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Télésurveillance et traitements innovants : les Car-T cells et anticorps bispécifiques
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Dans quelle mesures le déploiement de la télésurveillance médicale en onco-hématologie peut-il permettre de répondre aux besoins des patients bénéficiant de ces thérapies et des professionnels de santé impliqués dans leur prise en charge ?

Les thérapies par cellules CAR-T et anticorps bispécifiques constituent une avancée majeure pour les patients en onco-hématologie. Cependant, ces approches thérapeutiques s’accompagnent de toxicités nécessitant une surveillance rigoureuse et une prise en charge spécifique.

Via la collecte en temps réel de données cliniques et biologiques, la télésurveillance médicale représente un levier potentiel pour détecter précocement les complications et faciliter l'usage de ces nouvelles thérapies en réduisant les durées d'hospitalisation sans risque pour les patients, et en facilitant leur prise en charge.

En compagnie de nos invités, nous nous intéresserons à la façon dont la télésurveillance médicale peut contribuer à répondre aux besoins spécifiques des patients bénéficiant de ces thérapies innovantes et des professionnels de santé en onco-hématologie qui les accompagnent :

  • Quels sont les défis à relever pour optimiser le parcours de soins et le suivi des patients bénéficiant de ces thérapies ciblées ?
  • Comment la télésurveillance médicale peut-elle contribuer à la détection précoce des toxicités et à leur prise en charge ?
  • Quelles données cliniques et biologiques peuvent être collectées et exploitées pour renforcer le suivi des patients ?

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 Télésurveillance en oncologie : le retour d'expérience d'une IDEC, d'une IPA et d'un patient
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Participez à notre conférence en ligne en partenariat avec l'AFIC, dédiée aux infirmier.ère.s en oncologie. Explorez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique et échangez avec des experts du domaine.

Infirmier.ère.s en cancérologie : découvrez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique.

Conférence organisée en partenariat avec l'AFIC, l'Association Française des Infirmier.ère.s de Cancérologie.

Entrée dans le droit de commun il y a plus d’un an, la télésurveillance médicale en oncologie connaît aujourd’hui une forte accélération dans les établissements de santé. Une fois déployé, ce mode de prise en charge permet à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un suivi global et personnalisé, tout en transformant profondément les pratiques des équipes soignantes.

Lors de cette conférence, trois intervenants – une IPA, une IDE et un patient – partageront leur retour d’expérience et répondront aux grandes questions qui animent la communauté soignante :

  • Quels sont les bénéfices concrets de la télésurveillance pour les patients et les soignants ?
  • Quels ajustements sont nécessaires pour la déployer, comment les anticiper puis les intégrer au quotidien des équipes ?
  • Dans quelle mesure le déploiement de la télésurveillance modifie-t-il les interactions et constitue-t-il un vecteur de lien supplémentaire entre patients et soignants ?

Rejoignez cette conférence en ligne pour mieux comprendre son cadre réglementaire, découvrir ses bénéfices concrets et les bonnes pratiques pour l’intégrer efficacement dans votre activité.

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European Hematology Association (EHA), 2024
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Étude de faisabilité et bénéfice clinique d'un système de télésurveillance patient en hémato-oncologie sur la base de données de vie réelle de 53 centres en France et en Belgique.

Auteurs

Laurent Pascal 1, Alice Wolfromm 2, Alexandre Morel 3, Katell Le Dû 4, Marine Seigneuret 1, Pénélope Lacombe 3, Jessica Pinto 2, Vanessa Beau 5, Anne Banos 5, Sophie Bernard 5, Marie Vercruyssen 2, Juliette Fanton-D'andon 6, Élodie Nouhaud 6, Charles Ferté 6, Arlindo Ferreira [6,7], Maximilien Authemann 6, Julie Gay 5.

Affiliation

1. Groupement des Hôpitaux de l'Institut Catholique de Lille ; 2. Institut Jules Bordet ; 3. Hôpital Privé d'Antony ; 4. Hôpital Privé du Confluent ; 5. Centre Hospitalier de la Côte Basque ; 6. Resilience ; 7. Universidade Católica Portuguesa.

Introduction

Les symptômes fréquemment ressentis par les patients en cours de traitement anti-cancéreux sont une cause majeure de morbidité et de complications aiguës. Pour autant, ils restent insuffisamment détectés et sont souvent sous-estimés par les professionnels de santé 1.

Grâce à une prise en charge plus précoce des symptômes rapportés par les patients (ePROs), la télésurveillance médicale apporte des bénéfices cliniques significatifs, tels que la réduction des toxicités sévères, des visites aux urgences, des hospitalisations non programmées, ainsi que l'amélioration de la qualité de vie et l'allongement de la durée de traitement.

C'est pourquoi l’ESMO (European Society for Medical Oncology) recommande la télésurveillance médicale pour les patients en cancérologie 2. Cette étude présente le déploiement de la télésurveillance médicale pour les patients suivant un traitement en onco-hématologie.

Poster présenté lors de l'édition 2024 du congrès de l'EHA (European Hematology Association).

Sources

1. Laugsand EA, Sprangers MA, Bjordal K, et al. Health care providers underestimate symptom intensities of cancer patients: a multicenter European study. Health Qual Life Outcomes. 2010;8:104. Published 2010 Sep 21.

2. Di Maio M, Basch E, Denis F, et al. The role of patient-reported outcome measures in the continuum of cancer clinical care: ESMO Clinical Practice Guideline. *Ann Oncol*. 2022;33(9):878-892.

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 Télésurveillance en oncologie : le retour d'expérience d'une IDEC, d'une IPA et d'un patient
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Participez à notre conférence en ligne en partenariat avec l'AFIC, dédiée aux infirmier.ère.s en oncologie. Explorez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique et échangez avec des experts du domaine.

Infirmier.ère.s en cancérologie : découvrez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique.

Conférence organisée en partenariat avec l'AFIC, l'Association Française des Infirmier.ère.s de Cancérologie.

Entrée dans le droit de commun il y a plus d’un an, la télésurveillance médicale en oncologie connaît aujourd’hui une forte accélération dans les établissements de santé. Une fois déployé, ce mode de prise en charge permet à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un suivi global et personnalisé, tout en transformant profondément les pratiques des équipes soignantes.

Lors de cette conférence, trois intervenants – une IPA, une IDE et un patient – partageront leur retour d’expérience et répondront aux grandes questions qui animent la communauté soignante :

  • Quels sont les bénéfices concrets de la télésurveillance pour les patients et les soignants ?
  • Quels ajustements sont nécessaires pour la déployer, comment les anticiper puis les intégrer au quotidien des équipes ?
  • Dans quelle mesure le déploiement de la télésurveillance modifie-t-il les interactions et constitue-t-il un vecteur de lien supplémentaire entre patients et soignants ?

Rejoignez cette conférence en ligne pour mieux comprendre son cadre réglementaire, découvrir ses bénéfices concrets et les bonnes pratiques pour l’intégrer efficacement dans votre activité.

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Resilience et Bayer HealthCare SAS annoncent leur partenariat
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Cette collaboration vise à optimiser la prise en charge des patients atteints d’un cancer de la prostate traités par hormonothérapie grâce à un programme dédié d’accompagnement et de support des patients.

Resilience et Bayer HealthCare SAS s’allient pour l’amélioration de la qualité de vie des patients en oncologie

Resilience est heureuse d’annoncer un partenariat stratégique avec la Division Pharmaceuticals de Bayer HealthCare SAS. Cette collaboration vise à optimiser la prise en charge des patients atteints d’un cancer de la prostate traités par hormonothérapie grâce à un programme dédié d’accompagnement et de support des patients.

Améliorer les parcours de soins au service d’une meilleure qualité de vie

L’enjeu principal du partenariat entre Resilience et Bayer Healtcare SAS est d’améliorer la qualité de vie des patients atteints d’un cancer de la prostate traités par hormonothérapie, de favoriser leur adhésion au traitement et d’augmenter leur chance de survie. En unissant leurs expertises, les deux acteurs souhaitent améliorer la prise en charge de ces patients en leur offrant un accompagnement spécifique et personnalisé tout au long de leur parcours de soins.

Cette collaboration s’inscrit parfaitement dans la mission de Resilience qui est de définir de nouvelles façons de soigner, et dont l’ambition est de mettre la télésurveillance au service de l’innovation thérapeutique et d’une prise en charge personnalisée des patients en oncologie. Pour Bayer HealthCare SAS, acteur clé dans le parcours de soins des patients atteints d’un cancer de la prostate, ce partenariat illustre sa démarche continue d’optimisation des parcours de soin et sa volonté de nouer des liens avec des acteurs tournés vers l’innovation.

Co-construire pour innover et améliorer les parcours de soins

À terme, le partenariat vise à développer un programme personnalisé, intégré à la solution Resilience, pour accompagner les patients atteints d’un cancer de la prostate traités par hormonothérapie. L’enjeu est de leur permettre de devenir acteurs de leur parcours de soins et de favoriser leur observance au traitement grâce à :

·      Un suivi à distance ;

·       Des informations personnalisées pour se préparer au traitement et mieux comprendre ses effets secondaires ;

·       Des conseils dédiés et des programmes de soins de support pour améliorer leur expérience et les aider à mieux vivre ces traitements.

Le partenariat se déroulera en plusieurs phases. La première phase exploratoire, qui a débuté fin janvier, a pour but d’évaluer et de valider la pertinence de cette approche avec les professionnels de santé. Elle réunira dix établissements de santé partenaires en France, et se concrétise par l’organisation d’ateliers, de groupes de travail et de rencontres avec des professionnels de santé et des patients.

À travers cette alliance stratégique, Resilience et Bayer HealthCare SAS s’engagent aux côtés de l’ensemble des parties prenantes de la santé pour co-construire, améliorer et personnaliser les parcours de soins des patients, au bénéfice de leur qualité de vie.

Delphine Pagano, Présidente Bayer HealthCare SAS :

“ Faire la différence pour les patients au quotidien est notre ambition, non seulement avec nos traitements, mais aussi en apportant des solutions innovantes qui améliorent la qualité de vie et la prise en charge des patients. Je suis convaincue qu’il est capital de combiner ces approches thérapeutiques et technologiques. ”

Jonathan Benhamou, CEO de Resilience :

“ Nous sommes très heureux de nous associer à Bayer HealthCare pour améliorer et personnaliser la prise en charge des patients en oncologie. Cette collaboration est une illustration de notre volonté d’avancer main dans la main avec toutes les parties prenantes de la santé et d’innover ensemble, au bénéfice de la santé et de la qualité de vie des patients. ”

Contact Presse : Sibylle Pichot, Head of Communication & Brand Resilience, sibylle.pichot@resilience.care

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Télésurveillance et traitements innovants : les Car-T cells et anticorps bispécifiques
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Dans quelle mesures le déploiement de la télésurveillance médicale en onco-hématologie peut-il permettre de répondre aux besoins des patients bénéficiant de ces thérapies et des professionnels de santé impliqués dans leur prise en charge ?

Les thérapies par cellules CAR-T et anticorps bispécifiques constituent une avancée majeure pour les patients en onco-hématologie. Cependant, ces approches thérapeutiques s’accompagnent de toxicités nécessitant une surveillance rigoureuse et une prise en charge spécifique.

Via la collecte en temps réel de données cliniques et biologiques, la télésurveillance médicale représente un levier potentiel pour détecter précocement les complications et faciliter l'usage de ces nouvelles thérapies en réduisant les durées d'hospitalisation sans risque pour les patients, et en facilitant leur prise en charge.

En compagnie de nos invités, nous nous intéresserons à la façon dont la télésurveillance médicale peut contribuer à répondre aux besoins spécifiques des patients bénéficiant de ces thérapies innovantes et des professionnels de santé en onco-hématologie qui les accompagnent :

  • Quels sont les défis à relever pour optimiser le parcours de soins et le suivi des patients bénéficiant de ces thérapies ciblées ?
  • Comment la télésurveillance médicale peut-elle contribuer à la détection précoce des toxicités et à leur prise en charge ?
  • Quelles données cliniques et biologiques peuvent être collectées et exploitées pour renforcer le suivi des patients ?

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Les directives anticipées : comment accompagner les patients ?
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Les directives anticipées permettent à une personne de consigner ses volontés pour sa prise en charge médicale, au cas où elle ne pourrait plus s’exprimer. Comment peut-on accompagner le dialogue sur ce sujet avec ses patients ?

Les directives anticipées représentent la possibilité pour toute personne, en situation de maladie ou en bonne santé, d’indiquer ce qu’elle souhaiterait en termes de prise en charge médicale, dans l’éventualité où elle ne serait plus en capacité de s’exprimer. Dans quel contexte peut-on être amené à se saisir de ce droit ? Sur quels éléments s’appuyer pour rédiger ses directives anticipées ?

1. Que sont les directives anticipées ?

Les directives anticipées sont un dispositif juridique promulgué par la loi du 22 avril 2005 et renforcé par la loi du 2 février 2016, dite loi Claeys-Leonetti. Ce droit s’inscrit dans la lignée du mouvement des droits des malades. Il s’agit d’un droit positif, ce qui signifie que nul n’est dans l’obligation de rédiger des directives anticipées. En revanche, toute personne majeure peut exercer ce droit.

Ce droit à rédiger des directives anticipées vise à permettre à toute personne de faire connaître sa volonté en matière de prise en charge médicale, particulièrement en fin de vie. Les directives anticipées sont sans limite de validité et opposables au médecin (c’est-à-dire qu’elles s’imposent au médecin), sauf si elles apparaissent manifestement inappropriées. Elles peuvent être modifiées ou révoquées à tout moment par la personne qui les a rédigées.

L’objectif de ce droit à rédiger des directives anticipées est de donner au corps médical des éléments qui lui permettront de prendre des décisions en accord avec la volonté de la personne, notamment dans son accompagnement de fin de vie. Il est important de noter que, dans toutes les situations, la parole du patient prime. Ce n’est pas parce que l’on a écrit des directives anticipées que la personne ne sera pas écoutée. Tant qu’elle peut s’exprimer, c’est sa voix seule qui compte.

2. Comment rédiger ses directives anticipées ?

Les directives anticipées peuvent être rédigées sur papier libre ou bien sur un formulaire existant. La Haute Autorité de Santé, certains établissements de soins ainsi que des associations proposent des formulaires. Dans tous les cas, elles doivent être datées et signées. Le document peut être conservé dans « Mon Espace Santé », il peut être partagé avec les équipes soignantes et le médecin traitant.

Au-delà de sa formalisation par écrit, ce droit a vocation à permettre à tout citoyen de réfléchir à l’étendue de la prise en charge médicale qu’il souhaite en fin de vie. Concrètement, il vise à pouvoir se poser des questions. À titre d’exemple, les questions indiquées ci-dessous peuvent servir de points d’appui pour réfléchir à ce que l’on souhaite ou, au contraire, ne souhaite pas.

  • Jusqu’où suis-je prêt à aller dans les traitements ?
  • Quelles sont mes limites ?
  • Ai-je un curseur qui me permet de fixer le cadre de ma prise en charge médicale si je ne peux pas la verbaliser moi-même ?

Une personne peut, par exemple, indiquer qu’elle souhaite ne pas être prise en charge en réanimation en phase terminale d’une maladie. Une autre personne peut indiquer qu’elle souhaite que les traitements soient limités si elle est hospitalisée et dans une situation où elle n’est plus en capacité de communiquer avec ses proches.

Il peut être utile d’échanger avec d’autres personnes sur ces questions qui ne sont pas toujours aisées à aborder. Certains privilégient une discussion avec des membres de leur famille, d’autres avec des amis. Il est aussi possible d’échanger avec son médecin traitant, un médecin hospitalier, un infirmier, ou encore une association de patients.

3. Directives anticipées : comment ouvrir et nourrir un dialogue ?

La possibilité d’établir des directives anticipées peut servir à ouvrir un dialogue entre un malade et son médecin, ou un autre professionnel de santé, dialogue qui sera alimenté tout au long du parcours de soins. Les professionnels peuvent ainsi indiquer aux patients que la discussion est possible, si et quand ils s’en sentent capables.

S’ils veulent aborder leurs craintes, leurs angoisses par rapport à l’évolution de la maladie et de leur prise en charge, la porte est ouverte pour en discuter, et pour échanger à nouveau à une autre étape du parcours de soins. Pour toute personne, c’est un processus qui vise à partager ses souhaits, ses critères de qualité de vie, ses choix de prise en charge (en termes de lieu, de limitation de traitement, etc.). Qu’ils soient formalisés sous forme de directives anticipées ou pas, l’important est d’offrir la possibilité à toute personne soignée d’évoquer ces sujets.

Le dispositif de directives anticipées s’articule à celui de la personne de confiance. Ils peuvent être complémentaires, l’un ou l’autre peut être préféré. Pour les patients qui ont choisi une personne de confiance, partager ses directives anticipées permet à celle-ci de pouvoir les relayer auprès des équipes médicales le cas échéant.

Sources

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Obstination déraisonnable : enjeux et perspectives
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L’obstination déraisonnable, parfois nommée acharnement thérapeutique, définit les traitements qui n’apportent plus de bénéfice médical aux patients. En pratique clinique, comment identifier l’obstination déraisonnable ? Comment aborder le sujet avec les patients ?

L’obstination déraisonnable est un terme qui a été introduit dans la loi de 2005 sur les droits des malades. Il englobe les pratiques médicales qui sont considérées, à un moment du parcours de soins, comme n’apportant pas ou plus de bénéfice au patient. À ce titre, la loi interdit l’obstination déraisonnable. C’est un élément clé dans l’arsenal des droits des malades. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Qu’est-ce que l’obstination déraisonnable ? Comment est-ce différent de l’acharnement thérapeutique, terme utilisé plus fréquemment par les patients et les professionnels de santé ?

1. Qu’est-ce que l’obstination déraisonnable ?

La loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie définit l’obstination déraisonnable de la manière suivante : les traitements impliquent une obstination déraisonnable « lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou lorsqu’ils n’ont d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie. » En d’autres termes, il s’agit de réfléchir et de s’accorder sur une limite à ne pas dépasser pour prendre une décision médicale. Tel ou tel traitement est-il utile ? Va-t-il apporter un bénéfice médical à la personne ? Ou, à l’inverse, risque-t-il de générer une souffrance qui ne sera pas compensée par une amélioration de l’état du patient ?

Il est à noter que l’obstination déraisonnable a remplacé le terme d’acharnement thérapeutique dans la loi et dans le code de santé publique. Ce changement marque un élargissement de l’ensemble des éléments pris en compte. Pour qualifier l’obstination déraisonnable, il n’est plus question de s’appuyer exclusivement sur les données médicales mais aussi sur les souhaits du patient. L’appréciation de la volonté du patient, ou des personnes qui peuvent rapporter sa parole, est importante et a été soulignée à plusieurs reprises par le Conseil d’Etat.

Il n’existe pas de règles spécifiques pour déterminer une situation d’obstination déraisonnable. Chaque situation est unique. La loi propose un cadre, il s’agit de l’interpréter en se basant sur des données médicales d’une part, de la volonté du patient d’autre part.

2. Quand parle-t-on d’obstination déraisonnable en cancérologie ?

En cancérologie, la difficulté est souvent de déterminer à quel moment d’un parcours de soins on entre dans une zone d’obstination déraisonnable. À partir de quand peut-on ou doit-on parler de disproportion, de traitements inutiles ?

Les parcours en oncologie et hématologie sont de plus en plus personnalisés, les possibilités de traitement augmentent avec l’arrivée de nouvelles molécules. Pour certains de ces traitements, les effets secondaires sont nouveaux, pas toujours aisés à anticiper ou à juguler.

Dans cette perspective, le caractère disproportionné est difficile à établir à un instant T. Des études montrent le glissement qui peut s’opérer au fil du temps et des parcours vers des situations d’obstination déraisonnable. La bascule peut se faire progressivement et être difficilement perceptible, aussi bien pour les équipes soignantes que pour les patients.

L’enjeu est de trouver des mécanismes pour mieux identifier les facteurs et les moments de glissement vers l’obstination déraisonnable. Les échanges réguliers entre le médecin et son patient sur les objectifs de traitement, les souhaits du patient, ses considérations en termes de qualité de vie, peuvent être des appuis pour s’interroger ensemble sur ce qui est attendu des traitements et sur les limites que l’on veut éventuellement se donner.

Sources

  • Loi n° 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie - https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000446240/
  • Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (2022) Fin de vie : S’informer pour agir. Document à destination du grand public, Paris : CNSPFV.
  • Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (2020) Penser ensemble l’obstination déraisonnable. Les Cahiers du CNSPFV, Paris : CNSPFV.
  • Schneidermann, L et al. (1990) Medical futility: its meaning and ethical implications, Annals of Internal Medicine, Vol. 112, no.12: 949-954.
  • Temel, JS et al. (2018) Keeping expectations in check with immune checkpoint inhibitors, JCO, Vol. 36, no.17: 1654-1657.

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Désescalade thérapeutique : réduire la toxicité des traitements
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En cancérologie, la désescalade thérapeutique vise à réduire les effets toxiques de traitements, tout en obtenant un bénéfice médical égal pour les malades. Objet de recherche permanent, elle s’attache également à diminuer le surtraitement et le surdiagnostic.

La désescalade thérapeutique est une notion se référant à différentes pratiques selon les spécialités médicales. Elle vise à réduire les effets toxiques de traitements, tout en obtenant un bénéfice médical égal pour les malades. En d’autres termes, cela s’apparente à la recherche d’un traitement le plus efficace possible avec le moins d’effets secondaires ou indésirables possibles.

1. Qu’est-ce que la désescalade thérapeutique ?

La désescalade thérapeutique est un terme assez peu usité dans le débat public. Il est pourtant essentiel dans le développement de la médecine, de ses traitements et de leurs effets sur les patients. De quoi s’agit-il exactement ? La désescalade thérapeutique représente des pratiques qui s’attachent à diminuer les traitements, leur dimension invasive, leur durée, leur intensité, leur volume, leurs effets secondaires, en s’assurant d’un résultat identique pour les patients.

Ce que les médecins appellent la balance bénéfice-risque est au cœur de la réflexion lorsqu’il est question de désescalade thérapeutique. Il s’agit de s’assurer que le bénéfice médical est équivalent, tout en minimisant les risques d’effets secondaires, de toxicité. Dit autrement, la désescalade thérapeutique doit permettre aux patients de bénéficier d’une meilleure qualité de vie, sans que cela ne se traduise par une perte de chance ou un bénéfice médical diminué. Cet enjeu de désescalade fait partie intégrante de l’évolution des pratiques à mesure que les données de la médecine par les preuves (Evidence Based Medicine) progressent et sont mises à jour.

Cela se traduit de différentes manières selon les contextes et spécialités médicales. En cancérologie, la désescalade se réfère en premier lieu à l’utilisation de traitements moins délétères, plus ciblés, pour un même résultat médical pour les patients. En d’autres termes, à résultat égal de survie ou de survie sans récidive, un traitement moins lourd représentera une meilleure option pour les patients et devra être privilégié. Par exemple, la recherche médicale a pu démontrer que la radiothérapie pouvait être radicalement diminuée, voire remplacée par d’autres traitements systémiques, pour soigner de jeunes patients atteints du lymphome de Hodgkin. Cette désescalade permet d’éviter des effets secondaires à long terme pour ces jeunes personnes.

2. Quels sont les enjeux de la désescalade thérapeutique ?

La désescalade thérapeutique se décline selon différents axes.

  • La diminution des effets secondaires : l’émergence de nouvelles techniques thérapeutiques, telles que la chirurgie mini-invasive via la radiologie interventionnelle ou la robotique, la radiothérapie avec diminution de dose/durée/séquences, permet d’obtenir une efficacité similaire avec une toxicité moindre pour les patients.
  • L’individualisation du traitement : avec l’avancée de la recherche (au niveau génomique, au niveau des récepteurs tumoraux, des biomarqueurs, etc.), la médecine personnalisée prend de l’ampleur, et il devient parfois possible d’identifier les patients à faible risque de progression ou de récidive pour lesquels un traitement lourd n’est pas nécessaire.
  • Le surdiagnostic et le surtraitement : du fait de l’absence d’évolution de certaines formes de cancer asymptomatique, tels que certains cancers de la thyroïde et de la prostate, des traitements ne sont pas toujours justifiés. Il s’agit donc, en creux, d’éviter l’escalade et d’être vigilant en privilégiant la désescalade.
  • La conciliation médicamenteuse : certains patients souffrant de plusieurs maladies, le risque d’interaction médicamenteuse doit mener à considérer le bénéfice-risque d’une désescalade (ou absence d’escalade) thérapeutique. Cela concerne majoritairement les patients âgés, souvent traités pour plusieurs pathologies et donc avec plusieurs traitements.
  • La démarche palliative : la désescalade thérapeutique est associée à la lutte contre l’obstination déraisonnable, afin de permettre une fin de vie de meilleure qualité en phase terminale d’un cancer, par exemple. Les études dans ce champ s’attachent fréquemment à examiner le volume de chimiothérapie dans le dernier mois de vie des patients, élément considéré comme délétère et inutile en termes de gain de survie et de qualité de vie.

Quel que soit l’aspect considéré, la donnée médicale doit s’intégrer dans une discussion avec les patients afin que le partage d’information sur la balance bénéfice-risque et les suites ou séquelles potentielles leur permettent de choisir le traitement approprié et correspondant le mieux à leurs souhaits et leurs attentes.

Sources

  • Fromer et al. Preventing Futile Liver Resection: A Risk-Based Approach to Surgical Selection in Major Hepatectomy for Colorectal Cancer. Ann Surg Oncol 2022 Feb;29(2):905-912.
  • Tang et al., Elective upper-neck versus whole-neck irradiation of the uninvolved neck in patients with nasopharyngeal carcinoma: an open-label, non-inferiority, multicentre, randomised phase 3 trial The Lancet Oncology 2022, Feb28 ; https://doi.org/10.1016/S1470-2045(22)00058-4)
  • Solis-Pazmino et al. Thyroid cancer overdiagnosis and overtreatment: a cross- sectional study at a thyroid cancer referral center in Ecuador. BMC Cancer 2021,42 https://doi.org/10.1186/s12885-020-07735-y
  • Staubitz et al. Thyroid surgery in children and young adults: potential overtreatment and complications. Langenbecks Arch Surg 2020;405(4):451-460.
  • Umit et al. Polypharmacy and potentially inappropriate medication use in older patients with multiple myeloma, related to fall risk and autonomous neuropathy. J Oncol Pharm Pract 2020 Jan;26(1):43-50
  • Jorgensen et Herrstedt. The influence of polypharmacy, potentially inappropriate medications, and drug interactions on treatment completion and prognosis in older patients with ovarian cancer. J Geriatr Oncol 2020 May;11(4):593-602.
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Les outils d'ePROs au service des essais précoces : quels impacts et perspectives ?
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Gestion des toxicités long terme, définition des Doses Limitantes Toxiques, détection des effets secondaires : quel rôle peuvent jouer les outils d'ePROs dans le cadre des essais précoces ?

Longtemps focalisés sur la détermination des Doses Limitantes Toxiques (DLT) sur une courte période, les essais cliniques précoces tendent désormais à intégrer une approche plus globale et continue de la toxicité des traitements.

Dans ce contexte, les outils d’ePROs (electronic Patient-Reported Outcomes) s’imposent comme de précieux alliés. En recueillant directement auprès des patients des données sur leur tolérance aux traitements, ces outils permettent notamment de caractériser les effets secondaires jusqu’alors non détectés ou sous-estimés 1-3 et peuvent contribuer à redéfinir les Doses Limitantes Toxiques (DLT), faisant ainsi évoluer la prise en charge globale des patients.

Le Pr Christophe Massard, oncologue médical, chef du Département de l’Innovation Thérapeutique et des Essais Précoces (DITEP) à Gustave Roussy et Professeur des universités à Paris Saclay nous livre son éclairage dans cette interview issue de notre conférence « L’innovation digitale au service de la recherche clinique en oncologie ». Merci à lui de nous avoir partagé sa réflexion sur le sujet.

 

Aujourd’hui, l’utilisation des PROs et des outils d’ePROS (electronic Patient-Reported Outcomes) dans le cadre des essais cliniques de phase I et II reste rare. Cela est amené à évoluer. Pourquoi ? 

Jusqu’alors, les phases I et II étaient très focalisées sur ce que l’on appelle les Doses Limitantes Toxiques (DLT), enregistrées durant les premiers jours et les premières semaines d’administration d’un médicament. Depuis une petite dizaine d’années, les mentalités évoluent : on adopte peu à peu une approche différente de la toxicité. Il y a une vraie prise de conscience sur la nécessité d’enregistrer la toxicité des médicaments sur le long terme.

Cela est notamment dû à l’apparition des thérapies ciblées, qui ont radicalement changé le pronostic de nombreux patients. Et si les médicaments administrés dans le cadre de ces thérapies donnent peu de DLT, ils impliquent beaucoup de toxicités tardives. Le recours à l’immunothérapie a également fait bouger les lignes : il s’agit de traitements dont les toxicités peuvent être décalées dans le temps. En effet, un certain nombre de papiers mettent aujourd’hui en lumière l’apparition de toxicités graves dans le temps : plus de la moitié d’entre elles apparaissent après le 1er cycle.

 

Par ailleurs, la Food and Drug Administration (FDA) a récemment demandé l’intégration du Design Optimus pour les phases I des essais cliniques afin d’optimiser les doses prescrites aux patients sans attendre la phase II ou III d’un essai. De fait, la plupart des phases I réalisées aujourd’hui testent plusieurs niveaux de doses, en fonction de différents profils de toxicités.

Aujourd’hui, la façon dont on aborde la phase I est donc en train d’évoluer. L’un des enjeux étant - notamment via les extensions de cohortes - de parvenir à mieux définir la dose optimale. Les données PROs ont à ce titre un vrai rôle à jouer dans le cadre des phases I : leur exploitation peut contribuer à définir le type de dose recommandée pour les phases II et III d’un essai. Cela permettrait notamment d’éviter certains échecs de médicaments en phase III, dûs à une mauvaise définition de la dose optimale.

Quels sont les bénéfices offerts par les PROs et les outils d’ePROS pour les phases I et II des essais cliniques ?

L’utilisation des PROs et des outils d’ePROs au cours des phases I et II présente trois avantages majeurs. Tout d’abord, elle permettrait de gagner en précision, de mieux définir la Dose Limitante Toxique (DLT) et la dose recommandée.

Par ailleurs, les publications démontrent le fait que les cliniciens ont tendance à sous-estimer un certain nombre d'effets secondaires, en particulier certains effets secondaires digestifs, cognitifs ou liés à la vie sexuelle. Or, l’utilisation des PROs et des outils d’ePROs permettrait de mettre en évidence des effets secondaires jusqu’alors non détectés ou sous-estimés 1-3. Il arrive en effet régulièrement que l’on approuve des médicaments et que l’on constate des effets secondaires a posteriori en vie réelle, tels que des hypothyroïdies sous-tutente, ou certaines pneumopathies.

 

Enfin, dans le cadre de leur suivi classique, les patients sont généralement vus toutes les semaines, voire tous les 15 jours ou tous les mois et ne reportent pas systématiquement tous leurs effets secondaires. Le bénéfice potentiel des outils d’ePROs est de pouvoir capter en temps réel des signaux faibles de quelque chose qui pourrait apparaître, pour mieux prendre en charge la toxicité chez le patient.

 

 

Dans quelles mesures le recours aux outils d’ePROs s’inscrit-il dans une logique de changement d’approche des différentes phases des essais cliniques ?

Jusqu’alors, il y avait une nette séparation entre les phases I, II et III des essais cliniques. Désormais, notre enjeu est d’adopter une logique de continuum, dans la lignée du Design Optimus. Et ce, afin de mieux définir, durant tout le développement du médicament, la dose qui sera administrée aux patients au cours de la phase III ou pendant la vie réelle. Cela implique de tenir compte de toutes les données collectées en phase I, II et III, et de les utiliser pour définir la dose optimale pour les patients.

 

On se rend compte aujourd'hui que l’on était resté sur des schémas liés à la chimiothérapie classique. Aujourd’hui, avec les nouvelles chimiothérapies et notamment ce que l'on appelle les anticorps couplés, d’autres effets secondaires apparaissent. Je suis persuadé que les outils d’ePROs vont nous permettre de mieux définir les doses de ces nouveaux médicaments.

Pour imager mon propos, ne pas y recourir reviendrait à circuler sur une départementale à bord d’une Formule 1 : aujourd’hui, les nouveaux médicaments dont nous disposons sont nos Formule 1. Pour en avoir le plein bénéfice, il faut rouler sur un circuit adapté : il est nécessaire de disposer d’outils qui nous permettent de mieux définir, caractériser et suivre les effets secondaires des patients qui bénéficient de ces nouveaux médicaments.

 

 

Finalement, l’enjeu essentiel des PROs et des outils d’ePROs réside donc dans leur capacité à contribuer à l’optimisation des doses administrés aux patients ?

Exactement. L’idée n’est pas de définir la dose la plus forte, mais plutôt d’identifier une dose optimisée suivant le médicament utilisé et son mode d’action. On s’aperçoit aujourd’hui de la nécessité de recourir à différents schémas de traitement 4,5 et notamment à des traitements intermittents administrés à forte dose sur quelques jours. Ce sont entre autres ces schémas de traitement que les outils d’ePROs vont nous permettre de modéliser.

 

Vous évoquiez la nécessité de mieux suivre et enregistrer la toxicité des médicaments. Dans quelles mesures les outils d’ePROs peuvent-ils contribuer à mieux détecter et définir les toxicités tardives ?

Jusqu’alors, les essais de phase I s’appuyaient sur le premier, voire le deuxième mois de traitement. Or, depuis dix ans, il a été démontré que les effets secondaires provenant des grades I et II - qui ne sont pas nécessairement des effets de toxicités sévères - s’accumulent et deviennent au cours du temps de plus en plus impactants pour le patient 6,7. L’usage des outils d’ePROs peut nous permettre d’avoir une image plus complète de ces effets de toxicité.

Par ailleurs, il y a clairement des domaines de la vie des patients qui étaient peu interrogés par les cliniciens et par les patients eux-mêmes (vie sexuelle, troubles cutanés et digestifs, etc.).

Et, au-delà de ces effets secondaires directement liés aux médicaments, il y a aussi tout ce qui a trait à la santé mentale et notamment l’apparition de dépression chez les patients atteints de cancer, qui font désormais partie intégrante de la prise en charge des patients. Ces effets, considérés comme annexes, étaient jusqu’alors peu reportés dans les essais cliniques. Via les outils d’ePROs, ils peuvent être décelés et pris en considération.

 

 

Au-delà des toxicités tardives, les nouvelles toxicités peuvent-elles être détectées et mesurées à l’aide des outils d’ePROs ? 

Tout à fait. Je crois beaucoup au fait que les outils digitaux vont nous permettre d'enregistrer certains paramètres jusqu’alors invisibles ou que l’on ne parvenait pas à corréler aux traitements administrés.

Typiquement, certains médicaments comme les anticorps couplés donnent beaucoup de pneumopathies particulières, de toxicités oculaires ou de dysgueusies. Ces effets étaient probablement sous-estimés et mal codifiés dans les critères classiques identifiés. Ils vont sans doute pouvoir être mieux décrits grâce aux outils d’ePROs, via le traitement des données collectées au fil de temps. Un patient sous anticorps couplés qui fait une pneumopathie par exemple, a probablement été sujet à d’autres événements les semaines qui ont précédé la déclaration de cette pneumopathie.

Les outils d’ePROs collectés vont ainsi nous permettre de mieux suivre ces événements et ces effets. Le fait de pouvoir détecter ces événements en vie réelle est essentiel. Cela serait une aberration de ne pas capitaliser sur le potentiel de ces outils d’ePROs dans le cadre des essais cliniques, qui doivent constituer le meilleur standard pour les patients. En outre, cela va nous permettre de générer de nouvelles données pour accompagner le développement des médicaments.

 

 

Les outils d’ePROs, et notamment les outils de télésurveillance médicale permettent donc via les remontées d’informations, de disposer de tous les éléments pour suivre et surveiller les effets des médicaments sur les patients. Serait-il possible de se passer de ces outils pour accéder à un tel niveau de connaissance et de compréhension ?

Nous sommes en 2024, nous avons accès à ces outils et à d’autres applications qui nous permettent de mieux suivre les patients à domicile. Aujourd’hui, envisager l’utilisation de ces outils dès les essais précoces est essentiel. Nous avons les moyens de mieux définir les schémas de traitement pour intégrer quantité de données relatives aux effets secondaires, à la vie à domicile, à l’activité physique des patients : ce sont des informations importantes. Pouvoir intégrer tous ces éléments dès le début du développement des médicaments constitue selon moi un enjeu majeur dans les années à venir.

Pour poursuivre la réflexion, nous vous invitions à consulter notre livre blanc dédié à l’innovation digitale et à la recherche clinique en oncologie.

Sources

1. Janse van Rensburg HJ, Liu Z, Watson GA, Veitch ZW, Shepshelovich D, Spreafico A, Abdul Razak AR, Bedard PL, Siu LL, Minasian L, Hansen AR. A tailored phase I-specificpatient-reported outcome (PRO) survey to capture the patient experience of symptomatic adverse events. Br J Cancer. 2023 Sep;129(4):612-619. doi: 10.1038/s41416-023-02307-w.Epub 2023 Jul 7. PMID: 37419999; PMCID:PMC10421959.

2. Veitch ZW, Shepshelovich D, Gallagher C, Wang L, Abdul Razak AR, Spreafico A, Bedard PL,Siu LL, Minasian L, Hansen AR. Underreporting of Symptomatic Adverse Events inPhase I Clinical Trials. J Natl Cancer Inst. 2021 Aug 2;113(8):980-988. doi:10.1093/jnci/djab015. PMID: 33616650; PMCID:PMC8502480.

3. Watson GA, Veitch ZW, Shepshelovich D, Liu ZA, Spreafico A, Abdul Razak AR, Bedard PL, Siu LL, Minasian L, Hansen AR. Evaluation of the patient experience of symptomatic adverse events on Phase I clinical trials using PRO-CTCAE. Br J Cancer. 2022Nov;127(9):1629-1635. doi: 10.1038/s41416-022-01926-z. Epub 2022 Aug 25. PMID:36008705; PMCID: PMC9596492.

4. Araujo D, Greystoke A, Bates S, Bayle A, Calvo E, Castelo-Branco L, de Bono J, Drilon A, Garralda E, IvyP, Kholmanskikh O, Melero I, Pentheroudakis G, Petrie J, Plummer R, Ponce S, Postel-Vinay S, Siu L, Spreafico A, Stathis A, Steeghs N, Yap C, Yap TA, Ratain M, Seymour L. Oncology phase I trial design and conduct: time for a change -MDICT Guidelines 2022. Ann Oncol. 2023 Jan;34(1):48-60. doi:10.1016/j.annonc.2022.09.158. Epub 2022 Sep 29. PMID: 36182023.

5. Postel-Vinay S,Collette L, Paoletti X, Rizzo E, Massard C, Olmos D, Fowst C, Levy B, Mancini P, Lacombe D, Ivy P, Seymour L, Le Tourneau C, Siu LL, Kaye SB, Verweij J,Soria JC. Towards new methods for the determination of dose limiting toxicities and the assessment of the recommended dose for further studies of molecularly targeted agents--dose-Limiting Toxicity and Toxicity Assessment RecommendationGroup for Early Trials of Targeted therapies, an European Organisation forResearch and Treatment of Cancer-led study. Eur J Cancer. 2014 Aug; 50(12):2040-9. doi: 10.1016/j.ejca.2014.04.031. Epub 2014 May 28. PMID:24880774.

6. Postel-Vinay S. Redefining dose-limiting toxicity. Clin Adv Hematol Oncol. 2015 Feb;13(2):87-9. PMID:25774476.

7. Cassel JB, Del Fabbro E, Arkenau T, Higginson IJ, Hurst S, Jansen LA, Poklepovic A, Rid A, Rodón J, StrasserF, Miller FG. Phase I Cancer Trials and Palliative Care: Antagonism,Irrelevance, or Synergy? JPain Symptom Manage. 2016 Sep;52(3):437-45. doi:10.1016/j.jpainsymman.2016.02.014. Epub 2016 May 24. PMID: 27233136.

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L'innovation digitale au service de la recherche clinique en oncologie
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Les outils d'ePROS et les données qu'ils permettent de collecter constituent une ressource précieuse pour la recherche clinique, et ce, au cours de toutes les phases d'un essai clinique. Découvrez pourquoi et comment y recourir.

Grâce à la télésurveillance médicale et aux réponses des patients aux questionnaires qui leur sont adressés, les professionnels de santé accèdent désormais à des données ePROs (electronic Patient-Reported Outcomes) d’une grande précision, quantitatives et longitudinales.

Ces informations permettent d’adapter la prise en charge des patients et de contribuer à l’amélioration de leur qualité de vie. Mais le potentiel des ePROs va bien au-delà. Ces outils et les données qu’ils collectent représentent une ressource incontournable pour la recherche clinique, et ce, à chaque étape des essais cliniques.

Le Dr Nicolas Bertrand, le Pr Christophe Massard et le Dr Charles Ferté ont exploré ce sujet et partagent leur expertise sur l’impact des ePROs :

  • Pourquoi intégrer les outils d’ePROs dans les études de phase IV ?
  • Quelles perspectives offrent-ils dans le cadre des essais précoces ?
  • En quoi l’adhésion des patients à ces outils constitue-t-elle un atout majeur ?

Découvrez leur analyse dans ce livre blanc dédié à l’innovation digitale en oncologie.

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Société Française de Radiothérapie Oncologique, 2024
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L'adoption de la télésurveillance médicale en radiothérapie oncologique : une étude en vie réelle auprès de 102 patients dans 23 centres en France.

Auteurs

Jessica Selz 1, Thomas Leroy 2, Alexandra Suissa 1, Rémi Bourdais 1, Adrien Paix 3, Élodie Nouhaud 4, Carlota Ganzarain 4, Oscar Berges 1, Caroline Daveau 1, Angélique Ducteil 5, Jérôme Chamois 6, Yohan Pointreau 7, Éric Deutsch 8.

Affiliation

1. Institut de Cancérologie de Seine-et-Marne, Jossigny ; 2. Centre de Cancérologie Les Dentelières, Valenciennes ; 3. Centre de Radiothérapie de Bobigny ; 4. Resilience, Paris ; 5. Centre d’Oncologie et de Radiothérapie du Pays Basque, Bayonne ; 6. Institut de Cancérologie et Radiothérapie Bretilien, Rennes ; 7. Centre de Cancérologie de la Sarthe, Le Mans ; 8. Gustave Roussy, Villejuif.

Introduction

Les ePROs (electronic Patient-Reported Outcomes) utilisés dans le cadre de la télésurveillance médicale ont prouvé leur efficacité à travers des études cliniques randomisées et contrôlées de phase III [1-4]. Ces études mettent en lumière des avantages cliniques et organisationnels, notamment :

  • une meilleure gestion des symptômes,
  • une amélioration de la qualité de vie,
  • une augmentation de l'intensité relative des doses administrées,
  • une réduction des hospitalisations,
  • un allongement de la survie globale.

En 2022, l'ESMO (European Society for Medical Oncology) a émis ses recommandations sur l'intégration de la télésurveillance médicale en routine durant les traitements anti-cancéreux 5.

Cependant, son application dans le domaine de la radiothérapie reste largement inexplorée. Cette étude vise à évaluer l’adhésion des patients à ce mode de prise en charge ainsi que ses bénéfices cliniques.

Poster présenté lors de l'édition 2024 du Congrès de la Société Française de Radiothérapie Oncologique (SFRO).

Sources

1. Mir O, Ferrua M, Fourcade A, et al. Digital remote monitoring plus usual care versus usual care in patients treated with oral anticancer agents: the randomized phase 3 CAPRI trial. Nat Med.2022;28(6):1224-1231.

2. Basch E, Schrag D, Henson S, et al. Effect of Electronic Symptom Monitoring on Patient-Reported Outcomes Among Patients With Metastatic Cancer: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2022;327(24):2413-2422.

3. Basch E, Deal AM, Kris MG, et al. Symptom Monitoring With Patient-Reported Outcomes During Routine Cancer Treatment: A Randomized Controlled Trial. J Clin Oncol. 2019 Feb20;37(6):528.

4. Basch E, Deal AM, Dueck AC, et al. Overall Survival Results of a Trial Assessing Patient-Reported Outcomes for Symptom Monitoring During Routine Cancer Treatment. JAMA.2017;318(2):197-198.

5. Di Maio M, Basch E, Denis F, et al. The role of patient-reported outcome measures in the continuum of cancer clinical care: ESMO Clinical Practice Guideline. Ann Oncol. 2022;33(9):878-892. doi:10.1016/j.annonc.2022.04.007

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Soins de support et gestion des toxicités : que permet le numérique ?
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Dans quelles mesures les solutions digitales peuvent-elles enrichir l'offre en soins de support proposée aux patients en oncologie et contribuer à une meilleure prise en compte des toxicités liées aux traitements pour améliorer leur qualité de vie ?

Parce qu’ils contribuent à améliorer la qualité de vie des patients mais également leur survie 1, les soins de support constituent un pilier incontournable de la prise en charge des patients atteints de cancer. Offrir un accompagnement en soins de support aux patients en oncologie est d’ailleurs un enjeu majeur pour les établissements de santé. Dans le même temps, l’essor des technologies numériques ouvre de nouvelles perspectives : les solutions digitales constituent une voie innovante complémentaire pour enrichir la prise en charge proposée aux patients.

 

Mais que sont les soins de support ? Comment sont-ils aujourd’hui intégrés dans les parcours de soins ? Quelles avancées avons-nous observé ces dernières années ? Le recours aux nouvelles technologies doit-il être envisagé en complément de la prise en charge dite standard ? Dans quelles mesures les solutions digitales peuvent-elles contribuer à une meilleure prise en compte des toxicités liées aux traitements ?

 

Le Dr Di Palma, oncologue médical à Gustave Roussy et vice-président de l’Association Francophone des Soins Oncologiques de Support (AFSOS) nous apporte son éclairage sur le sujet dans cette interview issue de notre conférence « Soins oncologiques de support : que permet le digital ? ». Merci à lui pour sa précieuse intervention.

 

Pourriez-vous définir ce que sont les soins de support ?

Les soins de support peuvent être définis de différentes manières. Pour ma part, je me réfère principalement à la définition proposée par L’Institut National du Cancer 2. Sont considérés comme soins de support : le soutien psychologique, le soutien nutritionnel, le traitement de la douleur, le soutien social. Les soins palliatifs ainsi que la gestion des toxicités liées aux traitements sont associés à la notion de soins de support 3.

 

Au-delà de ces soins de support, il existe bien entendu d’autres pratiques qui peuvent être intéressantes pour le patient. Mais il est important de rappeler que les soins de support cités ici font l’objet d’études extrêmement précises depuis une dizaine d’années. Il a notamment été démontré que le fait de proposer aux patients le meilleur traitement possible associé à ces soins de support en particulier améliore leur qualité de vie et leur survie 1. Cela signifie qu’il n’y a pas d'un côté les personnes qui traitent la maladie, et, de l’autre, des personnes qui prennent soin des patients : tout ça, c'est la même chose.

 

 

Qu’est-ce qui a permis la reconnaissance des soins de support ?

La notion de supportive care existe depuis très longtemps. En témoigne la Multinational Association of Supportive Care Cancer (MASCC) qui existe depuis plus de 20 ans. En France, le terme « soins de support » apparaît de façon officielle dans le premier Plan Cancer. Puis, en 2022, la publication des décrets n°2022-689 et 2022-693 applicables à compter de juin 2023 ont considérablement fait avancer les choses. Désormais, seuls les établissements de santé organisant l'accès aux soins de support sont autorisés à prendre en charge les personnes atteintes de cancer.

 

Aujourd’hui, la nécessité de proposer aux patients un accompagnement en soins de support est d’autant plus forte. D’énormes progrès ont été réalisés, de nouvelles thérapeutiques voient le jour et les traitements qui en découlent peuvent s’avérer extrêmement toxiques. Enfin, le nombre de personnes atteintes de cancer augmente et une amélioration de la survie de ces patients est constatée. Les outils numériques sont à ce titre un rôle très important à jouer.

 

 

Les outils numériques permettent-ils de renforcer la qualité des soins de support proposés et de faciliter leur inclusion dans le parcours de soins des patients ?

Bien entendu. On parle beaucoup - et à juste titre - des inégalités en santé. Certes, certaines personnes n’ont pas accès au numérique. Il est donc essentiel de travailler sur cette problématique pour les accompagner de façon optimale afin de ne pas générer de nouvelles inégalités. Pour autant, pour toutes celles et ceux qui accèdent aux technologies numériques, le fait de disposer d’outils digitaux permet de faire du suivi à distance et d'apporter les compétences au plus grand nombre.

 

Nous l’avons également mentionné : l’accès aux soins de support améliore la survie. En parallèle, des études américaines - et notamment celle menée par Ethan Basch sur des patients sous chimiothérapie intraveineuse 4 - montrent que l’utilisation des outils numériques dans le cadre du dépistage et de la prise en compte des toxicités liées aux traitements permet non seulement d’améliorer la qualité de vie des patients, mais également leur survie.

 

Par ailleurs, à Gustave Roussy, une étude a été menée avec des patients traités par thérapeutique orale pour un cancer 5. Celle-ci n’a pas permis de montrer d’amélioration de la survie des patients du fait de populations trop hétérogènes. Et, de ce fait, ce n'était d'ailleurs pas l'un des objectifs de l'étude. Mais elle a permis de comparer le suivi des patients dit standard au suivi via un outil numérique, accompagné par des infirmiers de coordination. Cela a permis de mettre en lumière l’amélioration de la qualité de vie des patients et notamment le vécu de la maladie, mais également l’amélioration de la Dose Intensité Relative (ou RDI). Or, pour qu’un traitement soit efficace, encore faut-il qu’il puisse être donné dans de bonnes conditions. De fait, lorsqu’on administre aux patients des doses qui leur correspondent, on a davantage de chances d’être efficace. Cette étude a également démontré une diminution du nombre d’hospitalisations et du recours aux urgences, ainsi qu’une réduction significative des toxicités sévères, c'est-à-dire de grade 3 et 4.

 

Aujourd’hui, la France est l’un des premiers pays à rembourser les outils numériques de suivi et reconnaît par ailleurs la fonction de coordination comme étant essentielle. Cela constitue une avancée majeure pour nos patients. Recourir aux outils numériques pour faciliter la prise en charge globale des patients et l’accès aux soins de support, ou pour dépister et prendre en compte de façon précoce les toxicités ne donne plus lieu à discussion. La question n’est plus de se dire : « est-ce bénéfique pour les patients, est-ce qu’il faut y aller ? » mais plutôt « comment y aller ? ». Il faut réfléchir à la façon dont on intègre ces nouveaux outils aux parcours de soins des patients. 

 

 

Vous évoquez l’importance des soins de support et le rôle essentiel des infirmiers de coordination. Selon vous, est-il nécessaire d’envisager la formation des médecins à ces disciplines ?

Je pense qu’en première intention, n'importe quel oncologue doit être capable de mettre en place une première ligne de soins de support. Cela signifie que nous devons tous être capables de prescrire un antalgique opioïde, ou encore de donner un médicament pour éviter les nausées et vomissements. Nous apportons également un soutien psychologique aux patients. Mais il arrive que l’on ait besoin de faire appel à des spécialistes. Dans ce cadre, nous devons être capables d’organiser ce recours aux soins de support et d’identifier les patients qui vont en avoir besoin. Par conséquent, il faut poursuivre la formation des équipes médicales et soignantes aux soins de support : ces derniers font partie de la prise en charge standard d’un patient. 

 

 

Aujourd’hui, quels sont les moyens mis à disposition des établissements pour développer ces soins de support ? 

En France, les moyens financiers octroyés permettent notamment la création d’hôpitaux de jour et de consultations spécialisées. Toutefois, cela signifie que les patients doivent venir à l'hôpital et honnêtement, les patients en ont ras-le-bol de venir à l'hôpital : tous nous le disent.

 

Par ailleurs, beaucoup de nouveaux traitements sont désormais administrés à domicile. C’est notamment le cas des thérapies orales où, de fait, les traitements se font à domicile. Depuis 30 ans, la France témoigne d’une volonté politique de développer les soins à domicile. Par conséquent, nous n’allons pas demander aux patients de revenir à l’hôpital si nous pouvons l’éviter.

 

Les infirmiers de coordination peuvent faire le lien avec les patients, mais aussi avec l'entourage des patients et des professionnels de santé libéraux (le médecin traitant, l’infirmier libéral, le pharmacien d'officine) qui jouent évidemment un rôle important. Dans ce contexte précis, les patients nous le disent : l'outil numérique permet de maintenir ce lien. Il y a également cette idée sous-jacente selon laquelle l’outil numérique va nous permettre de ne pas aller déranger les patients qui vont bien, si j’ose dire. Quand un patient va bien, nous sommes en mesure de l’identifier. Cela ne veut pas dire que l’on ne va pas s'occuper de lui. Mais le fait de lui donner la possibilité de nous alerter en cas de problème via le numérique nous permet de réagir rapidement et d’éviter une aggravation de son état de santé. 

 

 

Des études sont menées sur les outils de télésurveillance médicale. Que démontrent les travaux de recherche relatifs aux soins de support ?

Il existe deux grandes catégories d’études : tout d’abord, les études menées sur les soins de support tels que je les ai définis précédemment. Diététiciens, médecins nutritionnistes, kinésithérapeutes, psychiatres, psychologues, médecins de soins palliatifs mènent chacun dans leur discipline des travaux qui contribuent à faire évoluer les choses.

Par exemple, tout un travail est à réaliser autour de la prise en charge des patients qui ont, au-delà des problématiques psychologiques, des problématiques psychiatriques. Pour ces patients, la question des interactions médicamenteuses est un sujet qu’il est nécessaire d’adresser.

 

Il existe un deuxième aspect à prendre en compte qui est peut-être pour moi le plus important : il s’agit de la gestion des toxicités. Aujourd’hui, tout va très vite. En trois ans, il est possible d’avoir un médicament disponible pour les patients. Lorsque j’étais interne, il fallait quinze ans. Quand un médicament voit le jour, notre devoir est d’accompagner sa mise à disposition et de gérer les toxicités associées. Si un médicament permet d’améliorer le scanner et le marqueur d’un patient mais que les effets secondaires empoisonnent sa vie quotidienne, nous ne lui aurons pas rendu service. Lorsque cela arrive, le patient nous dit : certes, mon marqueur diminue, mon scanner s’améliore. Mais ma qualité de vie est totalement dégradée et cela est intenable. D’où la nécessité d’insister sur le fait que l’on ne peut pas faire de développement thérapeutique et mettre au point des traitements efficaces si l’on met de côté les impacts sur les toxicités, la qualité de vie et la vie quotidienne des patients.

Cette idée commence à être entendue et nous travaillons notamment avec des collègues qui font du développement thérapeutique. Nous portons désormais notre attention non seulement sur l’efficacité, mais également sur la tolérance aux traitements. 

 

 

Existe-t-il une frontière entre les soins de support et la gestion de la fin de vie ?

Aujourd’hui, il n’existe pas de frontière. La situation palliative, c’est-à-dire le moment où l’on n’a plus de traitement pour guérir la maladie ou même agir sur la maladie ne veut pas dire qu'on laisse tomber les patients. La situation palliative, la fin de vie sont des moments toujours difficiles. Et cela peut s’avérer d’autant plus difficile si ces situations ne sont pas anticipées.

 

Plus la notion de soins de support est intégrée, plus la parole des patients va pouvoir être libérée. Les patients vont ainsi pouvoir exprimer leurs difficultés, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sociales. Et de fait, il sera peut-être un peu moins difficile d’aborder la phase palliative dans ce cadre-là. Il s’agit d’un vrai continuum. Notre travail consiste aussi à anticiper la fin de vie lorsque c’est possible. Une bonne prise en charge globale permet peut-être que cela soit un peu moins compliqué pour le patient, son entourage et les équipes de soins lorsque celui-ci se trouvera en situation de toute fin de vie. 

 

 

Quel rôle peuvent jouer les associations de patients dans le développement des soins de support, et notamment des soins de support digitaux ?

Les associations de patients ont un rôle capital à jouer. Nous parlons ici d’outils qui vont être utilisés par des patients, il est donc indispensable de les développer avec ces derniers. Concernant l’application à laquelle nous recourons aujourd’hui, les patients sont effectivement sollicités et consultés dans le cadre du développement des programmes de soins de support qui sont mis à leur disposition dans l’outil.

 

D’ailleurs, le rôle des patients et des associations de patients ne se limite pas qu’aux soins de support : ils ont également un rôle crucial à jouer dans le développement thérapeutique, dans l’évaluation des médicaments et dans la gestion des toxicités, entre autres.

 

 

Au-delà des soins de support digitaux, pensez-vous que les outils numériques et notamment les solutions de télésurveillance pourraient s’intégrer dans le cadre d’essais décentralisés afin de faciliter l’accès aux essais cliniques ?

Probablement, oui ! Les outils numériques font d’ores et déjà évoluer la recherche clinique. Ils nous permettent d’accéder aux patients en temps réel, d’analyser leurs réponses aux questionnaires. Nous avons les moyens d’être beaucoup plus réactifs, en particulier dans le cadre des essais précoces. Aujourd’hui, pour faire de la recherche clinique et pour qu’un patient ait accès à la recherche clinique, il doit être pris en charge par un centre labellisé. La recherche décentralisée, c’est finalement être capable d’avoir un centre de proximité qui serait rattaché à un centre de référence labellisé.

 

Le numérique peut permettre la mise en place d’essais décentralisés. Cela nécessite que l’on y travaille en restant attentifs en priorité à la sécurité des patients, et donc au respect des contraintes réglementaires, qui sont là pour les protéger. Cette précaution respectée, il est vraisemblable que les outils numériques facilitent l’accès aux essais cliniques et à l’innovation. Il y a d’ailleurs beaucoup d’associations de patients qui revendiquent aujourd’hui l’accès aux essais cliniques. Il s’agit d’un sujet majeur.

 

Pour poursuivre la réflexion, nous vous invitons à consulter notre livre blanc dédié aux soins oncologiques de support et au potentiel des solutions digitales.

 

 

Sources

1. Temel, J. S., Greer, J. A., Muzikansky, A., Gallagher, E. R., Admane,S., Jackson, V. A., Dahlin, C. M., Blinderman, C. D., Jacobsen, J., Pirl, W.F., Billings, J. A., & Lynch, T. J. (2010). Early palliative care for patients with metastatic non–small-cell lung cancer. New England Journal ofMedicine, 363(8), 733-742. https://www.dgpalliativmedizin.de/images/stories/Temel_Early_Palliative_Care_NSCLC_NEJM2010.pdf

 

2. Institut national du cancer.Soins de support dans le parcours de soins. e-cancer, https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Parcours-de-soins-des-patients/Soins-de-support-dans-le-par-cours-de-soins. Consulté le 17/05/2024

 

3. Direction générale de l'offre de soins, & Institut National du Cancer. (2017). Instruction n°DGOS/R3/INCa/2017/62 du 23 février 2017 relative à l’amélioration de l’accès aux soins de support des patients atteints de cancer.

 

4. Basch E, Deal AM, Dueck AC, et al. Overall Survival Results of a TrialAssessing Patient-Reported Outcomes for Symptom Monitoring During Routine Cancer Treatment. JAMA. 2017;318(2):197–198. doi:10.1001/jama.2017.7156 - https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2630810

 

5. Mir, O., Ferrua, M., Fourcade, A. et al. Digital remote monitoring plus usual care versus usual care in patients treated with oral anticancer agents: the randomized phase 3CAPRI trial. Nat Med 28, 1224–1231 (2022).https://doi.org/10.1038/s41591-022-01788-1

 

 

 

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Soins oncologiques de support : que permet le digital ?
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Offrir un accompagnement en soins de support aux patients en oncologie est un enjeu majeur pour les établissements de santé. Dans quelles mesures l'usage du digital permet-il d'enrichir la prise en charge proposée aux patients ?

L’accompagnement en soins de support est un élément essentiel de la prise en charge des patients atteints de cancer. Aujourd’hui, les solutions digitales ouvrent de nouvelles perspectives pour enrichir cet accompagnement et répondre aux besoins des patients.

Pour en parler, nous avons réuni le Dr Di Palma, oncologue médical à Gustave Roussy et vice-président de l'AFSOS, la Dre Fanny Jacq, psychiatre et directrice médicale au sein de Resilience, et la Dre Aurélie Joye, médecin généraliste en charge des soins oncologiques de support au Centre Hospitalier de Valenciennes.

  • Que sont les soins de support et comment sont-ils aujourd’hui intégrés dans les parcours de soins ?
  • Quels sont les atouts des solutions digitales et comment les professionnels de santé qui y recourent guident-ils leurs patients vers ces outils ?
  • En quoi le digital favorise-t-il l’accès à une offre holistique pour accompagner les patients et permet-il de les rendre acteurs de leur parcours de soins ?

Découvrez leur analyse dans ce livre blanc dédié aux soins de supports en oncologie.

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Une approche holistique du soin
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Christophe, Hawa, Karine et Pierre sont de celles et ceux qui ont croisé le cancer sur leur route. Découvrez leur perception de la télésurveillance médicale et des différentes ressources digitales qui ont été placées entre leurs mains au cours de leur parcours de soins.

Christophe, Hawa, Karine et Pierre sont de celles et ceux qui ont croisé le cancer sur leur chemin. Au cours de leur parcours, chacun a été télésuivi, a eu recours à des ressources numériques et a participé à un ou plusieurs programmes de soins de support digitaux pour apprendre à mieux gérer ses symptômes.

Quel regard portent-ils sur la télésurveillance et sur les ressources placées entre leurs mains ? Quel usage en font-ils ? Quel impact ont-ils constaté sur leur prise en charge et sur leur relation avec leur équipe de soins ? Comment ces nouveaux outils les accompagnent au quotidien ? Nous les avons réunis le temps d'une journée pour recueillir leur témoignage.

Merci à eux pour leur temps, leur générosité et leurs mots.

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 Télésurveillance en oncologie : le retour d'expérience d'une IDEC, d'une IPA et d'un patient
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Participez à notre conférence en ligne en partenariat avec l'AFIC, dédiée aux infirmier.ère.s en oncologie. Explorez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique et échangez avec des experts du domaine.

Infirmier.ère.s en cancérologie : découvrez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique.

Conférence organisée en partenariat avec l'AFIC, l'Association Française des Infirmier.ère.s de Cancérologie.

Entrée dans le droit de commun il y a plus d’un an, la télésurveillance médicale en oncologie connaît aujourd’hui une forte accélération dans les établissements de santé. Une fois déployé, ce mode de prise en charge permet à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un suivi global et personnalisé, tout en transformant profondément les pratiques des équipes soignantes.

Lors de cette conférence, trois intervenants – une IPA, une IDE et un patient – partageront leur retour d’expérience et répondront aux grandes questions qui animent la communauté soignante :

  • Quels sont les bénéfices concrets de la télésurveillance pour les patients et les soignants ?
  • Quels ajustements sont nécessaires pour la déployer, comment les anticiper puis les intégrer au quotidien des équipes ?
  • Dans quelle mesure le déploiement de la télésurveillance modifie-t-il les interactions et constitue-t-il un vecteur de lien supplémentaire entre patients et soignants ?

Rejoignez cette conférence en ligne pour mieux comprendre son cadre réglementaire, découvrir ses bénéfices concrets et les bonnes pratiques pour l’intégrer efficacement dans votre activité.

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Télésurveillance et traitements innovants : les Car-T cells et anticorps bispécifiques
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Dans quelle mesures le déploiement de la télésurveillance médicale en onco-hématologie peut-il permettre de répondre aux besoins des patients bénéficiant de ces thérapies et des professionnels de santé impliqués dans leur prise en charge ?

Les thérapies par cellules CAR-T et anticorps bispécifiques constituent une avancée majeure pour les patients en onco-hématologie. Cependant, ces approches thérapeutiques s’accompagnent de toxicités nécessitant une surveillance rigoureuse et une prise en charge spécifique.

Via la collecte en temps réel de données cliniques et biologiques, la télésurveillance médicale représente un levier potentiel pour détecter précocement les complications et faciliter l'usage de ces nouvelles thérapies en réduisant les durées d'hospitalisation sans risque pour les patients, et en facilitant leur prise en charge.

En compagnie de nos invités, nous nous intéresserons à la façon dont la télésurveillance médicale peut contribuer à répondre aux besoins spécifiques des patients bénéficiant de ces thérapies innovantes et des professionnels de santé en onco-hématologie qui les accompagnent :

  • Quels sont les défis à relever pour optimiser le parcours de soins et le suivi des patients bénéficiant de ces thérapies ciblées ?
  • Comment la télésurveillance médicale peut-elle contribuer à la détection précoce des toxicités et à leur prise en charge ?
  • Quelles données cliniques et biologiques peuvent être collectées et exploitées pour renforcer le suivi des patients ?

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Télésurveillance : le retour d'expérience du Dr L'Orphelin
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Quels sont les impacts de la télésurveillance en oncologie pour les médecins et leurs patients ? Le Dr L'Orphelin nous livre son point de vue et met en lumière via un exemple concret les bénéfices procurés par ce type de prise en charge.

Depuis juin 2022, la télésurveillance médicale est déployée au sein de l’Hôpital De Jour (HDJ) oncologie du Centre Hospitalier Universitaire de Caen. Porté par la cadre supérieure de santé de l’HDJ, le projet prend de l’ampleur : l’ensemble des patients pris en charge au sein de l’HDJ peuvent désormais bénéficier de ce mode de prise en charge et près de 247 patients ont déjà pu être télésuivis1 depuis le déploiement.

Onco-dermatologue au CHU de Caen depuis 2016, universitaire et membre de l'équipe Anticipe 1086 de l’INSERM au sein d'une unité de recherche interdisciplinaire pour la prévention et le traitement des cancers, le Dr L’Orphelin est convaincu de l’intérêt de recourir à la télésurveillance médicale en oncologie. Rapidement, il décide d’y consacrer un temps dédié dans ses consultations d’annonce. Cette initiative porte ses fruits, une grande majorité de ses patients y adhèrent : aujourd'hui, 55 patients sont activement télésuivis 1.

Le Dr L’Orphelin revient ici sur les impacts de la télésurveillance qu’il observe au quotidien, motivant son implication dans le projet. Merci à lui pour son précieux témoignage.

De votre point de vue, quels sont les impacts de la télésurveillance pour les médecins et leurs patients ?  

Aujourd’hui, les médecins sont surchargés. L’interruption de tâches et la sur-sollicitation font à mon sens partie des grandes complexités de notre pratique. Un exemple : vous êtes en consultation, concentré sur une tâche administrative et le téléphone sonne parce qu’un patient souffre d’un effet indésirable lié à son traitement, et lui répondre est bien entendu essentiel.

La télésurveillance permet - entre autres -  la prise en charge de ce type d’appel par les équipes infirmières en charge du traitement des alertes. Elles constituent le premier point de contact et sont la plupart du temps en mesure de répondre aux besoins des patients, et notamment aux questions relatives aux effets indésirables légers. Cela se fait de façon transparente pour le médecin grâce à la traçabilité des alertes et aux échanges via la plateforme de télésurveillance.

Outre le fait que cela génère un certain confort, cela nous permet de n’être sollicité que lorsque l’effet indésirable est d’emblée compliqué ou lorsque le traitement symptomatique initialement proposé par notre Infirmière de Pratique Avancée (IPA) n'est pas suffisant. Cela représente un vrai gain de temps pour les médecins ainsi que pour le patient qui va pouvoir, par une simple requête smartphone, créer une alerte qui, chez nous, est traitée dans la demi-journée.

Cette rapidité de prise en charge constitue un bénéfice important. En immunothérapie comme pour l’ensemble des traitements et des cancers d’organes, plus un effet indésirable est pris en charge tôt, plus il est facile de l’endiguer sans nécessairement interrompre le traitement. En effet, lorsque l’on classe les effets indésirables selon le CTCAE (Common Terminology Criteria for Adverse Events), on sait que les effets indésirables de grade I ou II a priori identifiés précocement permettent la poursuite du traitement alors que les plus sévères ne le permettront pas. Il y a donc un gain pour le patient d’un point de vue médical, objectivable.

Enfin, la télésurveillance a un impact sur la relation patient/soignant. Quand vous êtes médecin, vous créez un lien avec votre patient. En oncologie, ce lien est d'autant plus fort du fait que vous faites face à une maladie agressive. Avoir la capacité via le numérique de joindre l’équipe de soins permet, je pense, de créer une bulle protectrice autour du patient qui va pouvoir être vu et pris en charge plus rapidement. Cela crée un environnement extrêmement rassurant.

Avez-vous en tête un exemple concret de situation dans laquelle la télésurveillance s’est révélée être un atout, pour les patients et/ou pour les équipes médicales et soignantes ?

Je pense notamment à un jeune patient de moins de 30 ans atteint d’un mélanome. Il a débuté son traitement et a été sujet à des crises d’épilepsie partielle se manifestant par des tremblements au niveau du bras. La gêne du patient était modérée, il n’y avait pas eu de perte de connaissance. Sensibilisé au fait qu’il ne fallait pas hésiter à nous contacter via la télésurveillance, le patient a échangé avec l’IPA par ce biais. Compte tenu de ses localisations secondaires cérébrales, deux hypothèses ont été formulées et une investigation était nécessaire. Il a été envoyé aux urgences dans la demi-journée qui a suivi l’alerte générée. Ce patient a ainsi pu donner l'alerte plus tôt et cela nous a permis de programmer un scanner en amont de sa venue. Nous n’avons eu par conséquent aucun délai de prise en charge pour ce patient.

"Notre IPA gère super bien les alertes, le médecin est beaucoup moins sollicité. Cela est un vrai confort et dès lors qu’on est sollicité, c’est pertinent ! Pas plus tard que la semaine dernière un patient a fait une crise d’épilepsie partielle sur métastase cérébrale : une perte de force et des trémulations du bras, qui se sont amendées. Il ne savait pas quoi faire. Émilie l'IPA lui a dit d’aller aux urgences. On a prévenu nos collègues, et aux urgences ils l’attendaient pour les investigations, et, au cas où, démarrer le traitement. C'est une prise en charge rapide et optimisée qui n'aurait pas été possible sans la télésurveillance, ou du moins, pas dans cette temporalité. Le patient n'aurait jamais appelé sans cela."

Ce patient nous a par la suite confié qu’au vu des symptômes ressentis, il aurait probablement attendu s’il n’avait pas eu les moyens de nous contacter via la plateforme de télésurveillance. Si ses symptomatologies auraient sans doute été détectées d’une manière ou d’une autre, le fait de donner la possibilité au patient d’échanger plus facilement avec l’équipe soignante a permis de gagner du temps, de réagir plus vite et, probablement, de mieux faire. Et en l’occurrence, nous savons combien le temps est précieux pour ces patients sujets à des localisations cérébrales.

Avez-vous en tête d’autres exemples de situations pour lesquelles la présence de la télésurveillance a eu un impact notable ?

Il existe une multitude de petits exemples au quotidien, qui n’en sont pas moins valables pour autant. Je pense notamment aux patients qui ont des colites légères à qui on prescrit des corticoïdes à tropisme digestif administré toutes les six semaines. De fait, leur réévaluation est réalisée à cette même fréquence. Via la télésurveillance et les questionnaires hebdomadaires, il est possible de savoir si la symptomatologie digestive s'amende et d’introduire des corticoïdes systémiques si nécessaire. Ici encore, cela représente un gain de temps et permet un réajustement thérapeutique sans attendre les prochaines échéances liées à l’administration des traitements. La télésurveillance permet ainsi de jalonner les réévaluations des patients.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur la télésurveillance ?

À mon sens, elle est quasiment indispensable, elle a toute sa place dans le parcours de soins oncologiques qui implique une multitude d’étapes. Celles-ci doivent pouvoir s’enchaîner facilement : la télésurveillance permet cette fluidité entre chaque étape et entre les différents acteurs du parcours.

En tant que médecin, je pense que nous avons un rôle important à jouer pour ne pas faire de ce nouveau mode de prise en charge une source d’inégalités, notamment en termes d’accessibilité. Lorsqu’un patient nous dit qu’il n’est pas capable de l’appréhender, à nous de rebondir pour trouver des alternatives en le redirigeant vers l’interface web plutôt que vers l’application.

Cela implique que les médecins considèrent la télésurveillance comme un élément clé de la prise en charge, dont tout le monde devrait pouvoir bénéficier. Il est par conséquent indispensable de la présenter comme telle aux patients, de renforcer leur adhésion… Et de veiller à ne pas stigmatiser les patients suivant leur âge, leur contexte social, ou leur environnement. Il m’arrive d’échanger avec des collègues qui ne proposent pas la télésurveillance à leurs patients âgés résidant en campagne, par exemple. Or, qui nous dit que ce patient, n’y aurait pas été sensible ? Je crois qu’il est important de limiter les projections que l’on peut avoir pour certains patients, qui peuvent leur être préjudiciables.

De mon point de vue, pour aller à l’encontre de nos propres a priori, il faut systématiser la proposition, présenter la télésurveillance médicale à tous nos patients, sans exception.

 

1Données basées sur les retours du CHU de Caen, décembre 2024.

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Télésurveillance en oncologie : témoignages d'un oncologue, d'une IDE et d'un patient
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Comment la télésurveillance transforme-t-elle le suivi des patients en oncologie ? Un oncologue, une IDE et un patient nous partagent leur expérience et s'intéressent aux impacts de celle-ci sur la prise en charge des patients et l'organisation des soins.

Plus d’un an après son entrée dans le droit commun, la télésurveillance en oncologie connaît une forte accélération dans les établissements de santé. Ce nouveau mode de prise en charge permet aujourd’hui à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un suivi global et personnalisé, tout en transformant profondément les pratiques des équipes soignantes.

Lors de cette conférence, trois intervenants – un oncologue, une IDE et un patient utilisateurs de la télésurveillance – partagent leur expérience et répondent aux grandes questions qui animent la communauté soignante :

1. Réorganisation des services    

  • Comment structurer efficacement son service pour intégrer la télésurveillance ?  
  • Quels ajustements organisationnels sont nécessaires et comment les anticiper ?

2. Impacts sur le parcours de soins

  • Quels bénéfices concrets pour les patients et les équipes soignantes ?    
  • Comment la télésurveillance fluidifie-t-elle la coordination et la qualité de la prise en charge ?

3. Évolution de la relation patient-soignant

  • En quoi ce suivi à distance modifie-t-il les interactions et renforce le lien entre patients et soignants ?
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La télésurveillance médicale en oncologie : comment ça marche ?
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Approche, enjeux, impacts : que permet la télésurveillance médicale en oncologie ? Découvrez le fonctionnement d'une solution de télésurveillance médicale et décryptez les rouages de ce nouveau mode de prise en charge.

Détection et gestion des effets secondaires liés aux traitements, suivi et accompagnement des patients à distance : utilisé en complément du suivi classique proposé aux patients atteints de cancer, ce nouveau mode de prise en charge revêt de nombreux enjeux. Aujourd'hui, l'impact clinique est organisationnel de la télésurveillance médicale en oncologie est d'ailleurs démontré via plusieurs travaux de recherche, comme en témoignent l'étude CAPRI et l'étude STAR.

Entrée dans le droit commun en 2023, la télésurveillance médicale est désormais éligible à une prise en charge par l'Assurance Maladie. Ainsi, les établissements et professionnels de santé ont la possibilité de proposer la télésurveillance médicale à leurs patient.e.s dans le cadre de leurs parcours de soins classique, et de prétendre à un remboursement pour chaque patient.e télésuivi.e.

À l'heure où l'usage de la télésurveillance médicale tend à se démocratiser, faisons toute la lumière sur ses multiples facettes :

  • Dans quelles mesures l'usage de la télésurveillance médicale en oncologie s'avère-t-il pertinent ?
  • Quel est son fonctionnement pour les professionnel.le.s de santé comme pour les patient.e.s ?
  • Quels sont ses impacts cliniques et organisationnels ?



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La télésurveillance médicale en oncologie : quels enjeux, quels impacts ?
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Impacts cliniques et organisationnels, conduite du changement, enjeux techniques : comment la télésurveillance redessine-t-elle l’accompagnement des patients en oncologie, et comment faciliter son déploiement ?

Si l'usage de la télésurveillance médicale tend à se démocratiser, le fonctionnement des solutions qui y sont dédiées, leurs modalités de déploiement et de remboursement n'en demeurent pas moins des sujets opaques pour nombre de professionnels de santé. 

Conçu pour répondre à toutes vos questions et vous permettre d'implémenter et de déployer la télésurveillance dans les meilleures conditions, ce livre blanc met en lumière les fondamentaux de la télésurveillance médicale en oncologie :


  • En quoi consiste la télésurveillance dans un parcours de soins en oncologie ?
  • Quels sont ses impacts cliniques et organisationnels ?
  • Comment mener une conduite du changement auprès de ses équipes soignantes pour adopter et généraliser son usage ?
  • Quels sont les enjeux techniques liés au déploiement de ces dispositifs numériques médicaux ?
  • En quoi cette innovation, alliant humain et digital, change-t-elle la donne pour les personnes atteintes d’un cancer ?
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Resilience annonce le lancement de l'étude Resilience Care - 102
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Resilience Care - 102 est une étude multicentrique, randomisée et contrôlée comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel. Elle a pour objectif principal d’évaluer l'amélioration de la qualité de vie d’une large population de patients.

Resilience accélère la recherche sur la télésurveillance en oncologie avec l’étude RC-102

Resilience, la solution de suivi à distance et d’accompagnement des patients en oncologie, annonce le lancement de l’étude Resilience Care - 102 (RC-102). Cet essai clinique randomisé contrôlé d’envergure, qui sera mené auprès de 1458 patients dans 45 établissements de santé, souligne la volonté de Resilience d’être un acteur majeur de la recherche clinique dans le domaine de la télésurveillance médicale et de la prise en charge des patients à distance.

Faire de RC-102 la prochaine étude de référence sur la télésurveillance en oncologie

Resilience Care - 102 (RC-102) est une étude multicentrique, randomisée et contrôlée comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel (soins courants usuels) chez les patients atteints de cancer traités par traitement systémique. RC-102 débutera à partir du premier trimestre 2025, et inclura 1458 patients, au sein de 45 établissements de santé. L’objectif principal est d’évaluer l'amélioration de la qualité de vie d’une large population de patients (stades localisés, localement avancés ou métastatiques ; recevant tout type de traitement systémique, y compris les plus récents -chimiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées, etc.) grâce à la télésurveillance avec Resilience PRO. Les objectifs secondaires de l’étude portent sur l’évaluation des bénéfices en termes de morbidité et sur le plan médico-économique.

Ces dernières années, plusieurs études prospectives randomisées ont déjà démontré les bénéfices cliniques et organisationnels de la télésurveillance médicale en oncologie. Une meilleure prise en charge des signes et des symptômes des patients, grâce au suivi à distance, permet une diminution des toxicités sévères (morbidité), ce qui conduit à une réduction du recours aux urgences et de la durée des hospitalisations ainsi qu’à une augmentation de la durée des traitements anticancéreux. Ces impacts résultent en une amélioration de la qualité de vie et de la survie globale des patients. Ces études ont été menées principalement sur des populations de patients atteints de cancer localement avancés ou métastatiques, et dont les types tumoraux étaient des tumeurs solides. L’étude RC-102 apportera un niveau d’évidence supplémentaire pour l’ensemble de la population de malades atteints de cancer, y compris ceux de stade tumoral localisé, les hémopathies malignes, et dont les traitements administrés sont les plus récents.

Pour le Pr Florian Scotté, Chef du Département Interdisciplinaire d’Organisation des Parcours Patients (DIOPP) de Gustave Roussy, Professeur Associé à l’Université Paris Saclay et Investigateur Principal et coordinateur de RC-102 : " L’étude RC-102, menée auprès d’une large population de patients atteints de cancer, représentative de la vie réelle, contribuera au développement de la télésurveillance médicale en oncologie et permettra aux autorités à travers le monde d’accélérer le remboursement des dispositifs médicaux numériques pour une meilleure prise en charge des patients. "

Contribuer à la recherche pour définir de nouvelles façons de soigner

En octobre 2023, suite à un avis positif de la Haute Autorité de Santé, Resilience PRO est devenu le premier dispositif médical en oncologie inscrit en nom de marque sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM), permettant ainsi que son utilisation soit prise en charge par l'Assurance Maladie. L’obtention du remboursement a marqué un tournant majeur pour Resilience qui poursuit son ambition forte de définir de nouvelles façons de soigner et de personnaliser la prise en charge des patients atteints de cancer : le lancement de RC-102 représente une nouvelle étape clé pour la société.

" Grâce à son design rigoureux, RC-102 fournira des preuves supplémentaires solides pour confirmer l'efficacité clinique et organisationnelle de notre approche. Le lancement de cette étude ambitieuse permet également à Resilience de se positionner comme un acteur majeur de la recherche clinique en oncologie, dans le domaine de la télésurveillance et de la prise en charge des patients à distance ", souligne le Dr Charles Ferté, Chief Medical & Patient Experience Officer chez Resilience.

Resilience participe par ailleurs à plus de 19 études cliniques multicentriques menées par ou en collaboration avec des groupes coopérateurs, des centres partenaires académiques ou des industriels. Ces études de phase 1 à 3 couvrent les tumeurs solides, l’hématologie, et la chirurgie chez les patients adultes ou les enfants atteints de cancer. Parallèlement, l'entreprise accélère la valorisation scientifique des données produites en télésurveillance avec des publications et des présentations dans des journaux peer review et des congrès internationaux de premier plan. À l'ESMO 2024, Resilience mettra en avant cinq posters concernant l'impact de la télésurveillance dans les cancers thoraciques, dans les cancers gastro-intestinaux, chez les patients âgés ; les facteurs qui impactent la complexité des soins et l'influence des déterminants de santé sur la qualité de vie et les résultats cliniques. Les résultats de ces différentes études sont basés sur les données de plusieurs centaines de patients.

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Les bénéfices de la télésurveillance en oncologie se confirment
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Publiée dans The Lancet Regional Health – Europe le 31 juillet, une étude dirigée par la Dr Maria Alice Franzoi, médecin-chercheure à Gustave Roussy, et menée avec Resilience, démontre les bénéfices de la télésurveillance en oncologie.

Publiée dans The Lancet Regional Health – Europe mercredi 31 juillet 2024, l’étude Implementation of a remote symptom monitoring pathway in oncology care: analysis of real-world experience across 33 cancer centres in France and Belgium démontre pour la première fois dans un contexte multicentrique européen l’intérêt et le processus de mise en œuvre d’un suivi numérique à distance en soins courants de patients pour améliorer la gestion des symptômes liés au cancer. La Dr Maria Alice Franzoi, médecin-chercheure à Gustave Roussy, en est la première auteure.  

L'intérêt de la télésurveillance en cancérologie est déjà étayé. Plusieurs études scientifiques ont récemment montré l’intérêt de cette technologie pour réduire le poids des symptômes liés à la maladie ou aux traitements, diminuer les visites aux urgences, et améliorer la qualité de vie des patients. Si bien que la télésurveillance figure aujourd’hui dans les recommandations internationales.

L’article Implementation of a remote symptom monitoring pathway in oncology care: analysis of real-world experience across 33 cancer centres in France and Belgium, publié le 31 juillet dans l’édition régionale européenne de la prestigieuse revue scientifique The Lancet, s'intéresse à un angle qui avait jusqu’alors été peu exploré, concernant la mise en œuvre d'un parcours de télésurveillance à grande échelle en soins courants. Cette étude offre ainsi des perspectives inédites sur l'utilisation des technologies de santé numérique pour améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer.

Menée à travers 33 centres

De nombreux auteurs ont pris part à ce travail : la Dr Maria Alice Franzoi, première auteure, la Dr Ines Vaz Luis, dernière auteure, ainsi que les Drs Joana Ribeiro, Martina Pagliuca, Mario di Palma, Florian Scotté, Antoine Lemaire, Joseph Rodriguez, Jessica Grosjean, Laura Polastro, Thomas Grellety, Xavier Artignan, Katell Le Du, Ethan Basch, Otto Metzger, Arlindo R. Ferreira, Élodie Nouhaud, Maximilien Autheman, Charles Ferté et le Pr Fabrice André.

L'étude a été menée dans 33 centres hospitaliers répartis en France et en Belgique, incluant une grande diversité de structures : des centres de lutte contre le cancer, des centres académiques, ainsi que des hôpitaux de petite taille et des centres privés. Un total de 3 015 patients a été inclus de novembre 2021 à août 2023, auxquels il a été proposé d’avoir recours au dispositif médical Resilience, permettant aux patients de rapporter régulièrement leurs symptômes via une interface mobile ou web, générant des notifications d'alerte en temps réel pour les soignants en cas de symptômes sévères ou en aggravation.

Resilience repose sur des infirmières de coordination (IDEC), qui jouent un rôle clé pour former les patients à l'utilisation de l'application, gérer les alertes et fournir des conseils sur la gestion des symptômes. Elle donne également de façon automatique des conseils personnalisés en lien avec les symptômes rapportés par les patients.

Des résultats très favorables

Les résultats de l’étude montrent que 94,6 % des alertes de symptômes graves ou en aggravation signalés sur Resilience ont conduit à une amélioration significative deux semaines après leur déclenchement. De plus, 88,4 % des patients ont observé une amélioration de deux points ou plus de leurs symptômes sur l'échelle à 5 points PRO-CTCAE, qui se concentre sur le ressenti des patients.

« La mise en œuvre de ce parcours de surveillance à distance a permis une gestion rapide et efficace des symptômes, avec une médiane de temps de réponse de l'équipe soignante de 13h41, en prenant en compte la nuit et les week-ends », souligne la Dr Franzoi. « Les patients étaient informés qu’une réponse pouvait leur être apportée uniquement durant les heures ouvrées, et qu’elle ne pouvait se substituer à un passage aux urgences si besoin. Avec la télésurveillance, notre intention est d’identifier les symptômes avant qu’ils ne s’aggravent, et éviter au maximum les venues aux urgences et les hospitalisations », poursuit-elle.

Le parcours de télésurveillance étudié a enfin montré une forte adhésion des patients, avec un taux de participation hebdomadaire de 82 %, et une satisfaction élevée parmi les professionnels de santé, dont 87 % ont exprimé leur approbation quant à l'intégration de cette solution dans leur organisation.

Source : The Lancet Regional Health - Europe, 101005 - Publié le 31 juillet 2024  
https://doi.org/10.1016/j.lanepe.2024.101005 - https://www.thelancet.com/journals/lanepe/article/PIIS2666-7762(24)00172-8/fulltext

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Resilience et Roche signent un partenariat
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Resilience et Roche Pharma France signent un partenariat dans le but d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement des patients en oncologie traités en sous-cutanée.

Resilience et Roche signent un partenariat pour améliorer l’accompagnement et l’expérience des patients en oncologie traités en sous-cutanée

  • Avec la généralisation du transfert hôpital-domicile, la télésurveillance médicale des patients est un enjeu majeur de la qualité du parcours de soin.

  • Resilience et Roche Pharma France viennent de signer un partenariat dont l’objectif est de mettre à disposition, sur l’application Resilience, des contenus spécifiquement dédiés aux patients traités en sous-cutanée dans le but d’améliorer leur expérience et de les aider à mieux vivre ces traitements.

Resilience et Roche Pharma France ont annoncé la signature d’un partenariat dans le but d’améliorer la prise en charge et l’accompagnement des patients en oncologie traités en sous-cutanée. Co-fondée en 2021, avec Gustave Roussy, Resilience a déployé sa solution de télésurveillance auprès de 90 centres de soins et plus de 10 000 patients. Dans le cadre de ce partenariat, une collection de contenus spécifiques dédiés aux traitements par voie sous-cutanée a été développée et mise à disposition dans l’application mobile à destination des patients traités en oncologie avec des médicaments administrés en sous-cutanée. Resilience et Roche ont mis en commun leurs expertises et leurs connaissances des parcours de soins des patients pour déployer ces contenus.

Les traitements d’oncologie en sous-cutanée

Avec l’arrivée de traitements innovants administrés par voie sous-cutanée, il est nécessaire d’accompagner les patients pour répondre aux évolutions du parcours de soins. Ce mode d’administration permet de diminuer sensiblement la durée des injections, de mobiliser moins de ressources médicales et d’améliorer l’expérience et la qualité de vie des patients1-6. Cependant, cette évolution doit être accompagnée d’un suivi renforcé des équipes soignantes, grâce notamment à des outils digitaux efficaces, pour assurer la même qualité de soins.

Un accompagnement pour les traitements « hors-les-murs » de l’hôpital

Face à la progression des maladies chroniques telles que le cancer et à l’enjeu du désengorgement des structures de soins, la télésurveillance médicale est une des solutions pour assurer un suivi des patients de qualité et sécurisé, lorsqu’ils sont pris en charge en hôpital de jour ou en hospitalisation à domicile. Pour les soignants, la télésurveillance leur permet d’avoir un accès rapide, fiable et sécurisé aux données de santé avec un système d’alertes permettant une prise en charge adaptée des signes et symptômes présentés par les patients. Pour les patients, en permettant la prévention des toxicités et des complications, elle contribue notamment à l’amélioration de la qualité de vie et à la diminution des toxicités des traitements7, 8, 9. Parallèlement, l’analyse des données de vie réelle recueillies auprès des utilisateurs de la plateforme de télésurveillance est un atout pour faire avancer la recherche médicale et contribuer à une meilleure organisation des soins.

Une initiative pour accompagner les innovations dans la santé

L’application de Resilience propose différents formats pour accompagner les patients dans leur traitement contre le cancer et tout au long de leur parcours de soins : articles pédagogiques vidéos, podcasts, témoignages, conseils… Ces ressources, élaborées et validées par des professionnels de santé et experts pluridisciplinaires, apportent des réponses concrètes sur la maladie et ses maux. Les patients peuvent aussi participer à des programmes de soins de support digitaux fondés sur une base scientifique, tels que l’Activité Physique Adaptée (APA), la méditation ou le yoga, afin d’apprendre à mieux gérer les effets secondaires des traitements et certains symptômes de la maladie. Pour Roche, cette initiative s’inscrit dans la volonté de créer et développer des solutions qui, au-delà des traitements, améliorent la vie des patients.

Pour Michael Lukasiewicz, Directeur Exécutif Science de Roche Pharma France, « ce partenariat avec Resilience est une illustration de la volonté de Roche de collaborer avec des acteurs venant d’horizons différents, pour mieux identifier et développer les innovations qui aideront les patients à être acteurs de leur parcours de soins. »

« Cette collaboration avec Roche Pharma France fait pleinement sens pour Resilience qui poursuit son objectif de toujours améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer. En accompagnant l’arrivée de cette voie d'administration sous-cutanée, ce projet s’inscrit parfaitement dans notre volonté de définir de nouvelles façons de soigner, de personnaliser toujours plus les prises en charge et de rendre les patients acteurs de leur parcours de soins », souligne le Dr Charles Ferté, Chief Medical & Patient Experience Officer de Resilience.

Les équipes de Resilience ont développé à destination des patients une collection de contenus spécifiquement dédiés aux personnes traitées par voie sous-cutanée. Ces ressources, élaborées et validées par des médecins et experts les aideront à mieux comprendre cette voie d’administration et les aideront à mieux gérer leurs symptômes au quotidien. En tenant compte du rythme des injections et de la durée du traitement, l’application fournit :

  • des articles et conseils pour mieux appréhender la première injection et ses effets secondaires éventuels,
  • des vidéos de médecins pour mieux comprendre cette voie d’administration et son fonctionnement par rapport à la voie par intraveineuse,
  • des témoignages de patients pour partager leur expérience,
  • des épisodes d’un podcast pour initier les patients à la méditation avec une médecin psychiatre.

La collection « traitements sous-cutanés » se déclinera en quatre thématiques accompagnant les patients à tous les instants du parcours de soins :

  1. Comprendre les traitements sous-cutanés
  2. Se préparer à l’Hospitalisation À Domicile (HAD)
  3. Se préparer à l’Hôpital de Jour (HDJ)
  4. Mieux vivre son traitement

Cette collection sera accessible dans l’application le 26 juin 2024.

Par ailleurs, le partenariat prévoit également le développement et la mise à disposition de contenus dédiés aux équipes soignantes afin de les informer sur ces voies d’administration auprès des patients.

M-FR-00011750 -1.0 - Établi en juin 2024

1Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28031173/ , Apr 2017

2Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26806010/ , Mars 2016

3Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34147014/ , Sept 2020

4Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28963915/ , Nov 2017

5Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32240454/ , May 2020

6Étude https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37268157/ , October 2023

7Étude CAPRI https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37268157/) , Avril 2022

8Étude STAR https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2630810 , Ethan Basch (2017)

9Étude PRO-TECT https://jamanetwork.com/journals/jama/article-abstract/2793279 , Ethan Basch (2022)

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