établissement, de nombreux acteurs ont été mobilisés au cours du déploiement de la télésurveillance médicale, et même bien avant ! Qui sont-ils et quelles sont leurs missions ?

Tout d’abord, la Direction, la responsable E-santé de l’hôpital, la cheffe de pôle oncologie et moi-même nous sommes investies dans le projet dès septembre 2023, soit trois mois avant le déploiement de la solution. Nous avons travaillé main dans la main avec l’équipe Resilience pour définir le cadre du projet et réfléchir à la façon dont nous allions présenter la solution aux médecins et aux soignants. Ensemble, nous avons identifié les critères d’inclusion des patients au dispositif de télésurveillance médicale. Nous avons également étroitement collaboré avec l’équipe informatique de l’Hôpital Européen Marseille, qui a permis l’implémentation de la solution au sein du parc informatique de l’établissement.

Aujourd’hui, 19 médecins prescripteurs sont engagés dans le projet et trois personnes sont mobilisées sur les activités liées à la télésurveillance au quotidien, en coordination avec les équipes médicales. L’infirmière assure l’inclusion des patients et le traitement des alertes et l’infirmier de coordination utilise les retours des patients aux questionnaires de télésurveillance pour la pré-validation des cures de chimiothérapie. Pour ma part, j’interviens sur l’ensemble des activités relatives à la télésurveillance.

Pour soutenir cette activité, la Direction a rapidement accepté de déployer un mi-temps dédié à la télésurveillance. Depuis mars 2024, l’infirmière consacre toutes ses matinées à l'inclusion des patients et au traitement des alertes. L'après-midi, nous assurons la continuité du traitement des alertes avec l'infirmier de coordination. Ce fonctionnement permet aux équipes médicales de proposer la télésurveillance à tous les patients du service, qu’ils soient sous traitement intraveineux ou thérapie orale.

Nous sommes également épaulés par les équipes infirmières. Très impliqués dans le projet, tous les infirmiers disposent d’un accès à la solution et peuvent ainsi contribuer quand cela est nécessaire, notamment en fin de vacation. Les médecins sont mobilisés à leurs côtés : ils accompagnent leurs patients tout au long de leur suivi à distance et interviennent directement lorsque la situation le nécessite, suivant les alertes remontées via la plateforme de télésurveillance.

Aujourd’hui, comment la télésurveillance médicale est-elle présentée aux patients et intégrée dans leurs parcours de soins ?  

La situation de chaque patient est évoquée dans le cadre de nos réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP). Lors de ces réunions, les équipes médicales décident de l’intérêt d’inclure les patients à la télésurveillance médicale. Dans la grande majorité des cas, leur inclusion est envisagée : les médecins ayant été sensibilisés en amont au déploiement de la solution, ils contribuent activement à cette dynamique d’inclusion.

Lorsque les patients éligibles à la télésurveillance médicale sont ensuite reçus en consultation d’annonce, l’application mobile leur est alors présentée. L’infirmière de soins de support est également impliquée. À l’issue des RCP, elle reçoit les patients et revient sur le déroulement de leur prise en charge. Dans ce cadre, elle les sensibilise et leur remet un flyer Resilience présentant l’application mobile.

À l’issue de ces étapes, tous les patients du service ont connaissance de l’existence de l’application mobile et des deux volets qui la composent : le dispositif de télésurveillance médicale et les questionnaires auxquels ils seront amenés à répondre, ainsi que la bibliothèque de contenus, qui comporte une multitude d’informations (articles, vidéos, programmes de soins de support digitaux, etc.) vouées à les accompagner tout au long de leur prise en charge. Une fois le consentement des patients recueillis, l’infirmière dédiée à la télésurveillance les contacte pour les inclure dans le dispositif médical.

Vous arrive-t-il d’essuyer des refus de la part des patients ? Si oui, pour quelles raisons ?

Nous avons peu de refus de la part des patients : l'identification des patients auxquels nous proposons la télésurveillance repose sur des critères d'éligibilité que nous vérifions en amont de l'initiation à la télésurveillance. À l’échelle du service, tous les patients sont potentiellement éligibles à la télésurveillance médicale. Seuls les patients en situation d'illettrisme et/ou d'illectronisme posent aujourd’hui question. Lorsque nous sommes confrontés à l’un de ces deux cas de figure, nous étudions la possibilité pour le patient de s'appuyer sur un aidant pour accéder et répondre au questionnaire dans l'application. Si cela n’est pas envisageable, la télésurveillance médicale ne lui est pas proposée.

Les seuls refus auxquels nous sommes parfois confrontés concernent les patients qui ne souhaitent pas renseigner des informations personnelles dans l’application, essentielles pour garantir leur suivi à distance. Bien que la solution de télésurveillance médicale Resilience soit certifiée dispositif médical de classe IIa et conforme au RPGD et à la norme ISO27001, certains patients restent frileux à l’idée de donner leur consentement pour le traitement de leurs données.

Une fois les patients inclus, comment les accompagnez-vous dans la prise en main de l’outil ?

Chaque patient inclus bénéficie d’un accompagnement personnalisé au sein du service. Tous sont invités à télécharger l’application sur place lors de leur première venue en cure. L’infirmière dédiée à la télésurveillance leur montre comment procéder, crée leur profil et parcourt avec eux l’application mobile.

Lorsque les patients ont besoin d’explications complémentaires, ils savent qu’ils ont la possibilité de la solliciter. Un bureau est d’ailleurs dédié à leur accompagnement : ils peuvent ainsi nous faire part de leurs questions, découvrir les différentes fonctionnalités de l’application mobile ainsi que les programmes de soins de support digitaux. Par ailleurs, les médecins, la psychologue, l’équipe de soins palliatifs et de la douleur ainsi que les équipes paramédicales jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des patients : lorsque l’un d’eux rencontre une difficulté, ils nous remontent l’information pour que nous puissions intervenir.

De ce que nous observons, les patients prennent rapidement en main la solution et sont ravis de la prise en charge qui leur est proposée. Les chiffres confortent notre ressenti terrain : au cours du second semestre 2024, 70% des patients ont déclaré que Resilience leur apportait un bénéfice significatif dans leurs parcours de soins2, et 92% des patients ont estimé que les informations recueillies via le questionnaire Resilience ont un impact positif sur leur prise en charge2.

La prise en main de la solution constitue-t-elle malgré tout un frein pour certains patients ?

À date, les patients télésuivis semblent adhérer à ce mode de prise en charge : l’interface est très intuitive, ils s’en emparent facilement. Nous sommes même très surpris de constater que nous touchons toutes les tranches d’âge ! Nous avions beaucoup de réserve concernant nos patients les plus âgés et pensions qu’ils seraient réticents à l’usage d’une application, auraient une certaine appréhension vis-à-vis du digital. Nous nous sommes totalement trompés : 61% ont plus de 65 ans et 27% ont plus de 75 ans3.

Par ailleurs, l’accompagnement que nous leur proposons et l’aide de leurs proches leur permettent de se familiariser rapidement avec le dispositif.

Au-delà de l’accompagnement que vous proposez, quels sont selon vous les facteurs d’adhésion des patients à la solution Resilience ?

Les grands principes de la télésurveillance tout comme les ressources mises à disposition des patients via la bibliothèque de contenus disponible dans l’application semblent répondre à leurs besoins.

Les questionnaires de télésurveillance sont adaptés selon le protocole de traitement des patients. Ils peuvent être ajustés à tout moment, suivant l'évolution de la prise en charge du patient (changement de protocole, fréquence d'envoi si l’état de santé du patient est stabilisé, etc.). De plus, la présence de questions ouvertes laisse la possibilité aux patients de s’exprimer librement et de nous partager toutes les informations qui ne pourraient pas être mentionnées dans un autre cadre.

En parallèle, la bibliothèque de contenus est également très consultée : les patients activement télésuivis consultent en moyenne 13 contenus dans l'application. Ces ressources permettent de répondre à une partie de leurs interrogations et les accompagnent tout au long de leur prise en charge. Les programmes de soins de support digitaux - méditation, anxiété, yoga, activité physique adaptée - sont par exemple utilisés. Actuellement, 38 patients1 suivent un ou plusieurs de ces programmes. En complément des soins de support proposés sur place par nos équipes, ces derniers permettent de travailler la respiration, la cohérence cardiaque, ou encore de bénéficier d’un accompagnement psychologique qui a un impact perceptible en interne : on ressent moins d’anxiété et de stress chez les patients. D’ailleurs, lorsque la télésurveillance médicale s’achève, nombre d’entre eux demandent à conserver leurs accès à l'application, ce qui est possible avec Resilience.  

La télésurveillance médicale est intégrée aux parcours de soins des patients, médecins et soignants semblent sensibles à l’utilisation de ce nouveau mode de prise en charge. Selon vous, dans quelles mesures cela impacte-t-il la relation patient/soignant/médecin ?

La relation patient/soignant/médecin a évolué. Contrairement à l’a priori qui est souvent véhiculé, je pense que le fait de recourir à une solution digitale apporte beaucoup d’humanité dans la relation que l’on entretient avec les patients. Ils ont des interlocuteurs privilégiés dans le cadre de leur télésurveillance et bénéficient d’un suivi régulier, notamment pendant les périodes d’intercure via la transmission de questionnaires hebdomadaires ou bimensuels. La possibilité pour les patients de générer un questionnaire supplémentaire en cas de problème est rassurante, d’autant plus que notre niveau de réactivité est grand : en moyenne, le délai de réponse à la création d’un questionnaire par un patient est de 36 minutes1 ! Les patients savent qu’ils seront rappelés rapidement par un professionnel de santé s’ils nous remontent un problème, et s’éviteront ainsi potentiellement une venue aux urgences.

La dynamique de la relation que l’on entretient a changé. Les équipes médicales et infirmières échangent toujours beaucoup avec les patients par téléphone. Mais nous, professionnels de santé, sommes plus souvent à l’initiative de ces appels, notamment dans le cadre des réponses que l’on apporte aux patients qui créent de nouveaux questionnaires ou lorsqu’une alerte est remontée.

De mon point de vue, la télésurveillance médicale permet la création d’un canal de communication supplémentaire, et le fait d’interagir régulièrement par ce biais renforce le lien entre patients, soignants et médecins.

Du point de vue des professionnels de santé, comment l’arrivée de la télésurveillance médicale a-t-elle été perçue ? Le fait de recourir à une solution digitale a-t-il été un frein ?

Au lancement du projet, quelques professionnels de santé se sont montrés réfractaires à sa mise en place. Pour autant, je ne pense pas cela soit dû à sa dimension digitale. L’arrivée d’un nouvel outil - quel qu’il soit - s’accompagne nécessairement d’un certain nombre de changements, voire d’une réorganisation, ce qui peut générer des inquiétudes. Les porteurs de projet ont alors un rôle primordial à jouer pour rassurer les équipes et accompagner la conduite du changement.

À ce titre, nous avons longuement réfléchi en amont avec l’équipe Resilience à la façon dont l’arrivée de la télésurveillance médicale allait impacter l’organisation du service. Nous nous sommes également penchés sur la manière dont elle serait intégrée aux parcours de soins des patients. Des réunions et des ateliers dédiés nous ont permis de mener ces réflexions de façon collective. Resilience est ensuite venue présenter le dispositif aux professionnels de santé. Cette étape a été clé : elle a notamment permis d’obtenir leur adhésion au projet.

Une fois la solution déployée, les inquiétudes exprimées en amont du lancement ont complètement disparu. Le fait de voir la solution en action a rassuré tout le monde. Les résultats obtenus y ont également contribué : nous avons rapidement dépassé les estimations d’inclusion de patients qui avaient été faites.

Aujourd'hui, l'activité de télésurveillance en oncologie rayonne au sein de l'établissement. Le service communication initie avec Resilience des actions qui permettent de mettre en lumière les avancées de la télésurveillance médicale, via la rédaction de communiqués et de publications sur les réseaux. En parallèle, Resilience entretient un lien étroit avec notre service qualité et lui partage les résultats des questionnaires de satisfaction envoyés aux patients, et les résultats aux questionnaires de qualité de vie QLQ-C304 pourront sous peu être également transmis. En parallèle, des projets sont en cours avec les oncologues de l’établissement, l’objectif étant à terme de pouvoir étendre la télésurveillance médicale avec Resilience à toutes les pathologies, à l’instar de ce qui a été mis en place avec une solution tierce pour nos patients atteints de diabète. 

Quelle organisation a été mise en place afin d’assurer une coordination fluide à l’échelle du service ?

Pour nous, l’enjeu était double : personne ne devait être pénalisé par l’arrivée de la télésurveillance médicale dans le service. Il était nécessaire de trouver une organisation qui permette d’éviter une charge de travail supplémentaire pour les équipes, tout en s’assurant que les informations collectées dans ce cadre soient portées à la connaissance de tous.

Nous avons donc mis en place une organisation qui permette de répondre à ces deux enjeux. L’infirmière dédiée à la télésurveillance, l’infirmier de coordination et moi-même disposons d’un numéro de téléphone individuel. Ces numéros sont communiqués aux patients, ce qui nous permet d’être en relation directe avec eux. Les patients connaissent notre fonctionnement, savent qui appeler et à quel moment.

Concernant le partage des informations, tous les rapports de santé liés à l'activité de télésurveillance sont intégrés au Dossier Patient Informatisé (DPI) afin que tous les professionnels de santé disposent des informations nécessaires dans le cadre de la prise en charge globale de chaque patient. Lorsqu’un patient nous appelle, nous l’invitons systématiquement à répondre au questionnaire de télésurveillance pour renseigner son état de santé et ses éventuels symptômes afin d’assurer la traçabilité des informations communiquées par téléphone. Pour éviter la retranscription manuelle des données collectées dans le cadre de la télésurveillance médicale, nous travaillons avec Resilience à la mise en place de l’interopérabilité entre Resilience et QCare pour que ces données puissent à terme transiter automatiquement vers le DPI.

Quel a été l’impact du déploiement de la télésurveillance dans le service d’un point de vue organisationnel ?

Notre principal enjeu en amont du projet consistait à intégrer la solution dans une logique de convergence et de fluidité des usages. Nous recourions d’ores et déjà à de nombreux outils au quotidien, il fallait s’assurer qu’aucun outil ne vienne empiéter sur l’usage d’un autre. Il était donc nécessaire de repenser le circuit de prise en charge en y intégrant la télésurveillance médicale. Aujourd’hui, nous y sommes parvenus et je pense qu’avec encore davantage de recul, nous pourrions de nouveau optimiser notre parcours de prise en charge. Le fait d’engager ce travail nous a énormément aidé, notamment concernant la planification des tâches. Cela nous a également permis de redéfinir le rôle de chacun à l’échelle du service, de mettre en lumière les missions des uns des autres, et de créer du lien entre les métiers.

Aujourd’hui, dans le cadre du déploiement de la télésurveillance, les infirmiers sont parfois détachés pour observer la façon dont les activités qui y sont associées sont prises en charge. Ils découvrent ainsi les missions de chacun dans ce cadre, mais ont également un aperçu plus concret du travail que nous réalisons au quotidien. Le travail de réorganisation qui a été mené a permis de créer des ponts entre certaines professions.

À l’échelle du service, l’arrivée de la télésurveillance et la nécessité de revoir notre organisation a eu un impact positif : cela nous a permis de nous inscrire dans une démarche qui facilite la compréhension des rôles et périmètres d’action de chacun, tout en fluidifiant les échanges. Le fait de questionner les protocoles en place dans le cadre de ce travail de réorganisation a également permis de mettre en exergue certaines problématiques du service, et de réfléchir à la façon dont elles pouvaient être résolues. Aujourd’hui, nous travaillons à la création d’arbres décisionnels propres au service pour améliorer la prise en charge et les protocoles en place.

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui s’apprêtent à adopter une solution de télésurveillance médicale ?

Présenter la solution aux équipes, tenir compte de leurs retours et les impliquer dans le projet permet de définir des processus et une organisation qui favorisent le bon déploiement de la télésurveillance médicale. Les porteurs de projet ont à ce titre une grande responsabilité : celle d’impulser une dynamique visant à sensibiliser les professionnels de santé à la télésurveillance médicale et à démontrer les enjeux qu’elle recouvre, tout en accompagnant la conduite du changement. Pour cela, il est nécessaire d’anticiper et d’évaluer l’impact de l’arrivée d’un nouvel outil, pour les équipes du service comme pour les patients.

À ce titre, la communication qui est faite autour du projet à l’échelle du service est selon moi un facteur décisif. Elle est garante du déploiement optimal de ce mode de prise en charge : afin que son adoption se fasse dans les meilleures conditions, toutes les parties prenantes du projet doivent être convaincues de l’intérêt d’y recourir !

 

1Données basées sur les retours de l’HôpitalEuropéen Marseille, septembre 2024.
2Données issues des enquêtes de satisfaction envoyées aux patients, juillet 2024.
3Données basées sur les retours de l’Hôpital Européen Marseille, septembre 2024.
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Questionnaire général de qualité de vie spécifique de la maladie cancéreuse, le QLQ-C30 s’adresse à tous les patients atteints de cancer et permet d’évaluer 15 dimensions de qualité de vie.  

 

 

 

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Resilience annonce le lancement de l'étude Resilience Care - 102
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Resilience Care - 102 est une étude multicentrique, randomisée est contrôlée comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel. Elle a pour objectif principal d’évaluer l'amélioration de la qualité de vie d’une large population de patients.

Resilience accélère la recherche sur la télésurveillance en oncologie avec l’étude RC-102

Resilience, la solution de suivi à distance et d’accompagnement des patients en oncologie, annonce le lancement de l’étude Resilience Care - 102 (RC-102). Cet essai clinique randomisé contrôlé d’envergure, qui sera mené auprès de 1458 patients dans 45 établissements de santé, souligne la volonté de Resilience d’être un acteur majeur de la recherche clinique dans le domaine de la télésurveillance médicale et de la prise en charge des patients à distance.

Faire de RC-102 la prochaine étude de référence sur la télésurveillance en oncologie

Resilience Care - 102 (RC-102) est une étude multicentrique, randomisée et contrôlée comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel (soins courants usuels) chez les patients atteints de cancer traités par traitement systémique. RC-102 débutera à partir du premier trimestre 2025, et inclura 1458 patients, au sein de 45 établissements de santé. L’objectif principal est d’évaluer l'amélioration de la qualité de vie d’une large population de patients (stades localisés, localement avancés ou métastatiques ; recevant tout type de traitement systémique, y compris les plus récents -chimiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées, etc.) grâce à la télésurveillance avec Resilience PRO. Les objectifs secondaires de l’étude portent sur l’évaluation des bénéfices en termes de morbidité et sur le plan médico-économique.

Ces dernières années, plusieurs études prospectives randomisées ont déjà démontré les bénéfices cliniques et organisationnels de la télésurveillance médicale en oncologie. Une meilleure prise en charge des signes et des symptômes des patients, grâce au suivi à distance, permet une diminution des toxicités sévères (morbidité), ce qui conduit à une réduction du recours aux urgences et de la durée des hospitalisations ainsi qu’à une augmentation de la durée des traitements anticancéreux. Ces impacts résultent en une amélioration de la qualité de vie et de la survie globale des patients. Ces études ont été menées principalement sur des populations de patients atteints de cancer localement avancés ou métastatiques, et dont les types tumoraux étaient des tumeurs solides. L’étude RC-102 apportera un niveau d’évidence supplémentaire pour l’ensemble de la population de malades atteints de cancer, y compris ceux de stade tumoral localisé, les hémopathies malignes, et dont les traitements administrés sont les plus récents.

Pour le Pr Florian Scotté, Chef du Département Interdisciplinaire d’Organisation des Parcours Patients (DIOPP) de Gustave Roussy, Professeur Associé à l’Université Paris Saclay et Investigateur Principal et coordinateur de RC-102 : " L’étude RC-102, menée auprès d’une large population de patients atteints de cancer, représentative de la vie réelle, contribuera au développement de la télésurveillance médicale en oncologie et permettra aux autorités à travers le monde d’accélérer le remboursement des dispositifs médicaux numériques pour une meilleure prise en charge des patients. "

Contribuer à la recherche pour définir de nouvelles façons de soigner

En octobre 2023, suite à un avis positif de la Haute Autorité de Santé, Resilience PRO est devenu le premier dispositif médical en oncologie inscrit en nom de marque sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM), permettant ainsi que son utilisation soit prise en charge par l'Assurance Maladie. L’obtention du remboursement a marqué un tournant majeur pour Resilience qui poursuit son ambition forte de définir de nouvelles façons de soigner et de personnaliser la prise en charge des patients atteints de cancer : le lancement de RC-102 représente une nouvelle étape clé pour la société.

" Grâce à son design rigoureux, RC-102 fournira des preuves supplémentaires solides pour confirmer l'efficacité clinique et organisationnelle de notre approche. Le lancement de cette étude ambitieuse permet également à Resilience de se positionner comme un acteur majeur de la recherche clinique en oncologie, dans le domaine de la télésurveillance et de la prise en charge des patients à distance ", souligne le Dr Charles Ferté, Chief Medical & Patient Experience Officer chez Resilience.

Resilience participe par ailleurs à plus de 19 études cliniques multicentriques menées par ou en collaboration avec des groupes coopérateurs, des centres partenaires académiques ou des industriels. Ces études de phase 1 à 3 couvrent les tumeurs solides, l’hématologie, et la chirurgie chez les patients adultes ou les enfants atteints de cancer. Parallèlement, l'entreprise accélère la valorisation scientifique des données produites en télésurveillance avec des publications et des présentations dans des journaux peer review et des congrès internationaux de premier plan. À l'ESMO 2024, Resilience mettra en avant cinq posters concernant l'impact de la télésurveillance dans les cancers thoraciques, dans les cancers gastro-intestinaux, chez les patients âgés ; les facteurs qui impactent la complexité des soins et l'influence des déterminants de santé sur la qualité de vie et les résultats cliniques. Les résultats de ces différentes études sont basés sur les données de plusieurs centaines de patients.

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Les traitements par voie sous-cutanée
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En oncologie, les voies d’administration intraveineuse et per os sont courantes. Néanmoins, la voie sous-cutanée est aussi disponible pour certaines molécules. Découvrez quels sont les traitements disponibles et les caractéristiques de celle-ci.

Au fil des avancées en pharmacologie, les médicaments ont été développés et expérimentés sous des formes variées. Ces formes galéniques sont administrées de manière diverse. Dans le champ du cancer, les voies d’administration intraveineuse et per os sont courantes. La voie d’administration sous-cutanée est néanmoins également disponible pour certaines molécules.

Quels sont les traitements disponibles par voie sous-cutanée ?

Certains traitements (immunothérapies, chimiothérapies, facteurs de croissance, etc.) peuvent être administrés par voie sous-cutanée. Ils ont été développés et testés dans des essais cliniques et ont montré une efficacité et une sécurité similaires à la forme intraveineuse. Les études sur la qualité de vie et les préférences des patients sont en faveur de cette voie d’administration. Les formes galéniques pouvant être administrées par voie sous-cutanée sont disponibles, depuis une douzaine d’années, pour certains traitements du cancer du sein et pour certaines hémopathies.

Quelles sont les caractéristiques des traitements par voie sous-cutanée ?

Les plans de traitements sont les mêmes que pour les formes intraveineuses. S’il s’agit d’un traitement qui requiert une perfusion toutes les trois semaines, la forme sous-cutanée du même traitement sera administrée par une injection une fois toutes les trois semaines également. Les intercures sont identiques pour les deux voies d’administration.

En revanche, le temps nécessaire au mode d’administration par voie sous-cutanée est plus court. L’injection ne requiert que quelques minutes (de l’ordre de 5 minutes) alors que l’administration par voie intraveineuse dure d’une à plusieurs heures.

En pratique, il est essentiel de suivre les indications des fabricants sur la durée et le rythme d’injection. L’injection doit être réalisée de manière très graduelle. Le produit injecté est composé d’une enzyme et du médicament. Le premier temps de l’injection correspond à l’administration de l’enzyme, la hyaluronidase. Celle-ci contribue à décomposer les tissus conjonctifs qui se trouvent sous les couches supérieures de la peau. Étape clé, elle a pour effet de faciliter le passage du produit injecté de l’espace sous cutané à l’espace intravasculaire. Le deuxième temps correspond à l’injection du traitement en lui-même. Les volumes varient selon les molécules, modifiant le temps d’injection à la marge.

Il y a ensuite un temps de surveillance d’environ 30 à 45 minutes, selon les traitements. L’objectif de cette surveillance est de s’assurer que la personne traitée ne souffre pas d’effets indésirables, notamment qu’elle ne manifeste pas de réaction allergique grave. Notamment pour cette raison, la première voire les deux premières injections sont réalisées en hôpital de jour. Si aucune réaction grave n’est décelée, l’oncologue ou l’hématologue peut proposer que la suite du traitement se déroule au domicile du patient, accompagné d’une hospitalisation à domicile.

Les effets secondaires liés à la toxicité des molécules sont les mêmes que le traitement soit administré par voie intraveineuse ou par voie sous-cutanée. Une réaction cutanée temporaire (rougeur, démangeaison) peut être observée lors de l’administration par voie sous-cutanée.

L’injection est-elle douloureuse ?

De manière générale, l’injection n’est pas ou peu douloureuse. Les études menées ont montré un faible niveau de douleur chez les patients traités avec ce type de traitement. Néanmoins, la douleur est propre à chacun. Certains disent que c’est douloureux, d’autres que c’est une gêne, d’autres qu’ils n’ont rien senti.

Certains produits semblent être plus douloureux que d’autres. Il est à noter que le respect de la durée d’injection préconisée est clé car cela peut avoir un impact sur la douleur.

Si la personne traitée le souhaite et pour contrer une éventuelle anxiété, elle peut se préparer à l’administration du traitement en suivant un exercice de relaxation. Quelques courts exercices centrés sur la respiration sont disponibles dans l’application Resilience.

Sources

Cet article a été rédigé sur la base d’entretiens avec Dre Pailler, Dre Leonor Matos, Alexandra Pinaudeau-Garans et Laurent Olivier.

  • M. Burotto, Z. Zvirbule, A. Mochalova, Y. Runglodvatana, L. Herraez-Baranda, S. N. Liu, P. Chan, E. Shearer-Kang, X. Liu, N. Tosti, J. A. Zanghi, B. Leutgeby & E. Felip, IMscin001 Part 2 : a randomised phase III, open-label, multicentre study examining the pharmacokinetics, efficacy, immunogenicity, and safety of atezolizumab subcutaneous versus intravenous administration in previously treated locally advanced or metastatic non-small-cell lung cancer and pharmacokinetics comparison with other approved indications, Annals of Oncology, Volume 38, Issue 8. DOI: https://doi.org/10.1016/j.annonc.2023.05.009

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Les traitements par voie sous-cutanée en hôpital de jour
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En sénologie et en hématologie notamment, la voie intraveineuse ou la voie sous-cutanée peut être proposée par l’oncologue ou l’hématologue selon les situations. Découvrez les avantages des traitements sous-cutanés administrés en hôpital de jour.

En cancérologie contemporaine, les parcours des patients s’ouvrent à différentes options et permettent une plus grande flexibilité dans la prescription et l’administration de certains traitements du cancer, notamment en sénologie et en hématologie. Selon les objectifs d’un traitement, les formes galéniques disponibles, l’état général du patient ainsi que ses besoins, la voie intraveineuse ou la voie sous-cutanée peuvent être proposées par l’oncologue ou l’hématologue. L’une ou l’autre peut ensuite être choisie en concertation avec le patient.

Dans cet article sont abordées les spécificités des traitements par voie sous-cutanée en Hôpital De Jour (HDJ).

Quels sont les avantages des traitements sous-cutanés en Hôpital De Jour (HDJ)?

Un traitement par voie sous-cutanée est toujours initié en HDJ. Il est ensuite maintenu en HDJ ou basculé au domicile du patient, accompagné d’une hospitalisation à domicile.

Le mode d’administration sous-cutané présente des avantages par rapport au mode d’administration intraveineux. C’est un soin technique plus simple que le traitement par voie intraveineuse. Ce n’est pas un soin stérile, il nécessite donc moins de matériel : une paire de gants et des compresses pour désinfecter le site d’injection suffisent.

Les mêmes processus sont mis en œuvre pour s’assurer que le bon traitement est administré à la bonne personne. Les règles de vérification habituelles sont appliquées : le dossier médical de la personne, le bilan biologique, si requis dans le protocole, sont examinés au préalable. Une fois le patient installé en box ou en salle, son identité et sa date de naissance seront vérifiées.

Une fois le produit préparé, un site d’injection est choisi. Le plus souvent, le ventre ou la cuisse sont privilégiés. Les sites d’injection varient d’une injection à l’autre, afin d’éviter de solliciter le corps toujours au même endroit.

L’injection est réalisée en quelques minutes. Un temps de surveillance est ensuite nécessaire. Il varie de 15 à 45 minutes. Le patient peut ensuite quitter l’hôpital, après avoir pris un rendez-vous pour sa prochaine cure.

Ce type de traitement permet de mettre en place un circuit plus rapide pour les patients puisque l’administration du produit est très rapide. Il permet une organisation plus souple de l’HDJ. Par exemple, il peut y avoir un infirmier (IDE) dédié aux parcours de patients traités par voie sous-cutanée. Certains établissements préfèrent une rotation entre les infirmiers.

Comment peut être perçu un traitement sous-cutané par les patients ?

Il est très important de ne pas banaliser les traitements par voie sous-cutanée. Dans le cadre du cancer du sein, le traitement qui suit la chimiothérapie vise à diminuer le risque de rechute. Il correspond aussi à un temps de reconstruction pour les patientes. Leurs cheveux repoussent mais les effets secondaires de la maladie et de la chimiothérapie – notamment la fatigue – persistent. C’est un sas vers la normalité, vers l’après-cancer.

Pour celles qui ont un cancer métastatique, c’est un traitement au long cours qui a vocation à stabiliser la maladie. Il peut être administré pendant plusieurs années et représente un espoir important de limiter l’avancée du cancer.

Les patientes connaissent l’HDJ, elles y ont suivi leur chimiothérapie pendant plusieurs mois. Les IDE connaissent souvent les patientes, une relation de proximité peut s’être instaurée au préalable et se renforcer pendant la phase de traitement par voie sous-cutanée.

De manière générale, puisque cela correspond à une nouvelle phase de vie sous traitement, avec un possible retour au monde du travail, le fait de pouvoir être traitée par une piqûre, rapidement, peut être considéré comme un avantage par les patientes. Les études montrent que c’est une voie de traitement privilégiée car il permet une meilleure qualité de vie.

Sources

Cet article a été rédigé sur la base d’entretiens avec Dre Pailler, Dre Leonor Matos, Alexandra Pinaudeau-Garans et Laurent Olivier.

  • M. Burotto, Z. Zvirbule, A. Mochalova, Y. Runglodvatana, L. Herraez-Baranda, S. N. Liu, P. Chan, E. Shearer-Kang, X. Liu, N. Tosti, J. A. Zanghi, B. Leutgeby & E. Felip, IMscin001 Part 2 : a randomised phase III, open-label, multicentre study examining the pharmacokinetics, efficacy, immunogenicity, and safety of atezolizumab subcutaneous versus intravenous administration in previously treated locally advanced or metastatic non-small-cell lung cancer and pharmacokinetics comparison with other approved indications, Annals of Oncology, Volume 38, Issue 8. DOI: https://doi.org/10.1016/j.annonc.2023.05.009

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Traitements par voie sous-cutanée : enjeux et caractéristiques
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Les traitements par voie sous-cutanée permettent un parcours simplifié pour certains patients en cancérologie. Découvrez les traitements disponibles via ce mode d'administration de traitement et quels en sont les effets secondaires associés.

Les traitements par voie sous cutanée permettent un parcours simplifié pour certains patients en cancérologie. Cette modalité de traitement se traduit par une simple injection. L’administration de ces molécules peut être réalisée en Hôpital De Jour (HDJ) mais aussi à domicile, dans le cadre d’une hospitalisation à domicile (HAD).

Quels sont les traitements disponibles par voie sous-cutanée ?

Depuis le milieu des années 2010, les autorités sanitaires états-uniennes et européennes autorisent la délivrance de certains médicaments en oncologie et en hématologie (immunothérapies, chimiothérapies) par voie sous cutanée, et non plus uniquement par voie intraveineuse. Ils ont été développés et testés dans des essais cliniques et ont montré une efficacité et une sécurité similaires à la forme intraveineuse.

Concrètement, une forme galénique spécifique permet d’injecter directement le médicament par le biais d’une piqûre. Cette injection ne dure que quelques minutes. Ces formes de traitement par voie sous-cutanée existent actuellement pour certains traitements du cancer du sein et pour des hémopathies. D’autres molécules sont en cours de développement.

Le plan de traitement et la fréquence d’injection sont les mêmes que pour la voie intraveineuse. S’il s’agit d’un traitement qui requiert une perfusion toutes les trois semaines, la forme sous-cutanée du même traitement sera administrée par une injection une fois toutes les trois semaines également.

Les temps d’injection sont spécifiques à chaque traitement mais sont habituellement de quelques minutes. Un temps de surveillance est ensuite nécessaire. Il varie de 15 à 45 minutes.

Un traitement par voie sous-cutanée est toujours initié en HDJ. Il est ensuite maintenu en HDJ ou basculé au domicile du patient accompagné d’une hospitalisation à domicile.

En termes organisationnels, le mode d’administration sous-cutané présente des avantages. C’est un soin technique plus simple que le traitement par voie intraveineuse. Ce n’est pas un soin stérile, il nécessite donc moins de matériel. Une paire de gants, des compresses pour désinfecter le site d’injection suffisent.

Quels sont les effets secondaires des traitements par voie sous-cutanée ?

Le mode d’administration par voie sous-cutanée génère peu d’effets secondaires spécifiques. En revanche, ils sont quasiment immédiats. L’effet secondaire le plus important est le risque d’une réaction allergique. Peu nombreuses, la plupart des réactions allergiques ne sont pas graves. Concrètement, cela peut se manifester par une sensation de brûlure, une éruption cutanée, une sensation de démangeaison. Ce n’est pas inquiétant mais cela peut être gênant pour le patient. Cela génère des douleurs modérées et transitoires qui durent peu de temps et disparaissent dans les heures suivant l’injection.

Dans de rares cas, il peut y avoir une réaction allergique grave, qui correspond à une réaction du corps au produit et qui entraîne des détresses respiratoires ou cardiaques. Cela peut nécessiter l’intervention d’une équipe médicale en urgence. Ce cas de figure est très minoritaire. En réalisant les premières injections à l’hôpital, le protocole de soins a pour objectif de détecter la probabilité de ce type d’effets secondaires graves.

Au-delà de ces effets localisés, les médicaments utilisés peuvent avoir des effets secondaires à plus long terme. Certains traitements pour le cancer du sein – qu’ils soient administrés par voie intraveineuse ou par voie sous-cutanée – peuvent provoquer une toxicité cardiaque. Un suivi cardiologique par le biais d’échographies du cœur est prévu dans le protocole de soins afin de surveiller ce risque de toxicité. Les traitements utilisés en hématologie, pour le myélome en particulier, peuvent provoquer des neuropathies.

Les effets secondaires à court terme ainsi que les toxicités à plus long terme ont fait l’objet d’études cliniques lorsque les formes de traitements par voie sous-cutanée ont été testées. Les résultats de ces études montrent que ces effets sont similaires aux effets identifiés lorsque les traitements sont administrés par voie intraveineuse. Leur administration dans le cadre du domicile a également été évaluée.

Les études montrent que cette voie d’administration génère moins de stress et de fatigue chez les personnes traitées que la voie d’administration intraveineuse. Les indicateurs de qualité de vie sont équivalents. Dans certains cas, le mode d’administration par voie sous-cutanée est préféré par les patients.

Ce type de traitement permet de mettre en place un circuit plus rapide pour les patients puisque l’administration du produit est très rapide. Il permet une organisation plus souple de l’HDJ.

En cancérologie contemporaine, les parcours des patients s’ouvrent ainsi à différentes options et permettent une plus grande flexibilité dans la prescription et l’administration de certains traitements du cancer. Selon les objectifs d’un traitement, les formes galéniques disponibles, l’état général du patient ainsi que ses besoins, l’une ou l’autre de ces voies d’administration peut être proposée par l’oncologue ou l’hématologue et choisie en concertation avec le patient.

Sources

Cet article a été rédigé sur la base d’entretiens avec Dre Pailler, Dre Leonor Matos, Alexandra Pinaudeau-Garans et Laurent Olivier.

  • M. Burotto, Z. Zvirbule, A. Mochalova, Y. Runglodvatana, L. Herraez-Baranda, S. N. Liu, P. Chan, E. Shearer-Kang, X. Liu, N. Tosti, J. A. Zanghi, B. Leutgeby & E. Felip, IMscin001 Part 2 : a randomised phase III, open-label, multicentre study examining the pharmacokinetics, efficacy, immunogenicity, and safety of atezolizumab subcutaneous versus intravenous administration in previously treated locally advanced or metastatic non-small-cell lung cancer and pharmacokinetics comparison with other approved indications, Annals of Oncology, Volume 38, Issue 8. DOI: https://doi.org/10.1016/j.annonc.2023.05.009

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Les bénéfices de la télésurveillance en oncologie se confirment
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Publiée dans The Lancet Regional Health – Europe le 31 juillet, une étude dirigée par la Dr Maria Alice Franzoi, médecin-chercheure à Gustave Roussy, et menée avec Resilience, démontre les bénéfices de la télésurveillance en oncologie.

Publiée dans The Lancet Regional Health – Europe mercredi 31 juillet 2024, l’étude Implementation of a remote symptom monitoring pathway in oncology care: analysis of real-world experience across 33 cancer centres in France and Belgium démontre pour la première fois dans un contexte multicentrique européen l’intérêt et le processus de mise en œuvre d’un suivi numérique à distance en soins courants de patients pour améliorer la gestion des symptômes liés au cancer. La Dr Maria Alice Franzoi, médecin-chercheure à Gustave Roussy, en est la première auteure.  

L'intérêt de la télésurveillance en cancérologie est déjà étayé. Plusieurs études scientifiques ont récemment montré l’intérêt de cette technologie pour réduire le poids des symptômes liés à la maladie ou aux traitements, diminuer les visites aux urgences, et améliorer la qualité de vie des patients. Si bien que la télésurveillance figure aujourd’hui dans les recommandations internationales.

L’article Implementation of a remote symptom monitoring pathway in oncology care: analysis of real-world experience across 33 cancer centres in France and Belgium, publié le 31 juillet dans l’édition régionale européenne de la prestigieuse revue scientifique The Lancet, s'intéresse à un angle qui avait jusqu’alors été peu exploré, concernant la mise en œuvre d'un parcours de télésurveillance à grande échelle en soins courants. Cette étude offre ainsi des perspectives inédites sur l'utilisation des technologies de santé numérique pour améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer.

Menée à travers 33 centres

De nombreux auteurs ont pris part à ce travail : la Dr Maria Alice Franzoi, première auteure, la Dr Ines Vaz Luis, dernière auteure, ainsi que les Drs Joana Ribeiro, Martina Pagliuca, Mario di Palma, Florian Scotté, Antoine Lemaire, Joseph Rodriguez, Jessica Grosjean, Laura Polastro, Thomas Grellety, Xavier Artignan, Katell Le Du, Ethan Basch, Otto Metzger, Arlindo R. Ferreira, Élodie Nouhaud, Maximilien Autheman, Charles Ferté et le Pr Fabrice André.

L'étude a été menée dans 33 centres hospitaliers répartis en France et en Belgique, incluant une grande diversité de structures : des centres de lutte contre le cancer, des centres académiques, ainsi que des hôpitaux de petite taille et des centres privés. Un total de 3 015 patients a été inclus de novembre 2021 à août 2023, auxquels il a été proposé d’avoir recours au dispositif médical Resilience, permettant aux patients de rapporter régulièrement leurs symptômes via une interface mobile ou web, générant des notifications d'alerte en temps réel pour les soignants en cas de symptômes sévères ou en aggravation.

Resilience repose sur des infirmières de coordination (IDEC), qui jouent un rôle clé pour former les patients à l'utilisation de l'application, gérer les alertes et fournir des conseils sur la gestion des symptômes. Elle donne également de façon automatique des conseils personnalisés en lien avec les symptômes rapportés par les patients.

Des résultats très favorables

Les résultats de l’étude montrent que 94,6 % des alertes de symptômes graves ou en aggravation signalés sur Resilience ont conduit à une amélioration significative deux semaines après leur déclenchement. De plus, 88,4 % des patients ont observé une amélioration de deux points ou plus de leurs symptômes sur l'échelle à 5 points PRO-CTCAE, qui se concentre sur le ressenti des patients.

« La mise en œuvre de ce parcours de surveillance à distance a permis une gestion rapide et efficace des symptômes, avec une médiane de temps de réponse de l'équipe soignante de 13h41, en prenant en compte la nuit et les week-ends », souligne la Dr Franzoi. « Les patients étaient informés qu’une réponse pouvait leur être apportée uniquement durant les heures ouvrées, et qu’elle ne pouvait se substituer à un passage aux urgences si besoin. Avec la télésurveillance, notre intention est d’identifier les symptômes avant qu’ils ne s’aggravent, et éviter au maximum les venues aux urgences et les hospitalisations », poursuit-elle.

Le parcours de télésurveillance étudié a enfin montré une forte adhésion des patients, avec un taux de participation hebdomadaire de 82 %, et une satisfaction élevée parmi les professionnels de santé, dont 87 % ont exprimé leur approbation quant à l'intégration de cette solution dans leur organisation.

Source : The Lancet Regional Health - Europe, 101005 - Publié le 31 juillet 2024  
https://doi.org/10.1016/j.lanepe.2024.101005 - https://www.thelancet.com/journals/lanepe/article/PIIS2666-7762(24)00172-8/fulltext

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Resilience et Roche signent un partenariat
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Resilience et Roche Pharma France signent un partenariat dans le but d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement des patients en oncologie traités en sous-cutanée.

Resilience et Roche signent un partenariat pour améliorer l’accompagnement et l’expérience des patients en oncologie traités en sous-cutanée

  • Avec la généralisation du transfert hôpital-domicile, la télésurveillance médicale des patients est un enjeu majeur de la qualité du parcours de soin.

  • Resilience et Roche Pharma France viennent de signer un partenariat dont l’objectif est de mettre à disposition, sur l’application Resilience, des contenus spécifiquement dédiés aux patients traités en sous-cutanée dans le but d’améliorer leur expérience et de les aider à mieux vivre ces traitements.

Resilience et Roche Pharma France ont annoncé la signature d’un partenariat dans le but d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement des patients en oncologie traités en sous-cutanée. Co-fondée en 2021, avec Gustave Roussy, Resilience a déployé sa solution de télésurveillance auprès de 90 centres de soins et plus de 10 000 patients. Dans le cadre de ce partenariat, une collection de contenus spécifiques dédiés aux traitements par voie sous-cutanée a été développée et mise à disposition dans l’application mobile à destination des patients traités en oncologie avec des médicaments administrés en sous-cutanée. Resilience et Roche ont mis en commun leurs expertises et leurs connaissances des parcours de soins des patients pour déployer ces contenus.

Les traitements d’oncologie en sous-cutanée

Avec l’arrivée de traitements innovants administrés par voie sous-cutanée, il est nécessaire d’accompagner les patients pour répondre aux évolutions du parcours de soins. Ce mode d’administration permet de diminuer sensiblement la durée des injections, de mobiliser moins de ressources médicales et d’améliorer l’expérience et la qualité de vie des patients1-6. Cependant, cette évolution doit être accompagnée d’un suivi renforcé des équipes soignantes, grâce notamment à des outils digitaux efficaces, pour assurer la même qualité de soins.

Un accompagnement pour les traitements « hors-les-murs » de l’hôpital

Face à la progression des maladies chroniques telles que le cancer et à l’enjeu du désengorgement des structures de soins, la télésurveillance médicale est une des solutions pour assurer un suivi des patients de qualité et sécurisé, lorsqu’ils sont pris en charge en hôpital de jour ou en hospitalisation à domicile. Pour les soignants, la télésurveillance leur permet d’avoir un accès rapide, fiable et sécurisé aux données de santé avec un système d’alertes permettant une prise en charge adaptée des signes et symptômes présentés par les patients. Pour les patients, en permettant la prévention des toxicités et des complications, elle contribue notamment à l’amélioration de la qualité de vie et à la diminution des toxicités des traitements7, 8, 9. Parallèlement, l’analyse des données de vie réelle recueillies auprès des utilisateurs de la plateforme de télésurveillance est un atout pour faire avancer la recherche médicale et contribuer à une meilleure organisation des soins.

Une initiative pour accompagner les innovations dans la santé

L’application de Resilience propose différents formats pour accompagner les patients dans leur traitement contre le cancer et tout au long de leur parcours de soins : articles pédagogiques vidéos, podcasts, témoignages, conseils… Ces ressources, élaborées et validées par des professionnels de santé et experts pluridisciplinaires, apportent des réponses concrètes sur la maladie et ses maux. Les patients peuvent aussi participer à des programmes de soins de support digitaux fondés sur une base scientifique, tels que l’Activité Physique Adaptée (APA), la méditation ou le yoga, afin d’apprendre à mieux gérer les effets secondaires des traitements et certains symptômes de la maladie. Pour Roche, cette initiative s’inscrit dans la volonté de créer et développer des solutions qui, au-delà des traitements, améliorent la vie des patients.

Pour Michael Lukasiewicz, Directeur Exécutif Science de Roche Pharma France, « ce partenariat avec Resilience est une illustration de la volonté de Roche de collaborer avec des acteurs venant d’horizons différents, pour mieux identifier et développer les innovations qui aideront les patients à être acteurs de leur parcours de soins. »

« Cette collaboration avec Roche Pharma France fait pleinement sens pour Resilience qui poursuit son objectif de toujours améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer. En accompagnant l’arrivée de cette voie d'administration sous-cutanée, ce projet s’inscrit parfaitement dans notre volonté de définir de nouvelles façons de soigner, de personnaliser toujours plus les prises en charge et de rendre les patients acteurs de leur parcours de soins », souligne le Dr Charles Ferté, Chief Medical & Patient Experience Officer de Resilience.

Les équipes de Resilience ont développé à destination des patients une collection de contenus spécifiquement dédiés aux personnes traitées par voie sous-cutanée. Ces ressources, élaborées et validées par des médecins et experts les aideront à mieux comprendre cette voie d’administration et les aideront à mieux gérer leurs symptômes au quotidien. En tenant compte du rythme des injections et de la durée du traitement, l’application fournit :

  • des articles et conseils pour mieux appréhender la première injection et ses effets secondaires éventuels,
  • des vidéos de médecins pour mieux comprendre cette voie d’administration et son fonctionnement par rapport à la voie par intraveineuse,
  • des témoignages de patients pour partager leur expérience,
  • des épisodes d’un podcast pour initier les patients à la méditation avec une médecin psychiatre.

La collection « traitements sous-cutanés » se déclinera en quatre thématiques accompagnant les patients à tous les instants du parcours de soins :

  1. Comprendre les traitements sous-cutanés
  2. Se préparer à l’Hospitalisation À Domicile (HAD)
  3. Se préparer à l’Hôpital de Jour (HDJ)
  4. Mieux vivre son traitement

Cette collection sera accessible dans l’application le 26 juin 2024.

Par ailleurs, le partenariat prévoit également le développement et la mise à disposition de contenus dédiés aux équipes soignantes afin de les informer sur ces voies d’administration auprès des patients.

M-FR-00011750 -1.0 - Établi en juin 2024

1Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28031173/ , Apr 2017

2Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26806010/ , Mars 2016

3Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34147014/ , Sept 2020

4Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28963915/ , Nov 2017

5Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32240454/ , May 2020

6Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37268157/ , October 2023

7Étude CAPRI https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37268157/) , Avril 2022

8Étude STAR https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2630810 , Ethan Basch (2017)

9Étude PRO-TECT https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2793279 , Ethan Basch (2022)

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Télésurveillance : comment libérer le potentiel des données biomédicales ?
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Comment intégrer la télésurveillance au nouvel environnement numérique du Groupement Hospitalier de Territoire Saône-et-Loire Bresse Morvan et faire de la donnée biomédicale une ressource partagée de façon sécurisée, au bénéfice des patient.e.s et des soignant.e.s ?

Depuis février 2024, le CH William Morey recourt à la télésurveillance médicale en oncologie avec Resilience. Intégré au Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) Saône-et-Loire Bresse Morvan, cet établissement pilote expérimente la nouvelle infrastructure numérique du GHT qui sera bientôt déployée au sein de ses établissements.  

Laurent Rathouis, ingénieur biomédical au sein de la Direction des Technologies de la Santé, de l’Innovation et de l’Ingénierie Biomédicale et Clinique, nous livre ici son précieux témoignage relatif à l’implémentation de la solution Resilience. De son intégration à son déploiement, il nous invite à découvrir la posture adoptée par le GHT en termes d’interopérabilité.

Conformité, sécurité, expérience utilisateur, mobilité, réutilisation des données de santé, agilité : l’interopérabilité est partout ! Découvrons quels sont les enjeux à adresser pour permettre le déploiement fluide d’une nouvelle solution à l’échelle d’un GHT, au regard du nouvel environnement numérique que le Groupe s’apprête à déployer.

En tant que chef de projet, quel est votre rôle et quelles sont vos missions dans le cadre de l’implémentation d’une solution telle que Resilience ?

Mon rôle consiste à coordonner le projet et à accompagner l’implémentation de l’outil. Cela nécessite d’avoir une vision globale et transversale du projet pour s’assurer que tout se déroule bien, à tous les niveaux.  

J’exerce une mission support : par conséquent, mon objectif premier dans le cadre de ce type de projet est de servir les intérêts des soignants. Ma priorité est donc d’identifier leurs besoins, et en parallèle de vérifier un certain nombre de prérequis. La première question que je me pose est la suivante : quel est le besoin médical identifié ? En l’occurrence, dans le cas de la télésurveillance médicale en oncologie, les médecins ont été moteurs : ce sont eux qui nous ont sollicités pour nous partager leur besoin.

Une fois ce besoin recensé, une veille technologique est réalisée pour étudier les différentes solutions disponibles sur le marché. Or, nous connaissions l’existence de Resilience et suivions l’activité de l’entreprise de près depuis début 2023. Nous savions que Resilience serait probablement la première solution de télésurveillance médicale à obtenir le remboursement. Auquel cas cela signifierait que le dispositif médical aurait été soumis à un certain nombre de contrôles en amont. Par conséquent, lorsque Resilience a obtenu l’avis favorable de la HAS pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM), notre intérêt s’est confirmé.  

Une fois qu’une solution est présélectionnée, qui acte le fait d’y recourir ? Quels facteurs sont pris en compte ?  

La solution est présentée à ses potentiels utilisateurs afin qu’ils puissent l’étudier et s’assurer que celle-ci répond bien à leurs attentes. Dans le cadre d’un projet d’implémentation d’une solution de télésurveillance médicale, impliquer les équipes soignantes est indispensable : ils seront, avec les patients, les utilisateurs finaux de l’outil.

La solution proposée doit non seulement répondre à leurs besoins, mais également être facile à prendre en main. Une attention est également portée à la notion de mobilité : tout soignant doit pouvoir disposer de l’outil à la fois sur son poste, son téléphone et/ou sa tablette. De fait, nous travaillons en étroite collaboration avec les équipes métiers, que sont ici les équipes médicales, afin de s’assurer que ce nouveau service s’intègrera à leur quotidien dans une logique de simplification des usages. En effet, s’il est courant de recourir à une application pour un usage donné, cela n’est pas sans conséquence : peu à peu, applications et usages se démultiplient, identifiants et mots de passe aussi ! Envisager le recours à un nouvel outil, c’est aussi questionner son contexte et ses modalités d’utilisation pour s’inscrire autant que possible dans une démarche de convergence d’usages.  

En parallèle, nous nous assurons que la solution est sécurisée, qu’elle se conforme aux politiques de sécurité du GHT ainsi qu’aux réglementations en vigueur. À ce titre, le RSSI procède à une évaluation de la conformité et réalise un audit de sécurité. Se pose ensuite la question de l’interopérabilité.  

Comment la question de l’intéropérabilité a-t-elle été abordée dans le cadre de l’implémentation de la solution Resilience ?  

L’interopérabilité constitue un prérequis important : il s’agit d’évaluer la capacité de différents logiciels ou applications à communiquer entre eux, via la transmission, le partage et l’intégration d’informations, de façon sécurisée. Dans notre cas, cette question est abordée sous différents angles. Tout d’abord, l’outil choisi doit être interopérable avec nos autres outils métiers, et notamment CPage pour la partie identité patient, suivi, et facturation, et Easily pour le dossier patient. En outre, nous étudions également la capacité du nouveau service à s’interopérer avec notre concentrateur de données cliniques, actuellement en cours de déploiement.  

En tant que GHT, notre ambition aujourd’hui est de déployer des approches pérennes applicables à l’ensemble des établissements que nous couvrons. De fait, la question de l’interopérabilité s’inscrit pour nous dans un contexte plus large, au regard des travaux que nous menons pour bâtir notre infrastructure numérique, à l’échelle de plusieurs établissements. Envisager l’intégration de nouveaux outils dans un environnement commun à tous les établissements constitue un prérequis essentiel.  

Et, bien entendu, l’interopérabilité doit pouvoir être assurée dans le respect des politiques de sécurité à l’œuvre au sein du GHT.  

Vous évoquez la conduite de travaux relatifs à l’infrastructure numérique du GHT, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Nous sommes en train de revoir notre infrastructure numérique de façon à sécuriser nos Systèmes d’Information (SI) et à structurer l'ensemble des données biomédicales recueillies, soit les données patients. À date, la création de flux pour faciliter le traitement des données et la mise en place d’un concentrateur de données cliniques par lequel tous les flux médicaux passeraient est en cours. Une fois le projet abouti, toutes les données de santé produites transiteront vers ce concentrateur et la présence de redondances permettra de sécuriser l'ensemble de l'infrastructure.

Pour le moment, beaucoup de choses ont pu être déployées et testées au sein du CH William Morey, notre établissement support. S’assurer que Resilience s’intègre bien au sein de ce nouvel environnement déployé à l’échelle de l’établissement était par conséquent primordial.

Pensez-vous que cette restructuration et cette réflexion relatives à l’intéropérabilité soient également à l’œuvre au sein d’autres établissements ou groupes d’établissements ?

Les enjeux que recouvre le sujet de l’interopérabilité sont multiples et le sujet peut être abordé différemment d’un établissement à l’autre. Pour autant, je ne pense pas que nous soyons les seuls à nous poser la question de l’interopérabilité en ces termes. Je ne crois pas me tromper en disant que l’infrastructure numérique de la majorité des établissements de santé français est en pleine mutation. Cette transformation est opérée pour des raisons de sécurité notamment, mais également par souci d’agilité.  

Une transition de cette envergure constitue une excellente opportunité pour les établissements de simplifier nombre d’opérations de traitement des données, faciliter l’usage des différents outils auxquels recourent les professionnels de santé… Mais aussi de libérer le potentiel des données biomédicales ! Les mutations à l’œuvre sont considérables et nécessitent un effort collectif important. Considérer et évaluer l’interopérabilité d’un nouvel outil au regard de sa nouvelle infrastructure et de son nouvel environnement en devenir permet de capitaliser sur cet effort tout en s'inscrivant dans une démarche pérenne.

À ce titre, nous ne sommes probablement pas les seuls à aborder la question de l’interopérabilité dans une perspective de refonte de l’infrastructure numérique : d’autres établissements et groupements hospitaliers sont sans aucun doute sensibles à cette approche.

En termes d’interopérabilité des données, qu’avez-vous pu mettre en place avec les équipes de Resilience ?  

En termes d’interopérabilité des données, notre objectif est de disposer de données structurées qui pourront être intégrées à nos systèmes. C’est tout l’objet du travail qui est mené avec Lifen notamment, partenaire de Resilience.  

Un espace tampon a tout d’abord été créé pour permettre des interactions avec notre Gestion Administrative du Malade (GAM) CPage. Deux connecteurs ont ensuite été mis en place pour permettre la création de deux flux :  

  • Le flux ADT (Admission Discharge, Transfer), qui nous permet de relayer les informations relatives à l’identité patient auprès de Resilience, tels que des éléments portant sur les admissions, les sorties et les transferts des patients. Ce flux permet ainsi le partage d’informations précieuses relatives aux parcours des patients, et utiles dans le cadre de l’inclusion des patients à la télésurveillance médicale. La mise en place de ce flux s’est révélée assez simple puisque nous avions d’ores et déjà adopté une politique qui visait à créer un IPP (Identifiant Permanent du Patient) commun à l’ensemble du GHT.
  • Le flux ORU (Observation, Result, Unsolicited), qui permet à Resilience de nous transmettre les rapports et suivis patients qui transitent via notre EAI (Enterprise Application Integration) biomédical pour ensuite être renvoyés vers notre concentrateur de données cliniques. À date, la mise en place de ce flux est en phase de test.
Fonctionnement des connecteurs

Pour mener à bien l’implémentation de la solution et mettre en place l’interopérabilité, un planning a été mis en place par les équipes de Resilience en concertation avec les nôtres. Nous avons été très bien accompagnés sur toute la gestion de projet : notre référent projet Resilience est venu en immersion au sein de l’établissement. Les équipes se sont senties accompagnées et il est évident que cela contribue à la réussite de ce type de projet.  

Pour le moment, nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières dans la mise en place de l’interopérabilité avec la solution. L’accompagnement dont nous avons bénéficié de la part des équipes a permis une implémentation rapide et efficace et tout se déroule parfaitement bien jusqu’ici. Nous avons hâte de poursuivre ces travaux pour mettre en place le flux ORU et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin : notre objectif à terme est de pouvoir également automatiser la facturation.  

Au-delà de l’angle technique, la notion d’interopérabilité adresse également des enjeux qui impactent l’expérience utilisateur, dont la simplification des usages et la mobilité. Quel lien faites-vous entre l’interopérabilité et ces deux aspects ?

L’implémentation d’un nouveau service nécessite la mise en place de l’interopérabilité pour une multitude de raisons. L’expérience utilisateur proposée, et plus spécifiquement la capacité à simplifier les usages et permettre la mobilité des utilisateurs découlent de ce qui est mis en place du point de vue de l’interopérabilité. À l’échelle du GHT par exemple, nous recourons à un répertoire unique - en l’occurrence Active Directory - qui permettra le déploiement du SSO (Single Sign-On). Via la définition d’un profil utilisateur pour un environnement de travail donné et la mise en place d’une double authentification, l’utilisateur pourra prochainement s’identifier et se connecter de façon sécurisée, rapidement et simplement, à l’aide de sa Carte Professionnel de Santé (CPS), où qu’il soit et quel que soit le support sur lequel il se connecte.  

L’enjeu en termes d’interopérabilité est ici de permettre à l’utilisateur de disposer de l’outil et de toutes les fonctionnalités associées quel que soit son contexte de connexion. Cela implique le fait que la solution ait été pensée en amont pour être utilisée de cette manière d’un point de vue de l’expérience utilisateur. Et, bien entendu, que l’ensemble des prérequis et contraintes techniques relatifs à l’interopérabilité aient été traités, pour permettre de délivrer le service.

De fait, l’interopérabilité est une notion aux multiples facettes qui nous concerne tous, même si elle est invisibilisée pour la majeure partie des utilisateurs d’une solution. Pour autant, la disponibilité du service et la qualité du service offert aux utilisateurs finaux dépendent de la capacité des équipes informatiques à traiter la question de l’interopérabilité dans sa globalité. La difficulté majeure lorsqu’on intègre un nouveau service à son parc informatique est précisément celle-là : comment fournir un service aux utilisateurs finaux qui soit simple à l’usage, disponible en toutes circonstances ? Le tout, en respectant un impératif évident : se conformer aux politiques de conformité et de sécurité dont on dépend.  

Quel conseil donneriez-vous aux établissements de santé qui envisagent l’implémentation de la solution Resilience ?

La télésurveillance permet de créer du lien avec les patients, c’est une manière pour eux d’avoir un contact privilégié avec les médecins et les infirmières, et cela les sécurise. Par ailleurs, cela permet un maillage territorial qui est clairement nécessaire, d’autant plus lorsqu’on est implanté en zone rurale.

Bien entendu, se lancer implique d’être accompagné par une entreprise qui maîtrise le sujet. Monter une équipe pluridisciplinaire est une approche à privilégier pour mobiliser tous les interlocuteurs nécessaires à la bonne conduite du projet. Il est donc nécessaire de travailler en étroite collaboration avec les équipes médicales, mais également avec les équipes mobilisées sur l’aspect informatique et biomédical. Cela permet de s’assurer dans le même temps que la solution répond aux besoins métiers, qu’elle se conforme aux réglementations de sécurité et de conformité en vigueur, et qu’elle est interopérable avec l’environnement numérique de l’établissement.  

Une fois ces prérequis validés, le déploiement de la solution peut être effectué et relève somme toute, d’une conduite de projet tout à fait classique !

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Resilience lève 25 millions de dollars
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Après un financement d’amorçage de 5 millions d’euros puis une série A de 40 millions d’euros, Resilience annonce une levée de fonds de 25 millions de dollars menée par Picus Capital et Red River West, avec le soutien de ses investisseurs historiques.

  • Resilience, la solution de suivi à distance et d’accompagnement des patients en oncologie créée en février 2021, ambitionne de définir de nouvelles façons de soigner et de personnaliser la prise en charge des patients.
  • Après un financement d’amorçage de 5 millions d’euros puis une série A de 40 millions d’euros, Resilience annonce une levée de fonds de 25 millions de dollars menée par Picus Capital et RedRiver West, avec le soutien de ses investisseurs historiques.
  • Forte de l’adoption rapide de la télésurveillance médicale en France et portée par la reconnaissance de la valeur clinique de son dispositif médical par la Haute Autorité de Santé, Resilience entend poursuivre son déploiement en France et à l’international. La société vise à devenir le leader européen de la prise en charge à distance des patients atteints de maladies chroniques.

Déployée auprès de 10 000 patients et plus de 90 établissements de santé, Resilience propose une solution de suivi à distance et d’accompagnement des patients en oncologie. À travers sa plateforme de télésurveillance médicale, dispositif médical de classe IIa, et son application mobile destinée aux patients, la société vise à humaniser, fluidifier, personnaliser les parcours de soins et à améliorer la qualité de vie des patients. En octobre 2023, Resilience a obtenu le premier remboursement en nom de marque pour un dispositif médical de télésurveillance en oncologie de la part de la Haute Autorité de Santé (HAS), qui a reconnu son impact clinique et organisationnel, lui permettant de se positionner comme un nouveau standard de soins en oncologie.

Déployer la télésurveillance à l’international, au bénéfice des patients

Après un financement d’amorçage de 5 millions d’euros en mars 2021 et une série A de 40 millions d’euros en janvier 2022, Resilience annonce un nouveau financement de 25 millions de dollars. La levée de fonds est menée par Picus Capital, fonds d’investissement spécialisé en amorçage dont le siège est basé en Allemagne, et Red River West, fonds de capital-risque spécialisé dans le développement transatlantique d’entreprises tech européennes. Cathay Innovation (fonds global de capital-risque très investi dans la santé digitale), Singular (fonds de capital-risque multisectoriel soutenant les entreprises européennes en forte croissance) et Seaya Ventures (fonds espagnol multisectoriel investissant dans des entreprises tech européennes) participent également à ce tourde table et renouvellent ainsi leur confiance en Resilience, et leur soutien à sa mission de mieux soigner.

Avec ce nouveau financement, forte de l’adoption rapide de la télésurveillance médicale en France et portée par la reconnaissance de la valeur clinique de son dispositif par la HAS, Resilience entend accélérer son déploiement en France et à l’international. La société souhaite poursuivre son déploiement en Belgique, où elle est déjà implémentée en routine au sein de trois établissements (Institut Jules Bordet, CHU Saint Pierre, Clinique Saint-Luc Bouge) et a déposé en janvier 2024, une demande de remboursement auprès de l'Institut National d’Assurance Maladie-Invalidité (INAMI). Alignée sur les mêmes arguments cliniques et organisationnels qu'en France, Resilience vise à obtenir la prise en charge de ses activités de télésurveillance par la sécurité sociale belge.

L'entreprise a par ailleurs la volonté de se développer en Allemagne qui compte environ 500 000 nouveaux cas de cancers chaque année (German Centre for Cancer Registry Data, Report 2021).

Céline Lazorthes & Jonathan Benhamou, Co-fondateurs et Co-CEO de Resilience

« Depuis la création de Resilience, nous portons une vision profondément holistique, centrée autour des patients, et une mission, celle de mieux soigner. Ce financement va nous permettre de faire bénéficier à un plus grand nombre de patients, en France et à international, des bénéfices de la télésurveillance, de l’éducation thérapeutique et des soins de support. Nous sommes très fiers de pouvoir compter sur le soutien de nos investisseurs historiques, rejoints par deux nouveaux partenaires, ainsi que sur la confiance des experts et professionnels de santé qui avancent à nos côtés, au bénéfice des patients. »

Contribuer à la recherche pour définir de nouvelles façons de soigner

Depuis sa création, Resilience ambitionne de contribuer à la recherche médicale avec au cœur de sa démarche, la volonté d’améliorer la qualité de vie et la survie globale des patients. En s’appuyant sur l’analyse de données de vie réelle, recueillies auprès des utilisateurs de son dispositif médical et structurées au sein de son Entrepôt de Données de Santé, la société souhaite aider à comprendre précisément chaque patient pour proposer à chacun un parcours unique et adresser le bon soin, au bon moment. Resilience, qui compte 19 études cliniques en cours, participe à des études multicentriques menées par ou avec des centres partenaires et collabore sur des projets de recherche avec des partenaires académiques ou industriels. La société participe notamment à deux projets européens : l’étude d’envergure « CARE1 », coordonnée par l’institut Gustave Roussy pour améliorer le traitement de première ligne des patients atteints de cancers du rein métastatiques, et le projet novateur « e-Quol » visant à développer un compagnon digital personnalisé selon les besoins du patient afin de promouvoir l’équité en matière de qualité de vie pour les enfants, adolescents et jeunes adultes en rémission de cancer. Resilience présente également cette année des abstracts concernant la télésurveillance médicale en routine, les déterminants de santé et les soins de support digitaux dans les congrès suivants : ASCO, EHA, BSMO, AFSOS et MASCC.

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Comment libérer du temps dédié aux activités de télésurveillance ?
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Inclusion des patients, gestion des alertes : quelle organisation mettre en place pour consacrer du temps aux activités associées à la télésurveillance ? Catherine Guillemain, cadre de santé à la Polyclinique de Limoges nous livre son retour d'expérience.

Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

1Données issues des enquêtes de satisfaction envoyées aux patients de la Polyclinique de Limoges - 02/24

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La solution Resilience est déployée à l'Hôpital Européen de Marseille
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Depuis décembre 2023, les patients atteints de cancer suivis au sein de l'Hôpital Européen de Marseille peuvent bénéficier de la télésurveillance médicale en oncologie avec Resilience.

L’Hôpital Européen de Marseille et Resilience sont heureux de vous annoncer leur partenariat. Depuis mi-décembre 2023, les patients atteints de cancer suivis au sein de l'établissement peuvent bénéficier de la télésurveillance médicale.

Présentation du dispositif Resilience

Resilience est une entreprise dédiée au suivi à distance et à l’accompagnement des patients en oncologie dont la mission est de mieux soigner le cancer. À travers des outils synergiques destinés aux patients et aux professionnels de santé, Resilience apporte une solution globale visant à humaniser, fluidifier et personnaliser le parcours de soins. L’application mobile Resilience accompagne les personnes touchées par le cancer au quotidien afin de les aider à mieux vivre et gérer les effets secondaires causés par leurs traitements. La plateforme de télésurveillance proposée par Resilience permet aux équipes soignantes de mieux comprendre et suivre leurs patients à distance afin d’améliorer leur prise en charge. En intégrant le dispositif médical de télésurveillance de Resilience, l’Hôpital Européen poursuit son engagement au service d’une prise en charge globale et d’une qualité de soin optimale pour tous.

Le parcours patient de la prescription à l’utilisation

Resilience est un dispositif ouvert à tous les patients suivis en chimiothérapie à l’Hôpital Européen, les nouveaux comme ceux déjà en traitement. L’innovation de la télésurveillance à domicile sera ainsi prescrite par un médecin oncologue à tous les patients éligibles pour améliorer leur prise en charge et leur suivi. Après un entretien d’information, le patient recevra un sms de l’application pour créer son espace et accéder aux différents contenus. À fréquence régulière, le patient sera invité à répondre, via l’application mobile ou depuis un ordinateur, à un questionnaire pour partager à son équipe de soins, les symptômes ressentis au quotidien. Ses réponses sont transmises automatiquement à son équipe paramédicale en lien avec les oncologues.

Grâce à la collecte de données et via un système d’alertes générées en fonction des symptômes déclarés, l'équipe de soins peut suivre et interpréter à distance, sur son interface de suivi, les données de santé du patient recueillies sur son lieu de vie, identifier les problématiques rencontrées, suivre l’évolution des symptômes et prendre ainsi au plus tôt des décisions relatives à sa prise en charge. En parallèle, le patient peut également accéder sur son application à une bibliothèque de plus de 850 contenus élaborés et validés par des experts et professionnels de santé pluridisciplinaires (articles pédagogiques, vidéos, podcasts) et suivre des programmes de soins de support digitaux comme le yoga, la méditation ou l’activité physique adaptée pour lui apprendre à maîtriser et apaiser ses effets secondaires.

À ce jour, plus de 200 patients bénéficient de ce dispositif depuis le lancement mi-décembre.

Les professionnels et les patients de l'Hôpital Européen témoignent

« Resilience est un maillon supplémentaire dans la nécessaire chaîne ville-hôpital. Cela s’intègre dans un processus fondamental d’accompagnement de nos patients sous chimiothérapies pour leur permettre de mieux appréhender et apprendre à gérer les effets secondaires de leur traitement. » Cécile Julien, oncologue digestive.

« La télésurveillance Resilience est à l’écoute des patients et renforce leur suivi à domicile. C’est un réel soutien pour eux. » Fréderic Ligozat, coordinateur de soins.  

« Grâce à Resilience, le patient est accompagné à distance tout en gardant confiance. Grâce à cette application innovante on comprend l’importance du suivi à domicile pour les patients. » Fanny André, infirmière.

« Cette application de suivi à la maison est pour moi un lien sécurisant qui permet de garder le contact et me met en confiance. Les contenus proposés sont une source d’informations importante et rassurante. » Marie-Pierre, patiente à l’Hôpital Européen et utilisatrice de Resilience.

Un dispositif désormais pris en charge par la CPAM

Resilience a obtenu en octobre 2023 l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la liste des activités de télésurveillance médicale (LATM). La solution est la première en oncologie à obtenir une prise en charge pérenne pour tous les patients adultes sous traitement systémique. Cet avis favorable de la HAS représente une avancée majeure pour l’ensemble des patients en France qui pourront bénéficier des impacts positifs de la télésurveillance sur leur santé et sur l’organisation des soins.

Une démarche d’amélioration constante de la prise en charge patient

L'Hôpital Européen est résolument engagé dans une démarche continue d'amélioration de la prise en charge de ses patients. Grâce à son nouveau partenariat avec Resilience, l'établissement contribue activement à optimiser la qualité des soins et des prises en charge en oncologie. Cette collaboration permet aux patients de bénéficier des impacts positifs scientifiquement démontrés de la télésurveillance médicale, aussi bien sur leur santé personnelle que sur l'organisation générale des soins.

« Nous sommes fiers de progresser aux côtés de l'Hôpital Européen, avec lequel nous partageons un engagement fort envers une prise en charge globale et de qualité pour tous. Le déploiement de notre solution au sein de l'hôpital résulte d'une collaboration étroite entre nos équipes, contribuant ainsi à l'amélioration des parcours de soins pour un plus grand nombre de patients. »
Sébastien Richard, Country Manager France & Belgique chez Resilience.

Grâce à cette solution novatrice, l'Hôpital Européen renforce sa capacité à offrir un suivi personnalisé aux patients, favorisant ainsi une prise en charge proactive adaptée à leurs besoins spécifiques. Cette démarche s'inscrit dans notre engagement constant à fournir des services de santé de premier ordre, exploitant les technologies modernes pour accroître l'efficacité des soins et assurer le bien-être continu de nos patients.

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Resilience obtient la certification ISO 27001
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En obtenant la certification ISO 27001:2022 de son Système de Management de la Sécurité de l’Information, Resilience renforce son engagement pour la protection et la gestion des données de ses utilisateurs.

Resilience, la solution de suivi à distance et d’accompagnement des patients en oncologie, annonce avoir obtenu la certification ISO 27001:2022 de son Système de Management de la Sécurité de l’Information. Cette reconnaissance démontre son engagement pour la protection et la gestion des données de ses utilisateurs ainsi que sa démarche d’amélioration continue.

Resilience a obtenu le 13 février 2024 la certification ISO 27001:2022 attestant de la mise en place d’un Système de Management de la Sécurité de l’Information (SMSI) conforme aux exigences énoncées dans cette norme internationale de référence. Cette reconnaissance témoigne de sa démarche d’amélioration continue et souligne son engagement fort pour la protection et la gestion sécurisée des données de ses utilisateurs. Elle permet à Resilience d’augmenter la fiabilité et la sécurité des services, pratiques et processus mis en œuvre afinde limiter sa vulnérabilité, d’identifier et gérer les risques associés à la sécurité mais aussi d’assurer l’intégrité, la confidentialité et la disponibilité de l’information.

Resilience a la volonté de garantir à ses utilisateurs un haut niveau d’exigence et unesolution fiable pour répondre au mieux à leurs attentes et besoins. L’entreprise a ainsi fait de la conformité règlementaire et de la sécurité des piliers. Elle considère la protection et la gestion des données de ses utilisateurs comme des priorités absolues afin de poursuivre sa mission et son ambition fondatrice : construire un nouveau standard de soins en oncologie pour mieux soigner. Resilience s’inscrit depuis sa création dans une démarche de privacy by design et a à cœur de construire un SMSI robuste et des fondations solides pour sans cesse améliorer son niveau de sécurité. Après le passage de son dispositif médical sous MDR2017/745 (nouveau règlement européen relatif aux dispositifs médicaux), la certification ISO27001:2022 représente un gage de confiance et d’expertise supplémentaire pour les soignants et les patients. Elle renforce la capacité de Resilience à répondre à leurs besoins dans le but d’améliorer les parcours de soins.

Nicolas Helleringer, CTO & Co-fondateur de Resilience

« Nous sommes fiers d'avoir obtenu la certification ISO 27001:2022. Cette reconnaissance renforce notre engagement pour la protection des données de nos utilisateurs et témoigne de notre démarche d’amélioration continue. Avec nos équipes, nous avons à cœur de garantir aux partenaires qui nous font confiance un haut niveau d’exigence et de sécurité, et d’incarner l’excellence dans chacune de nos actions. C’est pour nous un prérequis indispensable à la poursuite de notre mission auprès des patients et des soignants. »

Le périmètre du SMSI de Resilience englobe l’intégralité des services intégrés au sein de ses dispositifs médicaux et applications incluant le développement, les opérations et la maintenance. La certification a été délivrée à Resilience par un cabinet d’audit indépendant pour une durée de trois ans. La société sera soumise chaque année à un audit de surveillance.

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Resilience obtient le remboursement en nom de marque de sa solution
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Resilience obtient l'avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la liste des activités de télésurveillance médicale (LATM).

  • Resilience, la solution de suivi à distance et d’accompagnement des patients en oncologie, annonce avoir obtenu l'Avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la liste des activités de télésurveillance médicale (LATM).
  • En validant la valeur scientifique et médicale de la solution, cette inscription en nom de marque représente une étape décisive pour Resilience et pour tous les patients et soignants en France qui pourront bénéficier de manière pérenne des impacts positifs de la télésurveillance sur la santé et l’organisation des soins.
  • Convaincue qu’il est urgent de déployer la télésurveillance, l’éducation thérapeutique et les soins de support à tous les patients atteints de maladies chroniques, Resilience souhaite à présent étendre son périmètre à de nouvelles pathologies et ambitionne de devenir l’acteur de référence dans la prise en charge à distance des maladies chroniques. Dans ce cadre, la société acquiert GutyCare, entreprise française de télésurveillance en immunologie.

La HAS reconnaît l’impact clinique et organisationnel du dispositif de Resilience

Un peu plus de deux ans après sa création, Resilience obtient le premier avis favorable d’inscription en nom de marque sur la LATM, délivré par la HAS. Cette dernière estime que « l’intérêt attendu de l’activité de télésurveillance médicale avec RESILIENCE PRO est supérieur au suivi médical conventionnel seul dans l’indication suivante : télésurveillance médicale de patients adultes atteints d’un cancer sous traitement systémique ». La solution, dispositif médical de classe IIa, pourra ainsi être prise en charge pour tous les patients adultes en phase de traitement par chimiothérapies, immunothérapies, thérapies ciblées, médicament de thérapies innovantes, hormonothérapies et radiothérapies concomitantes ou séquentielles.

Depuis sa création, Resilience souhaite construire un nouveau standard de soins en oncologie pour permettre aux professionnels de santé de mieux soigner et aux patients de vivre mieux. En reconnaissant l’impact clinique et organisationnel du dispositif médical, la décision favorable de la HAS représente une étape majeure dans la poursuite de cet objectif.

L’inscription en nom de marque permet à Resilience d’accéder au remboursement de manière pérenne, se démarquant ainsi des solutions bénéficiant d’une Prise En Charge Numérique Anticipée (PECAN), quant à elle limitée à un an, le temps qu’elles soient étudiées et reconnues par la HAS en vue d’une inscription sur la LATM. Celle-ci rend également possible la participation de Resilience aux marchés publics, conclus pour une durée supérieure à 12 mois et rendus obligatoires pour tout déploiement dans un centre hospitalier public. Par ailleurs, Resilience PRO étant la première solution de télésurveillance à être inscrite en oncologie, elle devient la référence à laquelle les autres solutions devront se comparer, conformément à la loi.

« Nous sommes très heureux et fiers de l’avis délivré par la HAS qui permet à Resilience de se positionner comme un nouveau standard de soins en oncologie. Il s’agit d’un tournant décisif dans l’histoire de Resilience et d’une avancée majeure pour l’ensemble des patients en France qui pourront bénéficier des impacts positifs de la télésurveillance sur leur santé et sur l’organisation des soins. »

Paul-Louis Belletante, Chief Strategy Officer de Resilience.

Devenir l’acteur de référence dans la prise en charge à distance des maladies chroniques

Déployée auprès de plus de 4000 patients atteints de cancer à travers plus de 50 centres partenaires en France et en Belgique, Resilience souhaite construire un nouveau standard de soins en oncologie et devenir un leader européen. La société entend accélérer le déploiement de sa solution en Belgique et poursuivre le développement de nouvelles thérapies digitales pour mieux engager les patients souffrant de cancer et les rendre acteurs de leur parcours de soins.

Face à l’explosion des maladies chroniques et à la nécessité commune d’offrir aux patients qui en souffrent une prise en charge globale pour leur permettre de vivre mieux, Resilience a la conviction qu’il est urgent de déployer la télésurveillance, l’éducation thérapeutique et les soins de support à tous. Les patients atteints de cancer et plus globalement de maladies chroniques sont confrontés à des problématiques similaires durant leur parcours de soins et aux conséquences que peut avoir la maladie et ses traitements sur leur vie quotidienne. Resilience souhaite ainsi élargir son périmètre à de nouvelles pathologies et ambitionne de devenir l’acteur de référence dans la prise en charge à distance des maladies chroniques.

Resilience étend son périmètre à l’immunologie avec l’acquisition de GutyCare

Dans ce cadre, Resilience annonce l’acquisition de GutyCare, entreprise française de télésurveillance en immunologie proposant des solutions dédiées aux Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI) telles que la Maladie de Crohn et la Rectocolite hémorragique. Créée en 2019 par Axel Pilicer et Charlie Biger, GutyCare est déployée dans 15 cliniques et CHU et vise à travers ses solutions à détecter précocement les poussées inflammatoires, améliorer l’adhérence aux traitements des patients atteints de MICI et réduire l’impact des effets secondaires sur la qualité de vie. L’entreprise a développé une application mobile et des programmes thérapeutiques pour les patients (DTx), une interface de suivi pour les soignants ainsi qu’un kit autonome pour mesurer son taux de Calprotectine fécale.

Les deux entreprises partagent la même conviction sur les bénéfices cliniques et médico-économiques de la télésurveillance ainsi que sur la nécessité de l’éducation thérapeutique et du déploiement de soins de support pour tous les patients atteints de maladies chroniques. Les deux dispositifs resteront indépendants afin de proposer aux établissements de santé un panel de solutions numériques autonomes, selon les pathologies et les prescriptions adressées.

« En intégrant GutyCare, nous entendons élargir notre périmètre à d’autres pathologies, en commençant par l’immunologie, pour accompagner davantage de patients. Nous partageons une vision et une ambition forte : offrir aux patients souffrant de maladies chroniques une prise en charge globale, humaine et personnalisée grâce au suivi à distance, à l’éducation thérapeutique et aux soins de support. » Jonathan Benhamou, Co-fondateur et Co-CEO de Resilience.

« Rejoindre Resilience, c’est l’opportunité de bénéficier de toute la connaissance et l’expérience acquises parses équipes en oncologie pour accélérer la croissance de GutyCare et nous accompagner notamment, sur les enjeux d’accès au marché. » Axel Pilicier, Co-fondateur de GutyCare.

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Resilience noue un partenariat avec HOPPEN
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Resilience annonce la signature d'un nouveau partenariat stratégique avec HOPPEN, concrétisé à l’occasion de l’édition 2023 de SANTEXPO. Cette nouvelle collaboration a notamment pour but de favoriser l’accès à la télésurveillance médicale.

Resilience, la solution dédiée au suivi à distance et à l’accompagnement des patients en oncologie, annoncela signature d'un nouveau partenariat stratégique avec HOPPEN, concrétisé à l’occasion de l’édition 2023 de SANTEXPO. Cette nouvelle collaboration favorisera l’accès à la télésurveillance médicale, alors que celle-ci sera remboursée dans le droit commun à partir du 1er juillet prochain, et permettra de proposer aux professionnels de santé des solutions complètes pour fluidifier leur organisation et améliorer le parcours de soins des patients.

Faciliter le déploiement de la télésurveillance médicale en oncologie

Resilience propose une solution globale dédiée au suivi à distance et à l’accompagnement des patients en oncologie à travers deux outils : une application mobile pour accompagner les patients au quotidien et améliorer leur qualité de vie et une plateforme de télésurveillance, dispositif médical de classe IIa, destinée aux professionnels de santé. Grâce à un système de e-PRO (Patient Reported Outcomes) et d’alertes, les soignants peuvent recueillir les données de santé des patients à distance, identifier les problématiques rencontrées et suivre l’évolution des symptômes afin de prendre au plus tôt des décisions relatives à leur prise en charge. Avec sa solution aujourd’hui déployée dans plus de 40 centres partenaires parmi lesquels Gustave Roussy, l’Institut Jules Bordet, le CH Valenciennes, le CH Côté Basque ou encore le Centre de Cancérologie Les Dentellières (ELSAN), Resilience vient au service de plus de 3000 patients. L’entreprise a également signé un partenariat avec le groupe Ramsay Santé afin d’accélérer son déploiement.

Après avoir noué l’année dernière un partenariat avec Lifen pour favoriser l’interopérabilité de sa solution aux SIH des établissements, Resilience continue de s’entourer de partenaires technologiques clés accompagnant la transformation numérique des établissements de santé. HOPPEN propose un portail patient multi-services et multi-pathologies visant à rendre le patient acteur de sa santé en lui proposant des services numériques, de sa préadmission jusqu’à son retour à domicile, sans démultiplier les outils. Ce partenariat se concrétise par l’intégration de la plateforme de télésurveillance proposée par Resilience dans le portail patient HOPPEN.

D’un côté, HOPPEN apportera son expertise technologique et fera bénéficier à Resilience de son implantation dans un grand nombre de Centres français de Lutte Contre le Cancer. De l’autre, Resilience mettra à disposition des établissements utilisateurs du portail HOPPEN la seule solution certifiée Dispositif Médical de classe IIa de la filière française dont le développement est basé sur l’essai clinique CAPRI1 mené à Gustave Roussy, co-fondateur de Resilience. Alors que la prise en charge de la télésurveillance médicale, dont les bénéfices sur la santé des patients et l’organisation des soins ont été prouvé scientifiquement, entrera officiellement dans le droit commun à compter du 1er juillet 2023, Resilience est déjà positionnée sur les démarches pour bénéficier du remboursement de sa solution. L'interconnexion des deux solutions permettra ainsi de proposer aux établissements de santé une solution complète et efficace afin de favoriser le déploiement de la télésurveillance en oncologie.

Améliorer le parcours de soins des patients et le quotidien des soignants

Pour les professionnels de santé, ce partenariat favorisera l’amélioration et la fluidification de leur organisation grâce à une gestion simplifiée et du temps gagné. Les équipes médicales pourront proposer facilement à leurs patients une solution de télésurveillance et retrouver dans leurs parcours déjà existants des informations qualitatives apportées par la plateforme de Resilience pour enrichir le suivi de leurs patients et améliorer leur prise en charge.

Pour les patients, le partenariat aura un impact sur l’amélioration de leur parcours de soins, tant sur le plan administratif que médical, en leur offrant une porte d’entrée unique. L’accès à une plateforme pour l’ensemble de leurs démarches et de leur suivi permettra une plus grande simplicité d’usage au cours de leur prise en charge mais aussi un renforcement de leur lien avec l’hôpital pour une meilleure expérience patient. Avec une volonté commune d’améliorer les parcours patients en oncologie, Resilience et HOPPEN allient aujourd’hui leurs expertises pour accompagner la transformation numérique des établissements de santé et permettre ainsi un meilleur accès aux soins.

« Dans le cadre de l'accompagnement des parcours patients, la télésurveillance est un enjeu clé, en particulier pour les parcours complexes comme ceux liés à l'oncologie. Nous sommes donc fiers de pouvoir travailler en partenariat avec les équipes de Resilience pour simplifier l'Expérience Patient et améliorer leur suivi sur la durée. » Sébastien Duré, Directeur Général de HOPPEN

« Nous nous réjouissons de collaborer avec HOPPEN, partenaire de confiance dont la solution participe à répondre à un enjeu majeur, celui de renforcer le lien entre les patients et l’hôpital. En unissant nos savoir faire pour faciliter l’accès à la télésurveillance médicale, nos équipes poursuivent ensemble leur volonté commune d’améliorer les parcours de soins et l’accès aux soins, au bénéfice des soignants et des patients atteints de cancer. » Sébastien Richard, Directeur des Partenariats de Resilience.

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Resilience est déployée dans 11 établissements du groupe Ramsay Santé
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La solution Resilience est mise à disposition des professionnels de santé et des patients des établissements du groupe Ramsay Santé, leader européen de l’hospitalisation privée et des soins primaires.

  • Ramsay Santé, leader européen de l’hospitalisation privée et des soins primaires, met à disposition des professionnels de santé et patients des établissements du groupe, Resilience, une solution de suivi à distance et d’accompagnement des personnes touchées par le cancer.

  • Fondée en 2021 en collaboration avec le centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy, Resilience propose une plateforme de télésurveillance médicale qui permet aux professionnels de santé de recevoir à distance et de façon sécurisée, les données de santé du patient recueillies sur le lieu de vie et d’adapter ainsi la prise en charge en temps réel.

  • La solution se compose également d’une application qui met à disposition des patients  des articles, des vidéos et des podcasts adaptés et leur propose également des programmes de soins de support digitaux (méditation, yoga) pour atténuer les effets secondaires des traitements.  

  • D’ici à la fin de l’année, la solution devrait être déployée dans une trentaine d’établissements du groupe Ramsay Santé,  avec un objectif d’environ 2 000 patients suivis en oncologie.

"Tirer parti des évolutions numériques et digitales est un enjeu essentiel pour améliorer la prise en charge de nos patients. C’est la raison pour laquelle Ramsay Santé s’est associé en janvier 2022 à la start-up Resilience en participant à sa seconde levée de fonds. Nous souhaitions alors apporter notre soutien au développement de prises en charge personnalisées pour les patients atteints de cancer, en droite ligne avec notre raison d’être ‘Améliorer la Santé en innovant constamment’. Nous sommes fiers aujourd’hui d’aller encore plus loin en déployant la solution de Resilience au sein même de nos établissements de santé afin que nos patients puissent bénéficier de cet outil de suivi au quotidien qui permet non seulement d’adapter la prise en charge en temps réel et donc d’améliorer leur qualité de vie au quotidien, mais aussi de prévenir les éventuelles hospitalisations en cas de complications."

Pascal Roché, Directeur Général de Ramsay Santé.

Améliorer le suivi des patients atteints de cancer

La télésurveillance médicale est un acte de télémédecine permettant aux équipes soignantes de suivre et d’accompagner les patients en dehors de leur parcours de soins à l’hôpital. Grâce à la collecte de données de santé en temps réel, les professionnels de santé peuvent adapter leur prise en charge de manière proactive pour optimiser le suivi du patient.

L’application Resilience permet au patient télésuivi de répondre chaque semaine à un questionnaire sur ses symptômes ressentis au quotidien. Ses réponses, analysées automatiquement sur une plateforme de suivi, sont accessibles par l’équipe médicale. Un système d’alertes permet d’identifier les problématiques du patient et de détecter toute dégradation de son état de santé. Les professionnels de santé peuvent ainsi suivre l’évolution des symptômes et adapter la prise en charge si nécessaire, ou organiser une consultation. À noter qu’une infirmière coordinatrice assure le suivi tout au long du parcours entre le patient et l’équipe médicale.

Un suivi qui permet de réduire le nombre de jours d’hospitalisation. En effet, une étude réalisée par le centre Gustave Roussy auprès de patients atteints d’un cancer et télésuivis via le dispositif de télésurveillance CAPRI  (développé par le centre), démontre les bénéfices du suivi digital1. Les résultats prouvent une diminution de la durée d’hospitalisation de 4,44 jours à 2,82 jours, tout comme le recours aux urgences : 15,1% pour un patient télésuivi contre 22% en règle générale.

En parallèle, l’application met à disposition des patients du contenu pédagogique (articles, vidéos, podcasts), élaboré et validé par des médecins spécialistes pluri-disciplinaires, afin de leur apporter des réponses sur des symptômes ou toute autre préoccupation liée à la maladie. Resilience propose également des programmes de soins de support digitaux comme la méditation ou le yoga leur permettant de soulager les effets secondaires des traitements et améliorer leur qualité de vie. L’application est aussi accessible à des patients non télésuivis pour qui seuls les contenus pédagogiques (articles, vidéos, podcasts) sont disponibles.



"Nous sommes fiers d’être partenaire de Ramsay Santé qui partage notre vision de l’innovation au service de la santé. Alors que l’accès au soin est inégal selon les territoires, le déploiement de notre solution dans les établissements de Ramsay Santé permettra de faciliter le parcours de soins d’un plus grand nombre de patients." Céline Lazorthes, co-fondatrice et co-CEO de Resilience.


La plateforme accompagne actuellement près de 3000 patients dans 38 centres partenaires dont 402 patients au sein de 11 établissements du groupe Ramsay Santé . D’ici à la fin de l’année, la solution Resilience devrait être déployée dans une trentaine d’établissements de Ramsay Santé pour accompagner 2 000 patients atteints de cancer.

Principalement utilisée dans les établissements du groupe Ramsay dans le cadre des traitements par chimiothérapie, Resilience a également été étendue aux patients sous radiothérapie et immunothérapie et souhaite élargir son télésuivi à d’autres traitements, parmi lesquels l’hormonothérapie.

1 Mir O, Ferrua M, Fourcade A. Digital remote monitoring plus usual care versus usual care in patients treated with oral anticancer agents: the randomized phase 3 CAPRI trial. Nature Medicine 2022 ; 28 : 1224-31.

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La télésurveillance médicale est déployée à l'Institut Jules Bordet
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Depuis juin 2022, une partie des équipes soignantes de l’Institut Jules Bordet ainsi que leurs patients bénéficient de la télésurveillance médicale en oncologie avec Resilience.

Depuis près de 6 mois, une partie des équipes soignantes de l’Institut Jules Bordet ainsi que leurs patients utilisent une nouvelle solution de télésurveillance pour un meilleur suivi des symptômes et effets secondaires : Resilience. L’objectif de l’implémentation de cette solution digitale est de renforcer le lien entre les professionnels de santé et les patients tout en améliorant leur qualité de vie et leur survie globale. Un pas de plus dans l’amélioration de la prise en charge des patients à l’Institut Jules Bordet, centre de référence de lutte contre le cancer, faisant partie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles aux côtés de l’Hôpital Erasme et de l’Hôpital des Enfants.

Resilience, une solution de télésurveillance des patients atteints de cancer

Lors de la prise d’une thérapie anticancéreuse par voie orale, les patients sont souvent confrontés à des effets secondaires désagréables qui impactent directement leur qualité de vie. Ces effets les poussent parfois à réduire ou à interrompre leur traitement. Face à cette problématique, Resilience, une start-up française, a développé une solution innovante du même nom pour les patients ainsi que pour les soignants.

L’impact positif de la télésurveillance sur les patients qui suivent un traitement anticancéreux a été prouvé, entre autres par l’étude CAPRI1, et démontre notamment une diminution de 9,6% des toxicités et une réduction de 1,62 jour d’hospitalisation par patient et par an chez les patients traités par agents anticancéreux quand ils bénéficient d’un programme de télésurveillance. L’amélioration de leur qualité de vie et de leur survie globale a également été mise en évidence.


Un outil pour mieux comprendre et suivre les symptômes

Concrètement, la solution Resilience se compose d’une application mobile pour les patients et d’un outil de télésurveillance pour les soignants. D’un côté, le patient remplit chaque semaine un formulaire évaluant ses effets secondaires via l’application, sur smartphone ou sur internet. De l’autre, les équipes soignantes ont accès, via leur interface de suivi, au questionnaire complété ainsi qu’aux évaluations antérieures. Elles peuvent ainsi suivre l’évolution des symptômes et sont immédiatement alertées si ceux-ci sont préoccupants.

Ce suivi permet une prise en charge plus précoce des effets secondaires sans avoir à attendre la prochaine consultation médicale, comme l’explique madame Vanhee, patiente à l’Institut et utilisatrice de l’application Resilience : « Un jour, après avoir complété le formulaire, j’ai été contactée par mon infirmière. Elle m’a interrogée plus en détails sur mes symptômes et a décidé de me faire prescrire des séances de kinésithérapie pour m’aider à gérer mes douleurs. C’est très rassurant d’avoir un tel suivi ».

De plus, les patients ont accès à une bibliothèque d’articles, de vidéos et de podcasts développés par une trentaine de spécialistes ainsi qu’à des programmes d’accompagnement pour comprendre et apaiser leurs maux. Une meilleure compréhension de leurs symptômes et des effets secondaires leur assure un meilleur suivi et donc, moins de risque de récidive et une meilleure qualité de vie.


Un outil pour garder le lien avec ses patients

Lancée au sein de l’Institut à l’initiative du Docteur Polastro, oncologue à l’Institut Jules Bordet, la plateforme est intégrée aux outils déjà utilisés par les médecins et infirmières. Les données récoltées peuvent également être intégrées aux dossiers des patients, ce qui permet une bonne prise en considération de l’ensemble des résultats. Un autre avantage de cette solution digitale est qu’elle permet de garder le lien entre le patient et l’hôpital à tout moment et de garantir un suivi plus rapproché.

C’est pourquoi l’application est à ce jour uniquement proposée aux patients débutant un traitement anticancéreux par voie orale puisque ce type de traitement se prend en autonomie, sans avoir besoin de venir à l’hôpital. Dans ce cadre, le lien entre le patient et les équipes soignantes peut alors se distendre. Selon Nathalie Leclercq, infirmière de coordination et de soins oncologiques « cette solution ne remplace pas un suivi médical via consultations mais c’est un moyen supplémentaire de rester en contact avec les patients. »

À ce jour plus de 100 patients ont déjà été intégrés sur Resilience depuis son lancement à l’Institut. Avec cette nouvelle technique, l’Institut Jules Bordet, centre intégré de référence de lutte contre le cancer et faisant partie de l’Hôpital Universitaire de Bruxelles, poursuit sa volonté d’offrir aux patients les dernières innovations en termes de prise en charge, qui permettent d’améliorer le suivi et la qualité de vie de ceux-ci.

1 Mir O, Ferrua M, Fourcade A. Digital remote monitoring plus usual care versus usual care in patients treated with oral anticancer agents: the randomized phase 3 CAPRI trial. Nature Medicine 2022 ; 28 : 1224-31

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